Brandi comme un symbole de liberté, un élément majeur pour l'apaisement de la République face à une Église hargneuse et antisémite, pourtant creuset de l'invention de la laïcité, l'histoire de la séparation de l'Église et de l'Etat fait figure de légende nationale réinventée qui, parfois, sert de support assez facile aux arguments politiques.
Mais l'histoire est compliquée et nuancée, périlleuse dans son écriture. C'est surtout le cas de l'histoire de ce début du XXe siècle marquée par la Troisième république, l'affaire Dreyfus, l'affaire des Fiches, les tensions entre l'Église romaine et la République, la guerre scolaire, la colonisation et la Séparation de l'église et de l’état.
Pour mieux comprendre la laïcité, qui souffre de beaucoup de clichés et auxquels on en adjoint d'autres sur la liberté de culte, il est intéressant de revenir sur le parcours d'une personnalité catholique de ce début du XXe siècle et en particulier son attitude et son action face au Ralliement et à la Séparation de l'Eglise et de l'Etat : Albert de Mun.
Une émission animée par Mari-Gwenn Carichon.
C'est au travers des destins croisés de Bouzid Benlaala, immigré Algérien devenu maçon, et de l'ouvrier du bâtiment Martin Nadaud qu'est évoquée la condition ouvrière dans Paris au XIXe et au XXe siècles.
- 00'00 : Présentation des invités
- 03'00 : Les accidents du travail, enjeu récurrent pour les ouvriers du bâtiment hier et aujourd'hui
- 04'00 : Pour Omar Benlaala, d'abord un livre sur son père, fier d’avoir été maçon malgré la fatigue puis la maladie
- 07'20 : Le travail de chantier, un travail d'équipe
- 08'00 : Un père électricien pour François Jarrige
- 09'30 : Les ouvriers et leur famille, entre honte et fierté
- 11'20 : Les conditions de travail des ouvriers du bâtiment au XIXe siècle, avec des risques qui s'accentuent au milieu du XIXe siècle
- 13'00 : Un secteur resté peu mécanisé
- 14'20 : L'expérience de la migration, qui traverse les époques
- 15'30 : Les tensions au sein même des travailleurs algériens au XXe siècle
- 18'00 : La question de la xénophobie au XIXe siècle
- 24'00 : Les engagements (syndicaux, révolutionnaires…) des ouvriers
- 25'00 : Se loger pour un ouvrier algérien à Paris au XXe siècle
- 26'00 : L'acquisition de la langue, nécessaire pour encadrer la famille, passant aussi par le syndicalisme
- 28'00 : Le flou du terme "ouvrier" pour le XIXe siècle, modelé par la pluri-activité
- 30'45 : La ville, lieu clef pour la politisation des ouvriers au XIXe siècle
- 33'00 : Expériences socialistes et révolutionnaires de Martin Nadaud
- 35'00 : Quelles traces pour aborder ces expériences ouvrières ?
- 37'00 : Des ateliers d'écriture, à la rencontre d'ouvriers retraités
- 38'00 : La mémoire ouvrière des femmes
- 40'00 : Les sources et témoignages du monde ouvrier au XIXe siècle
- 41'00 : L'expérience des migrations, et son lien avec l'activisme révolutionnaire
- 44'00 : Vivre mai 68 en tant qu'ouvrier immigré
Une séance de l'Université populaire "Les mercredis des révolutions" organisée par la Société d'histoire de 1848 et animée par Philippe Darriulat.
Le travail d'Yves Tissier nous permet de comprendre le processus historique qui, en un peu plus d'un siècle, a transformé le paysage politique du monde germanique.
De la fin du XVIIIe au début du XXe siècle, le monde allemand est passé d'une nébuleuse d'Etats moyens, petits ou minuscules, à un ensemble bipolaire : Empire allemand et Autriche. Ce sont les conséquences de la Révolution française, des ambitions de Napoléon, enfin de la rivalité entre l'Autriche et la Prusse ; cette dernière l'emporta et unifia le monde allemand autour d'elle-même, tandis que l'Autriche en était évincée.
