Dans les sociétés modernes, la croyance religieuse a, depuis un siècle, changé de figure. Cette transformation s'est opérée de manière analogue et parallèle dans la sphère politique. Si bien que les rapports du croyant à l'institution religieuse peuvent éclaircir les relations entre la société et l'État. À l'origine de ces bouleversements se trouve une attitude consumériste de l'individu.
L'étude du pouvoir est ardue. Il n'est pas, en effet, de discipline scientifique dont l'objet spécifique soit la nature, l'origine et l'exercice du pouvoir, bien que ce phénomène ait suscité depuis longtemps la réflexion de grands esprits.
Qu'appelle-t-on pouvoir ? Question préalable, semble-t-il. Mais, pour répondre, il faudrait énoncer un critère qui permette aussitôt de trancher un noeud de représentations dont chacune porte la marque d'une expérience collective.
Si l'on veut bien admettre que le pouvoir ne peut se réduire à la domination, à la puissance, au commandement ou à l'autorité, ce n'est pas toutefois sans raison qu'on en reconnaît le signe, soit à la capacité de décider des affaires publiques, soit à celle de disposer des moyens de coercition, soit à celle de commander, soit à celle d'incarner ou de représenter quelque puissance au-dessus des hommes ou bien d'en participer, soit à celle de posséder un savoir-faire qui échappe à l'intelligence commune. Bref, il peut être associé à l'image du prince, du gouvernant, du guerrier, du prêtre ou du magicien.
Dans tous les cas, le caractère du pouvoir est lié à celui de l'obéissance, et l'obéissance elle-même implique un certain mode de croyance.
Le pouvoir : une introduction.
Nos comportements sont extrêmement liés au contexte social.
C'est du moins ce que prétendent François Le Poultier et Nicole Dubois, professeurs de psychologie sociale et expérimentale qui, par la présentation de 3 courtes expériences, mettront en débat des thèmes aussi importants que la notion de "sujet", l'altruisme, les biais de jugement ou le problème de l'assistance à personne en danger.
Une conférence qui bouscule les opinions que nous nous faisons de nous-mêmes.
Poser le problème du numérique dans l'enseignement supérieur aujourd'hui, c'est d'abord poser celui de l'organologie de la sphère académique dont le numérique est la dernière période. Bernard Stiegler définit le savoir académique, les conditions de sa production et de sa transmission et propose, pour que la France et l'Europe se saisissent réellement de ces enjeux, une démarche méthodique qui repose sur une nouvelle organologie académique numérique. Cette dernière s'appuie en premier lieu sur une politique massive de recherche sur le numérique, dans toutes les disciplines.
Impossible de comprendre l'histoire depuis 1945, et surtout la guerre froide qui domine la politique mondiale, sans tenir compte de la crise profonde qui, entre 1914 et 1945, avait bouleversé les structures de l'Europe du XIXe siècle (mais aussi le capitalisme global), et qui se prolonge après 1945 par la désintégration de ses empires.
Dans la guerre froide il ne s'agit plus de survie des systèmes politiques et économiques en crise, mais d'un affrontement global de deux superpuissances militaires et idéologiques, bientôt stabilisé, sauf dans le Tiers Monde où il n'y a pas d'enthousiasme pour le capitalisme à l'occidentale, trop lié aux impérialistes.
Au contraire, la guerre froide rend de plus en plus visible la fragilité des bases des systèmes socialistes, dont la majorité, privée de l'affrontement, s'effondre. Au demeurant le Monde depuis 1945 se transforme par une révolution mondiale (globalisée), économique, sociale et finalement culturelle, de loin plus puissante que celle rêvée ou redoutée par les combattants des guerres de religions laïques du XXe siècle : celle portée par le rythme accru, explosif, de la croissance productive, qui commence à se dessiner dans les années 1950 et qui continue.
A l'opposé d'un monde moderne dominé par une grande homogénéisation et ce dans l'ordre du social, de l'économie ou du politique, ce dont rend bien compte les grandes institutions qui se sont constituées au siècle dernier, nombreux sont les indices actuels qui soulignent une, non moins importante, hétérogénéisation.
L'émergence, dans tous les domaines, des "tribus" postmodernes, en témoigne. Reposant sur une sorte "d'affinité élective", celles-ci mettent l'accent sur le sentiment d'appartenance. Une telle fragmentation des sociétés mérite attention en ce qu'elle est, peut-être, l'annonce d'un idéal en gestation : celui d'un nouvel "idéal communautaire".
Le paradis (chrétien) a une histoire qui est celle de ses évocations successives, même si les fondements scripturaires sont restés les mêmes.
Ces évocations constituent les révélateurs d'une évolution globale. Elles accompagnèrent les transformations de notre civilisation avec la promotion de la musique, la maîtrise de la perspective, le succès prodigieux des coupoles, la naissance du protestantisme et celle de la science moderne.
Vint un moment où ciel et paradis ne coïncidèrent plus. Depuis la fin du XVIIIe siècle, l'au-delà est devenu infigurable. Est-ce à dire qu'il n'existe pas ?