Vers une crise économique et écologique majeure du capital fictif. Avec Paul Braun et Clément Homs chez les Amis du Monde diplomatique à Montpellier.


(0)
1241 Vues
0 commentaire
25.11.2014

Qui porte la responsabilité de la crise financière et économique qui maintient le monde entier en haleine depuis 2008 ? Sont-ce les "banquiers cupides" ou les "États accro à l’endettement" ?
D’après Ernst Lohoff et Norbert Trenkle, théoriciens allemands du groupe "Krisis", aucune de ces réponses n’est satisfaisante. La cause de la crise est en effet selon eux bien plus profonde. Ils analysent l’énorme gonflement des marchés financiers au cours des trois dernières décennies comme une conséquence de la crise structurelle fondamentale du mode de production capitaliste, dont l’origine remonte aux années 1970. La troisième révolution industrielle qui se met en place alors entraîne une éviction accélérée de la force de travail hors de la production, sapant ainsi les bases de la valorisation du capital au sein de "l’économie réelle".
La crise structurelle de la valorisation du capital n’a pu jusqu’ici être ajournée qu’en ayant massivement recours, par le biais du crédit et de la spéculation, à la capture anticipée de valeur future.
Aujourd’hui, l’accumulation de "capital fictif" trouve ses limites, car les anciennes créances accumulées ne peuvent plus être "honorées".

Pierre-Yves Rougeyron : grand entretien pour le Cercle Aristote.


(0)
1435 Vues
0 commentaire
09.2016

PARTIE 1 :
00 - Actualité 00:00
 POLITIQUE INTERIEURE
01 – Attentats terroristes : un été sanglant 18:38
02 – Réactions du FLNC et d’Edouard Louis : entre virilité et culture de l’excuse sociale 45:43
03 – Attentats à l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray et égorgement du père Hamel 54:54
04 – Evacuation musclée de l’église Sainte-Rita par la police 1:05:45
05 – Le phénomène Pokemon Go 1:12:38
06 – Vacances et lois scélérates : la Loi Travail entrée en vigueur le 9 août 1:14:22
07 – Augmentation de plus de 50% du nombre de SDF sur les trois dernières années 1:16:28
08 – Affaire du Burkini 1:18:34
09 – Sondages : DSK remonte en flèche et Montebourg donné vainqueur de la primaire PS 1:37:08
10 – Sarkozy, Juppé et les autres : les primaires des Républicains 1:42:24

PARTIE 2 :
11 – Festival de déclaration estivales : jusqu’où va-t-on descendre ? 0:00:00
12 – Adama Traoré et Zhang Chaolin : antiracisme à deux vitesses ? 0:09:30
13 – Y’a-t-il un vote afro-musulman ? Quelle part démographique pèse cette population ? 0:30:46
14 – Scorpène : fuite massive de documents confidentiels, négligence ou piratage ? 0:34:43
15 – Lactalis contre les producteurs de lait : l’Etat peut-il agir et avec quels moyens ? 0:41:18
 POLITIQUE EXTERIEURE
16 – Brexit : la situation deux mois après 0:42:56
17 – Coup d’état avorté en Turquie 0:47:38
18 – Point sur les élections américaines 0:53:35
19 – Libye : libération de Saïf Khadafi : un espoir de réunification ? 0:56:50
20 – Nigéria : crise économique et alimentaire 0:59:42
21 - Montée des tensions entre Pyongyang et Tokyo 1:00:50
22 – Tensions USA/Russie et troupes de l’OTAN aux frontières des Etats Baltes 1:02:28
23 – La situation des Musulmans de Birmanie 1:03:15
24 – Précisions sur Rodrigo Duarte, Président des Philippines 1:11:41
25 – Bilan des Jeux Olympiques de Rio 1:17:16
 ECONOMIE
26 – Quelle est la validité des "Stress Tests" de l’Autorité Bancaire Européenne ? 1:28:42
27 – Stiglitz veut scinder l’euro en deux monnaies (Europe du Nord/Europe du Sud) 1:30:06
28 – Economie numérique : quels enjeux ? Que font les Etats dans ce domaine ? 1:34:48
29 – Que pensez de la théorie de l’effondrement économique ? 1:38:12
 THEORIE / DOCTRINE
30 – Croix de feu et Parti Social Français : fascisme ou pré-gaullisme ? 1:38:52
31 – Peut-on être républicain et nationaliste ? 1:41:38
32 – Pouvez-vous expliciter ce qu’est le "gallicanisme" ? 1:42:28
33 – Qu’entend-on par l’expression "le parti espagnol" ? 1:44:03
34 – Question d’un militaire 1:48:55
35 – Mort de l’historien allemand Ernst Nolte 1:49:52
 CONSEILS DE LECTURE

De Marx à Debord : vers l'abolition de l'argent et de l'Etat. Avec Francis Cousin chez E&R à Lille.


(0)
1247 Vues
0 commentaire
30.04.2016

Une conférence d'introduction à la pensée radicale des profondeurs, exprimée dans les écrits des présocratiques comme dans ceux de Hegel ou Marx.
Afin de continuer la critique de la dictature démocratique du spectacle de la marchandise terminale...

Anthropocène ou Capitalocène ? Avec Anselm Jappe, Armel Campagne et Christophe Bonneuil à Paris.


