Autopsie de la Macronie. Avec Barbara Stiegler pour Elucid.


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09.2023

Professeur de philosophie politique, Barbara Stiegler est spécialiste du rapport entre la politique et la biologie. Elle s'est particulièrement intéressée aux origines du néolibéralisme, portées notamment par une injonction à l'adaptation elle-même issue du lexique biologique de l'évolution.
Elle revient ici sur ce qui caractérise notre régime politique et en tire les conséquences pour ce qu'il est convenu de désigner comme "démocratie" : dans un monde néolibéral, le pouvoir (la souveraineté) ne peut pas appartenir au peuple. En ce sens, l'ère d'Emmanuel Macron se présente comme une forme archétypale de ce régime à bout de souffle entraînant une contestation plus que logique.

Vous avez dit "néolibéral" ? Avec Serge Audier, Barbara Stiegler, Pierre Dardot et Bruno Palier sur France Culture.


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01.2020

Du Colloque Lippmann à la création de la Société du Mont Pèlerin, le concept de néolibéralisme est loin d'avoir connu un parcours unifié et homogène. Les penseurs qui en furent à l'origine ont interrogé la place à donner à l'Etat dans la régulation de l'économie, source de nombreux désaccords.
Compétitif, entrepreneur ou contrôlé ? La théorie néolibérale produit également un certain type d'individu. Celui-ci peut-il échapper aux logiques de cette nouvelle rationalité ?
Enfin, les grandes vagues de dérégulation des années 1980 et 1990 ont nourri, en Europe, l'idée d'un désengagement de l'Etat. Dans ce contexte, le modèle français d'Etat-providence, fruit d'une histoire et d'une tradition politique particulières, est-il menacé ?
Autant de questions auxquelles plusieurs spécialistes reconnus de la question tentent d'apporter des réponses convainquantes.

Émission "Entendez-vous l'éco ?", animée par Tiphaine de Rocquigny.

Histoire du néolibéralisme. Avec Barbara Stiegler sur la RTS.


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01.2020

Philosophe et spécialiste de Nietzsche, Barbara Stiegler est directrice de recherche à l'université Bordeaux-Montaigne, membre de lʹInstitut universitaire de France et responsable du Master "Soin, éthique et santé".
Auteur du récent "Il faut s'adapter". Sur un nouvel impératif politique (Gallimard, 2019), elle revient dans cette série d'émissions sur le parcours qui l'a mené de Nietzsche au néolibéralisme, en revenant notamment sur les figures emblématiques de Walter Lippman et John Dewey.
Un travail indispensable pour comprendre le monde dans lesquel nous vivons.

Émission "Histoire vivante", animée par Jean Leclerc.

Le colloque Lippmann et le renouveau du libéralisme. Avec Serge Audier sur la RTS.


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09.2019

Le colloque Lippmann sʹest tenu à Paris en 1938 autour de l'influent éditorialiste américain Walter Lippmann et du livre qu'il venait de publier, La Cité libre. C'est au cours de ce colloque que le terme "néo-libéralisme" fut en quelque sorte intronisé.
Cette série d'émissions en compagnie du philosophe Serge Audier permet de revenir sur ce colloque et sur les principaux penseurs néolibéraux et notamment à lʹun des plus célèbres dʹentre eux : Friedrich Hayek.

Émission "Histoire vivante", animée par Jean Leclerc.

"Il faut s'adapter", sur un nouvel impératif politique. Avec Barbara Stiegler pour Citéphilo à Lille.


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20.11.2019

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ?
La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir. Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'État (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte.

Une conférence modérée par Karine Bocquet.

Apprendre, éduquer, transmettre. Avec Barbara Stiegler à Cap-Ferret.


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08.06.2019

La philosophe Barbara Stiegler vient de publier "Il faut s'adapter" : Sur un nouvel impératif politique (Gallimard, 2019), dans lequel elle se penche sur les sources biologiques du néolibéralisme.
Car cette idéologie est beaucoup plus structurée, politique et hégémonique que l'affiliation à une simple théorie économique pourrait le laisser penser. C'est avec elle que les catégories empruntées à la biologie que sont l' "évolution", la "sélection", l' "adaptation" et la "compétition" se sont mises à dominer l'ensemble du champ politique contemporain, particulièrement dans les domaines du droit, de l'éducation et de la santé.
Barbara Stiegler, dont les travaux sont à situer dans la lignée de ceux entamés par Michel Foucault, réinstruit le procès du néolibéralisme.

Entretien mené par Sylvie Hazebroucq dans le cadre des 8e rencontres "Cap Philo".

S'adapter à une société malade ? Avec Barbara Stiegler sur ThinkerView.


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17.05.2019

La philosophe Barbara Stiegler travaille depuis une dizaine d'années en étroite relation avec le monde hospitalier. Elle vient de publier "Il faut s'adapter" : Sur un nouvel impératif politique (Gallimard, 2019), dans lequel elle se penche sur les sources biologiques du néolibéralisme.
Car cette idéologie est beaucoup plus structurée, politique et hégémonique que l'affiliation à une simple théorie économique pourrait le laisser penser. C'est avec elle que les catégories empruntées à la biologie que sont l' "évolution", la "sélection", l' "adaptation" et la "compétition" se sont mises à dominer l'ensemble du champ politique contemporain, particulièrement dans les domaines du droit, de l'éducation et de la santé.
Barbara Stiegler, dont les travaux sont à situer dans la lignée de ceux entamés par Michel Foucault, réinstruit le procès du néolibéralisme.

"Il faut s'adapter" : sur un nouvel impératif politique. Avec Barbara Stiegler à la Librairie Mollat.


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05.03.2019

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter au rythme des mutations d'un monde complexe ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ?
La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir.
Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'Etat (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte.
Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l'état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d'experts peut tracer la voie de l'évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts.
Lippmann se heurte alors à John Dewey, grande figure du pragmatisme américain, qui, à partir d'un même constat, appelle à mobiliser l'intelligence collective des publics, à multiplier les initiatives démocratiques, à inventer par le bas l'avenir collectif.
Un débat sur une autre interprétation possible du sens de la vie et de ses évolutions au coeur duquel nous sommes plus que jamais.