La pauvreté s'est en quelque sorte rapprochée du salariat. C'est ce constat implacable que l'économiste Denis Clerc dresse de la situation des salariés français aujourd'hui.
La toute récente crise financière vient encore aggraver le tableau, en bloquant la croissance économique, déjà limitée, et en faisant peser une lourde menace sur l'emploi.
Les inégalités sociales ne cessent de se creuser.
Lorsque le chômage tend à diminuer, la pauvreté, elle, ne recule pas. Bien au contraire, elle frappe maintenant des travailleurs, des jeunes, qui très souvent subissent des temps partiels imposés, des périodes de chômage, et pour lesquels la protection sociale s'avère impuissante, malgré tout un arsenal d'aides.
Pour Denis Clerc, il est temps de remettre en marche l'état-providence, capable de renouer la cohésion sociale et de réinvestir dans l'emploi.
Anne-Marie Le Pourhiet, juriste, constitutionnaliste et professeur de droit public, aborde de nombreux sujets tout au long de cet entretien.
Du problème de l'inflation législative (ratification des directives européennes) au problème des lobbies lovés au sein de la République française, et en passant par les enjeux de la liberté d'expression, ce sont tous les grands débats politiques contemporains qui sont abordés.
Une discussion intelligente et revigorante !
L'Europe a été tout au long de son histoire une terre de départ, vers les croisades, les colonies ou le Nouveau monde. Ce n'est plus le cas. Un renversement a eu lieu.
L'Europe des trois "M" ; militaires, missionnaires, marchands, est devenue depuis les années 80 du 20ème siècle l'une des premières terres d'immigration du monde.
Il y a aux alentours de 3 millions d'entrées par an dans une Europe qui compte plus de 30 millions d'immigrés dont une majorité de non communautaires sur son territoire.
Une question dés lors nous brûle les lèvres : l'immigration massive et continue est-elle un problème ou une solution pour l'Europe confrontée au double défit du vieillissement de sa population et des pénuries sectorielles de mains-d'œuvre ?
Pierre Hillard démarre la conférence en brossant un portrait de l'actualité mondialiste : redécoupage des régions françaises, traité de libre-échange transatlantique et conflit en Ukraine sont au menu.
Suit l'intervention de Michel Drac, qui se concentre sur une analyse plus conceptuelle du mondialisme. Il tente de nous en faire comprendre le sens au travers des quatre grandes méthodes historiques disponibles à ce jour : l'histoire événementielle, l'histoire infrastructurelle (point de vue marxiste, luttes des classes), l'histoire structuraliste (concepts socio-économiques) et l'approche mystique.
Au travers de cette conférence, les deux intervenants cherchent d'abord à nous fournir les armes intellectuelles qui nous permettront de comprendre la logique mondialiste, pour ensuite la combattre.
Une longue session de questions/réponses clot la rencontre.
La conférence est organisée par le Cercle Politzer.
Un débat sur la crise des dettes publiques, la gestion de la monnaie, les politiques d'austérité et le rôle de l'Union européenne.
Des pistes radicalement différentes sont proposées pour sortir du marasme économique ambiant, en raison des positions idéologiques tranchées entre le représentant le plus caricatural de l'idéologie mondialiste, Jacques Attali, et le président du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon.
Emission animée par Daniel Schneidermann.
Pierre de la Coste, homme au parcours complexe et varié, témoin privilégié des coulisses du pouvoir de la 5ème République et observateur des évolutions de notre modernité tardive, vient nous exposer son essai "Apocalypse du progrès" dans lequel il remet en cause le sens de l’évolution technologique.
La sortie de ce livre est également un prétexte pour aborder d'autres thèmatiques, comme l'appartenance de la France à l’UE et à l’Euro, la liberté d'expression ou la question de l'impérialisme américain.
Aurélien Bernier part d’un constat douloureux mais irréfutable : malgré le succès de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2012, c’est bien le Front National qui réussit le mieux aujourd’hui à capter le mécontentement populaire.
Paralysé par la peur de "dire la même chose que Le Pen", le Front de gauche s’enferme dans trois contradictions. Il veut restaurer la souveraineté populaire mais ne défend plus la Nation, seule espace possible pour une réelle démocratie. Il lutte pour "une autre Europe", sociale et solidaire, mais n’assume pas la nécessaire rupture avec l’ordre juridique et monétaire de l'Union européenne. Il est anticapitaliste mais renonce au protectionnisme contre le libre échange mondialisé qui brise toutes les résistances.
Souveraineté populaire et nationale, désobéissance européenne et protectionnisme : tels sont les trois sujets tabous dont la gauche radicale doit se ressaisir.