L'identité de la France est aujourd'hui attaquée sur le plan physique (dénatalité, immigration), morale ("la France est un conglomérat" et non un territoire ni une langue ni un peuple, culture de repentance), sur le plan institutionnel (droit européen) et sur le plan économique (désindustrialisation).
La lame de fond qui déferle sur la France a un nom : le mondialisme.
Comment comprendre les attaques sur la souveraineté française ? Comment y réagir ?
Les Etats-Unis, dans les années 20 et avec 6% de la population mondiale, produisaient plus de 50 % du PIB de la planète et en consommaient encore davantage grâce au crédit facile.
Hélas, on sait comment ont fini "les rugissantes années 20" : crise de surproduction agricole, krach boursier américain, faillites bancaires en chaîne, ruine des épargnants, chômage de masse, fermeture des frontières, montée des mouvements autoritaires dans presque toute l'Europe. Et finalement, la pire des guerres qu'ait connues le monde.
Comme dans les années 1920, notre monde actuel connaît un certain nombre de situations paradoxales : La masse monétaire en circulation à travers le monde progresse à une vitesse bien supérieure à la croissance mondiale et les Etats-Unis sont en quasi-plein emploi - pourtant l'inflation, qui devrait logiquement s'ensuivre, demeure étrangement absente. Les Américains -ménages et Etat fédéral confondus- sont endettés dans des proportions gigantesques, mais le dollar reste fiable ; Chinois et producteurs d'hydrocarbures de pétrole et de gaz continuent à éponger ces déficits prodigieux, puisqu'ils ne savent pas quoi faire d'autre de leurs gigantesques profits.
Pour rester en Europe, autre paradoxe : la monnaie unique était censée rapprocher les politiques budgétaires et fiscales des Etats-membres. Mais il se passe exactement le contraire : la situation des pays en forte croissance, comme l'Espagne ou l'Irlande appellerait des politiques monétaires restrictives - pour éviter la surchauffe ; celle des pays en stagnation, comme l'Italie, ou à la croissance molle, comme la France, exigerait au contraire un relâchement des taux de la BCE....
A combien de mois, combien de semaines, sommes-nous de l'éclatement de la vraie crise boursière des années 2000 ? Quelles en seront les conséquences financières, économiques, politiques, morales ? Quelles leçons pouvons-nous tirer du précédent des années 30 ?
Emission "Du Grain à moudre".
Remarque : cette émission, enregistrée quelques mois avant le début de la crise dite des "subprimes", est intéressante dans la mesure où elle permet de distinguer différentes positions épistémologiques dans le domaine de l'économique, qui n'ont pas toutes le même degré de correlation à la réalité...
Emmanuel Todd se saisit de ses armes d'historien, de démographe, de sociologue et aussi de sa vision économique des choses pour lever les yeux de sa feuille et regarder la société : il n'y a plus de religion, plus de transcendance, l'éducation stagne, les élites se détachent du peuple, sont quelques unes de ses conclusions.
Tout cela est caractéristique d'une crise de la démocratie, de la démocratie représentative qui est la nôtre.
Qu'en penser ? Comment envisager la suite possible des événements ?
L'idée républicaine reste une idée neuve.
Après des décennies de détours utopiques ou à l'inverse d'asservissement aux supposées lois de l'économie, nous sommes loin d'en avoir épuisé ou même deviné tout le potentiel.
Elle seule permet de redéfinir un idéal libérateur pour notre époque. Des citoyens libres dans une république émancipée : voici les linéaments d'un programme social-républicain.
Emission "Des sous et des hommes".