Georges Canguilhem, écrits de jeunesse. Avec Jacques Bouveresse et Jean-François Braunstein sur France Culture.


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27.01.2012

Pour toute une génération de normaliens, Georges Canguilhem (1904-1995), médecin et philosophe, issu d’un milieu paysan, était surnommé le "Cang".
Il nous est donné de mieux connaître aujourd’hui cette figure mythique de la philosophie française grâce à la publication de ses écrits de jeunesse (1926-1939), qui composent le premier tome des ses œuvres complètes, il y en aura six.
Quel plaisir de partir à la découverte de ce Canguilhem perdu ! Auteur d’une centaine d’articles paru dans la revue d’Alain Libres propos, d’un essai sur le fascisme et les paysans, d’un traité de logique et de morale, de discours de circonstances, ce "Canguilhem avant Canguilhem", préfigure par bien des côtés l’homme de la maturité.
La préface de Jacques Bouveresse et les présentations d’Yves Schwartz et de Jean-François Braunstein permettent d’apprécier à sa juste valeur la trajectoire du jeune et fougueux Canguilhem. Ennemi déclaré de la conception déterministe du milieu défendue par Taine (1828-1893) et Barrès (1862-1923), rétif à la psychologie, à la sociologie, à l’histoire, il fustige ceux qui se soumettent aux faits parce que "le fait traduit non pas ce qu’on fait, mais ce qu’on ne fait pas". Cet idéalisme, ou plutôt ce radicalisme, à la manière d’Alain, est tempéré par une insatiable curiosité intellectuelle, un goût prononcé pour la pédagogie, et l’activité toujours reconduite du jugement.

Emission "Les Nouveaux chemins de la connaissance", animée par Philippe Petit.

Les principes du vivant comme source d'inspiration de nos modes de vie. Avec Gauthier Chapelle à l'Université Intégrale.


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23.06.2009

Des millions d'années avant l'apparition de l'homme, la vie avait déjà inventé la roue, le moteur atomique, le sonar, le vol stationnaire, la capture de l'énergie solaire, l'éclairage électrique, le GPS et des myriades de techniques qui nous dépassent encore complètement : cicatrisation, reproduction, congélation suivie de réanimation, et des cerveaux dont chacun des milliards de neurones est un univers informatique. Pour le comprendre, il a fallu attendre que nos propres technologies atteignent les profondeurs moléculaires du vivant, nous révélant que les inventions de la nature étaient infiniment plus complexes que les nôtres.
"Le service Recherche et Développement de la nature a 3,8 milliards d'années d'avance sur ceux de nos entreprises", aime dire Janine Benyus, la naturaliste américaine qui a inventé le concept de biomimétisme. "Il s'agit de nous en inspirer pour pousser plus loin nos propres inventions, mais surtout pour corriger le tir de ces dernières, qui nous ont conduits dans les impasses écologiques que l on sait."
Il existe trois niveaux de biomimétisme. Le premier consiste à imiter les formes de la nature. Le second, de plus en plus prisé des industriels, repose sur l'imitation des matériaux et des processus naturels. La vraie révolution repose cependant sur le troisième niveau, qui consiste à imiter les stratégies du vivant, sa philosophie. Ce troisième niveau a des implications fascinantes. Ainsi, contrairement à l'image que nous nous faisons de la "loi de la jungle", la nature ne pratique la compétition que dans 10% des rapports entre organismes. Les 90% restants sont fondés sur la coexistence, le mutualisme, la coopération, le commensalisme, le parasitisme et la symbiose. À imiter absolument !

Argumenter contre le transhumanisme. Avec Lucien Cerise pour E&R Normandie.


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30.01.2016

Depuis plusieurs années, les travaux de Lucien Cerise, initialement focalisés sur les techniques d'ingénierie sociale, ont permis de mieux comprendre les ambitions de la pensée transhumaniste, qui synthétise les velléités de contrôle des peuples avec les potentiels de la technoscience.
Car s'il s'agissait seulement d'encourager de nouveaux développements scientifiques, son intérêt serait mineure : cette entreprise entend plutôt produire une théorie unifiante qui permette aux nombreux décideurs d'imaginer un futur où l'humanité serait redéfinie selon leurs besoins.
Une réflexion salutaire qui nous fournit des armes pour combattre et résister.

Le sang dans la Bible, par Henri Blocher.


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1998

Cette étude sur le rôle et le sens du sang dans la Bible est menée avec une grande clarté par Henri Blocher.
Après avoir donné une définition biologique du sang, il en explique le sens biblique dans l'ancien testament (l'interdiction faite à Noé d'en consommer dans Genèse 9 et son rôle dans les sacrifices) et le nouveau testament (la spécificité de la relation entre chaire et sang, le sang de Jésus comme sacrificiel et rédempteur selon Romains 3).

Homer : éloge de la vie. Avec Jean Soler à Paris VIII.


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22.03.2012

Il y a deux mille neuf cents ans, à la charnière de l'Europe et de l'Asie, sur les bords de la Méditerranée, une poignée d'hommes qui parlaient grec ont imaginé puis mis par écrit deux épopées, l'Iliade et l'Odyssée, qui ont inauguré la littérature occidentale.
Ces oeuvres, quels qu'en soient les auteurs - donnons-leur, par convention, le nom d'Homère -, relèvent du divertissement. Un poète jouait de la cithare en psalmodiant des vers harmonieux et rythmés devant des auditeurs qui oubliaient pour un temps leurs préoccupations. Il leur racontait des histoires, vraisemblables ou non, qui les captivaient, les émouvaient ou les faisaient rire.
Se demander ce que ces récits, comme on le fait généralement, peuvent avoir d'historique, semble incertain et sans réel intérêt. C'est pouruqoi Jean Soler prend le parti de traiter l'Iliade et l'Odyssée comme des fictions littéraires qui nous parlent encore, après avoir passionné les Grecs pendant mille ans et s'être diffusées dans l'espace méditerranéen, jusqu'à ce que le dieu supposé unique évince tous ses concurrents.
Même si ces épopées ne poursuivent aucun but didactique, elles transmettent la vision du monde et les valeurs du peuple qui les a conçues. C'est cette vision, ce sont ces valeurs que Jean Soler se propose de restituer ici.

Le Dieu vivant. Par Jean Soler.


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12.05.2011

Une conférence consacrée à la problématique du dieu VIVANT hébraïque (yahweh), et de l'interdit qui est fait aux hommes de toucher au VIVANT.
En effet, dans la religion archaïque des hébreux, dieu est appelé le dieu vivant : il est la somme de tout ce qui est vivant sur terre. L'homme ne doit absolument pas toucher à toute forme de vivant que ce soit. Le paradis est donc végétarien.

La conférence se déroule dans le cadre du séminaire René Scherer sur la vie à Paris VIII.

La marchandisation de la vie à l'ère de la bioéconomie. Avec Céline Lafontaine et Marie Gaille à la Fondation de l'Ecologie Politique à Paris.


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07.05.2014

La bioéconomie est le stade ultime du capitalisme !
C'est en étudiant les nouvelles dynamiques liées à la bioéconomie que Céline Lafontaine dresse ce constat. Sang, tissus, cellules, ovules : le corps humain s'est constitué en nouveau marché mondial.
Céline Lafontaine, de son point de vue féministe matérialiste, se propose de dégager les enjeux épistémologiques, politiques et éthiques de cette évolution sans précédent, liée aux nouveaux espaces des possibles que les dernières avancées scientifiques et technologiques autorisent.
Marie Gaille lui répond dans un second temps. La séance se termine par un échange avec les participants.

L'échange est animé par Catherine Larrère.