Arthur de Gobineau, l'homme et l'oeuvre. Avec Jacques Bressler sur Radio Courtoisie.


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20.07.2019

Arthur de Gobineau, né à Ville-d'Avray, a une enfance heureuse et une adolescence vagabonde. En compagnie de sa mère et d'un précep­teur, il découvre la province française, séjourne en Allemagne, devient collégien en Suisse.
Très tôt, se révèlent son goût du savoir et sa passion pour l'Orient. En 1835, il s'installe à Paris avec la volonté de s'illustrer dans les Lettres. Mais sera-t-il poète, romancier ou orientaliste ? Il peine à se faire connaître et, en 1849, entre dans la carrière diplomatique.
Six ans plus tard paraît l'Essai sur l'inégalité des races humaines, interprétation nouvelle de la naissance et de la mort des civilisations, mais aussi révélation du style admirable de Gobineau. Trois ans en Asie (1859) puis Les Religions et les philosophies dans l'Asie centrale (1865) signent une vision prémonitoire des rapports entre l'Europe et le Moyen-Orient. L'Histoire des Perses (1869) vient compléter l'Essai.
Puis, Gobineau crée un nouveau genre littéraire avec les Nouvelles asiatiques, chef-d'oeuvre d'humour et d'érudition. Et, avec Les Pléiades, il développe sa conception élitiste de la vie.
Le travail de Jacques Bressler nous présente un Gobineau adversaire sans complexe des Lumières et de la Révolution, une voix puissante, une vision prémonitoire de l'égalitarisme moderne, de ses causes et de ses conséquences.

Émission du "Libre Journal de la jeunesse", animée par Pascal Lassalle.

Sun Yat-Sen, le père de la Chine moderne. Avec Aurélien Bréau au Cercle Aristote.


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04.11.2019

Sun Zhongshan ou Sun Yat-sen (1866-1925), est considéré comme le père de la Chine moderne aussi bien par le Parti Communiste Chinois de Mao Zedong ayant instauré la République Populaire de Chine sur le continent que par le Kuomintang de Jiang Jieshi et Tchang Kaï-Chek ayant proclamé la République de Chine sur l'île de Taïwan.
Sa figure représente aujourd'hui l'un des rares traits d'union restants entre les deux Chines et les célébrations entourant sa mémoire sont l'occasion de voir réunis des hommes politiques issus des deux régimes pour rendre hommage à cette figure de première importance de l'histoire contemporaine chinoise.
Retour sur la trajectoire et l'oeuvre théorique de celui dont l'action politique n'a débouché de son vivant qu'au renversement de la dynastie Qing en 1912, mais dont aussi bien le KMT que le PCC ont revendiqué après sa mort tant sa mémoire que sa pensée.

Résister à la technique ou la dompter ? Avec François Jarrige sur France Culture.


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03.06.2019

Rares sont les métiers aujourd'hui dont les machines sont absentes : la technique s'est peu à peu insinuée dans toutes les activités ; la maîtriser est un atout majeur sur le marché de l'emploi.
C'est au XIXe siècle que le développement technologique s'accélère comme jamais auparavant, les nouvelles techniques gagnant tous les pans de la société et la modifiant en profondeur, et en premier lieu, le monde du travail.
Ouvriers, artisans, comment les travailleurs voient-ils leur activité et par conséquent tout leur quotidien modifié, et comment appréhendent-ils ces changements ? L'univers machinique nouveau a-t-il suscité des résistances, des enthousiasmes ? Comment les penseurs du travail s'en sont-ils emparés ?

Émission "La Fabrique de l'Histoire", animée par Emmanuel Laurentin.

Une biographie de Kipling. Avec Charles Zorgbibe sur Radio Courtoisie.


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12.09.2010

Né à Bombay, jeune journaliste à Lahore et à Allahabad, Rudyard Kipling évoque la vie des Anglais des Indes dans ses Simples contes des collines qui le rendent célèbre. Il sera le premier Britannique à recevoir le prix Nobel de littérature et le plus jeune lauréat dans l’histoire de ce prix. Trois quarts de siècle après sa mort, il continue de susciter les passions.
Chantre de l'impérialisme, convaincu de la supériorité des "nations civilisées" et des sahibs anglosaxons qui exercent leur domination sur l'Inde, il se prend de compassion pour les masses déshéritées du sous-continent indien, ces hindous et musulmans dont le rapide passage sur terre n'est que souffrance. Aux natives, il consacre son grand roman picaresque, Kim, autour de la route de liaison qui traverse l'Inde et sur laquelle se bousculent, chaque jour, toutes les ethnies et toutes les castes. Il adhère à l'une des rares loges maçonniques interraciales de l'Inde coloniale.
Grand voyageur aux multiples tours du monde, poète des paquebots et des traversées océaniques, l'un des premiers auteurs de science-fiction avec son récit sur l'aviation en 2065, il soutient que chaque être humain doit accepter, avec humilité, de marcher au rythme de son temps. Les précurseurs sont voués à être incompris de leurs contemporains – tel Paul de Tarse, l'un de ses héros, l'homme qui courait en tête.
Proche de l'Ancien Testament, plus proche de Jéhovah, Seigneur des armées, que de l'Agneau des Évangiles, il considère les Britanniques comme le nouveau peuple élu. Mais, au fil des tragédies qui l'atteignent, son regard sur le monde nest plus celui de l'homme d'action, mais du mystique. Dieu doit rester caché, car le chaos de l'univers est inintelligible à l'homme. Seul se manifeste Kismet, le petit dieu malin et ironique qui prend plaisir à désorganiser les destinées humaines...