C'est au processus historique d'unification de l'Allemagne que nous assistons, où sont également relatés les circonstances de ces événements, ainsi que les mentalités, raisonnements et comportements des différents acteurs.
Émission du "Libre Journal du soir", animée par Dominique Paoli.
La seconde guerre d’indépendance américaine a vu la prise de Wasinghton par les Anglais et le contrôle des Grands Lacs. Pourtant, ce sont les Américains qui sont sortis vainqueurs et qui ont pu ainsi affirmer leur puissance sur le continent nord américain. La guerre de 1812-1815 est pourtant aujourd'hui méconnue alors qu'elle a contribué à renforcer l'autonomie des États-Unis.
Sylvain Roussillon, auteur de L'autre guerre d'indépendance américaine. 1812, le conflit méconnu nous parle de cette guerre. Elle intervient durant les campagnes de Napoléon, ce qui a contraint les Anglais a créer un second front. Elle a obligé les États-Unis à se positionner par rapport aux Indiens, qui tentaient de créer un État confédéré, enfin elle a contribué à façonner un sentiment national américain. Les deux partis politiques en présence, les Fédéralistes et les démocrates-républicains ont ainsi été conduit à approfondir leur vision géopolitique, notamment par rapport à leurs relations avec l'Europe et les puissances extérieures.
Si cette guerre est aujourd'hui passée au second plan par rapport à la première guerre d'indépendance et à la guerre civile américaine, elle est néanmoins un jalon essentiel de la naissance de cette puissance.
Un entretien mené par Jean-Baptiste Noé.
Que sait-on vraiment de Karl Marx ? Le XXe siècle a été le siècle du marxisme sans Marx. Le XXIe siècle sera-t-il celui de Marx sans le marxisme ?
Avant d'être statufié, saccagé puis oublié, Marx a été poète et amoureux dans l'Allemagne romantique. Vibrant d'espoir dans le flux et le reflux des révolutions européennes. Plongé à corps perdu dans l'antre du Capital. Et imaginant, dans ses vieux jours, le monde qui est aujourd'hui le nôtre. Un Marx inconnu.
Une série documentaire produite par Christine Lecerf.
A la fin de la révolution, Bonaparte concentre progressivement entre ses mains tous les pouvoirs durant le consulat (1799-1804). Il fait adopter la constitution de l'an VIII qui maintient la République mais fonde un régime exécutif fort : le gouvernement dirigé par le Premier Consul, Bonaparte. En 1804 il se fait proclamer "Empereur héréditaire des Français", sous le nom de Napoléon 1er. Avec la mise en place du Premier Empire, Napoléon concentre tous les pouvoirs.
Nous sommes donc passés d'un régime démocratique à un régime autoritaire entre 1799 et 1804. Ce passage s’est néanmoins fait de façon progressive, Napoléon s’inscrivant dans la continuité des Révolutionnaires Français pour asseoir la légitimité de son pouvoir.
Alors : Napoléon, continuateur ou fossoyeur de la Révolution ?
La France et la Russie ont noué, depuis qu'Henri Ier épousa Anne de Kiev en 1051 et plus précisément à partir de la fin du XVIe siècle, des relations exceptionnelles dans les domaines culturel, intellectuel, économique et politique.
L'écrivain et analyste géopolitique Xavier Moreau revient sur cette histoire passionnante qui explique en partie les récents infléchissements de la diplomatie d'Emmanuel Macron.
À la suite de la police napoléonienne et celle des Empires, comment la police s'institutionnalise-t-elle ? Cette police républicaine s'inspire des idéaux de la Révolution de 1789, mais elle aura peut-être plus de difficultés à les appliquer sur le terrain...
En un mot : comment la police est-elle devenue républicaine ?
Émission "Le Cours de l'histoire", animée par Xavier Mauduit.