(0)
1443 Vues
0 commentaire
07.01.2016

Nous sommes entrés dans "l’Anthropocène", nous serions collectivement, en tant qu’espèce humaine, responsables du dérèglement climatique, d’une extinction massive des espèces, d’une déforestation tropicale et d’une destruction des environnements sans précédents, d’une pollution et d’une érosion historiquement inédites.
Peut-on vraiment incriminer un Anthropos indifférencié, une espèce complète, et en appeler à un "bon Anthropocène" techno-scientifique et à un capitalisme "vert" ?
Et s’il s’agissait plutôt, comme l’affirment Andreas Malm, Jason Moore, John Bellamy Foster et des auteurs issus du courant dit de "critique de la valeur", d’un Capitalocène, d’une dynamique socio-historiquement spécifique aux conséquences écologiques également spécifiques, celle du capitalisme, et appelant donc à une sortie conjointe de "l’Anthropocène" et du capitalisme ?
C’est cette hypothèse que développeront Christophe Bonneuil, Anselm Jappe et Armel Campagne.

L'avenir du système social français. Avec Thomas Hirsh à l'Université Réelle de Montpellier.


(0)
1272 Vues
0 commentaire
15.04.2016

Thomas Hirsch, assistant social diplômé d'État au sein du conseil départemental de l'Hérault et licencié en administration économique et sociale, revient sur l'histoire et l'état actuel du système social français.
Alors que de nombreuses décisions semblent infléchir la logique de notre modèle social, il est important d'identifier les dangers qui nous menacent et d'imaginer notre avenir commun.

L'emploi à tout prix ? Débat entre Bernard Stiegler et Bernard Friot pour l'Institut Européen du Salariat.


(0)
1204 Vues
0 commentaire
07.03.2016

Dans le discours politique, l’emploi est devenu un impératif catégorique. Si les moyens pour parvenir au plein-emploi peuvent diverger, l’objectif de plein-emploi, lui, fait figure de bien commun dépassant tous les clivages politiques et sociaux.
Pourtant, la France n’a jamais été aussi loin du plein-emploi de tous et de chacun. D’un côté, le plein-emploi apparaît comme un objectif inconditionnel auquel on déclare s’attacher "à tout prix". De l’autre, la promesse d’un emploi à part entière – stable et à plein-temps – pour les 6 millions de chômeurs apparaît comme un horizon inatteignable.
On peut dès lors s’interroger sur le prix de l’emploi "à tout prix". Comment historiquement le plein-emploi est devenu l’impératif qu’il est aujourd’hui. Quel est le prix de cet objectif d’emploi ? Quels en sont les effets sur la condition de salarié en terme de qualité de l’emploi et de protection sociale ? Quels en sont les effets en termes économiques ? En matière de finances publiques ? Peut-on par ailleurs parler d’une industrie de l’emploi avec l’émergence de secteurs entiers voués à "vendre" de l’emploi ? Enfin, des alternatives au plein-emploi émergent-elles du débat public avec les revendications de réduction du temps de travail, de flexi-sécurité ou de déconnexion plus ou moins radicale du salaire, du travail et de l’emploi ?

Le sujet contemporain entre fétichisme de la marchandise et pulsion de mort. Séminaire d'Anselm Jappe au Collège international de philosophie.


(0)
3281 Vues
0 commentaire
2015

La société contemporaine apparaît dominée par ce que Marx a appelé le "fétichisme de la marchandise". Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud : les individus ne connaissent qu’eux-mêmes et nient la réalité extérieure. Y a-t-il un lien entre ces deux phénomènes ?
En quoi l’inconscient explique-t-il l’omniprésence de formes fétichistes de socialisation tout au long de l’histoire ? Peut-on imaginer un dépassement du "malaise dans la civilisation" en rompant avec le travail, la famille patriarcale et les structures autoritaires, comme le proposait Herbert Marcuse, ou risquet-on de cette manière de remplacer les formes œdipiennes-autoritaires par des formes narcissiques et "liquides" qui ne nous rapprochent pas davantage de l’émancipation ? Vaut-il alors mieux se référer à Christopher Lasch et juger les différentes cultures sur leur capacité d’apporter des solutions "évolutives" – plutôt que "régressives" – à l’angoisse originaire de la séparation et à d’autres données inconscientes ? En quoi cette approche permet-elle de critiquer efficacement de nombreux traits de la société contemporaine "liquide" ? Le sujet narcissique contemporain constitue-t-il une rupture avec le sujet "classique", "fort", "œdipien", ou en est-il plutôt la continuation ? Et quel est le lien entre néo-libéralisme économique et diffusion de comportements narcissiques, en tant qu’exaspération de la mentalité de concurrence ? Faut-il revenir au sujet "autonome", "kantien", et à l’État régulateur ? Est-ce souhaitable ?
Dans ce séminaire, qui fait suite aux cours déjà proférés à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Anselm Jappe approfondira le lien entre la théorie freudienne et la critique du fétichisme de la marchandise. L’arrière-plan théorique est constitué par la "critique de la valeur", un courant international de critique sociale basé sur une relecture original de l’œuvre de Marx. Elle fut élaborée notamment par Robert Kurz en Allemagne et Moishe Postone aux États-Unis.

La justice sociale. Avec Denis Collin à l'Université Populaire d'Évreux.


(0)
1126 Vues
1 commentaire
11.03.2016

Fondateur de la société du Mont Pélerin et grand prêtre du "néo-libéralisme", Friedrich Hayek a réussi à imposer ses vues dans le domaine de la philosophie morale : il répétait que "le concept de justice sociale est nécessairement vide et dénué de sens" (dans Droit, Législation et Liberté, 1973).
Et c'est ainsi que la "justice sociale" a déserté le champ du discours politique. C'est tout un pan de la pensée philosophique, d'Aristote à John Rawls et passant par Thomas d'Aquin, Rousseau, Kant et Hegel qui a été mis hors-circuit.
Au moment où les inégalités explosent, où les protections arrachées par les travailleurs au cours de luttes séculaires sont balayées par les "réformes" d'un capitalisme devenu absolu, il est impératif de revisiter la pensée de la justice sociale, car il n'y a aucune liberté là où les droits et la dignité des plus pauvres sont bafouées.