Émission du "Libre Journal de François-Georges Dreyfus".

Les violences policières à la Belle Epoque. Avec Anne Steiner sur Radio Libertaire.


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08.04.2016

L'historienne et sociologue Anne Steiner nous parle de la répression du mouvement ouvrier à la Belle Époque. Archives militantes, cartes postales... elle a reconstitué les grèves et manifestations du prolétariat du début du siècle dernier dans deux ouvrages qui servent de base à la discussion : Le Temps des révoltes, une histoire en cartes postales des luttes sociales à la Belle Époque (L'Échappée, 2015) et Le Goût de l'émeute : manifestations et violences de rue dans Paris et sa banlieue à la Belle Époque (L'Échappée, 2012).

Émission "Les Amis d'Orwell".

Le conservatisme, une critique de la démocratie. Avec Olivier Dard sur France Culture.


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26.12.2018

Jusqu'à ces dernières années, rares étaient ceux à se réclamer ouvertement du conservatisme en France, en l'absence d'un parti conservateur identique à celui de nos voisins britanniques. Et les termes conservateurs et conservatisme restent plus fréquemment employés sur le mode péjoratif et offensif pour dénoncer des adversaires.
Alors, vieux jeu, réactionnaires ou ennemis du progrès : qui sont les conservateurs ? Comment cette doctrine a-t-elle évolué au cours de l'Histoire ? Que reste-t-il du conservatisme aujourd'hui ?
Olivier Dard fait le point sur l'histoire de ce courant politique souvent trop méconnu et caricaturé en France, et en essayant de comprendre les raisons de sa récente renaissance politique, mais peut-être surtout culturelle.

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Anastasia Colosimo.

D'Annunzio, un nationalisme italien. Avec Maurizio Serra sur France Culture.


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26.01.2019

Suite aux récentes passes d'arme entre les gouvernements italien et français, interprétées comme l'effet d'une surenchère nationaliste portée par des préoccupations de politique intérieure, il paraît opportun de s'intéresser à la figure d'un personnage majeur qui, autour de la Grande Guerre, a incarné avec un éclat sans pareil ce patriotisme porté jusqu'à la caricature, jusqu'à l'exaspération.
Cet écrivain, par son œuvre littéraire, qui a connu en son temps un grand rayonnement, mais aussi par son action politique, à la fois concrète et symbolique, a marqué en profondeur les sensibilités de l'autre côté des Alpes, tout en frappant d'étonnement l'Europe toute entière. Cet écrivain, c'est Gabriele D'Annunzio.
Maurizio Serra, diplomate, biographe et historien reconnu, en a récemment dressé le portrait dans son livre D'Annunzio le magnifique, en restituant à merveille un itinéraire hors du commun.
Certes, on lit moins D'Annunzio que naguère, mais son histoire flamboyante continue à résonner jusqu'aujourd'hui. Car elle charrie des aspirations, des passions que le temps écoulé depuis sa mort, survenue en 1938 au cœur du fascisme mussolinien, n'a pas éteintes.

Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.

Les patrons syndiqués : aux origines du MEDEF. Avec Jean Garrigues sur France Culture.


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10.02.2018

Les gazettes retentissent, ces temps-ci, des bruits qui entourent la succession de Pierre Gattaz à la tête du MEDEF, le mouvement des entreprises de France. Elles nous laissent apercevoir la complexité des forces qui s'affrontent à cette occasion, qu'il s'agisse, comme il est naturel, des ambitions individuelles ou qu'il s'agisse, ce qui est plus éclairant, des affrontements entre les différentes composantes du patronat français.
Aujourd'hui comme toujours, s'il advient quelques fois qu'elles sachent s'unir, assez largement, contre ce qui leur apparaît comme un péril politique fondamental, elles sont le plus souvent travaillées par des antagonismes que nourrit la variété de la situation des entreprises. Variété de leur dimension et de leur champ d'action, bien sûr, mais aussi variété de leur situation par rapport au commerce intérieur ou extérieur, et variété des personnels qu'ils emploient, différemment organisés. Sans compter la constante divergence entre les clients et les fournisseurs. Toutes choses qui se lisent spécialement, de génération en génération, dans les évolutions contrastées et complexes du syndicalisme patronal.
C'est donc à celui-ci qu'est consacrée cette émission, en remontant au moins jusqu'au Second Empire en compagnie de Jean Garrigues, spécialiste d'histoire parlementaire et politique et auteur d'un ouvrage important intitulé précisément Les patrons et la politique et sous-titré dans sa dernière édition : 150 ans de liaisons dangereuses...

Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.