Le capitalisme, au XXè siècle, et en vue d’absorber les excédents de la production industrielle, a fait de la libido sa principale énergie en la canalisant sur les objets de la consommation. Or, aujourd’hui, cette captation de la libido a fini par la détruire. Ce fait majeur constitue une immense menace pour la civilisation industrielle et a fortiori pour l'individuation des adolescents.
C'est le problème de la transmission par l'intermédiaire du milieu technique qui est donc ici posée.
Poser le problème du numérique dans l'enseignement supérieur aujourd'hui, c'est d'abord poser celui de l'organologie de la sphère académique dont le numérique est la dernière période. Bernard Stiegler définit le savoir académique, les conditions de sa production et de sa transmission et propose, pour que la France et l'Europe se saisissent réellement de ces enjeux, une démarche méthodique qui repose sur une nouvelle organologie académique numérique. Cette dernière s'appuie en premier lieu sur une politique massive de recherche sur le numérique, dans toutes les disciplines.
Notre modernité occidentale s'est construit une vision du monde qui évacue un concept qui est consubstentiel au monde grec ou au christianisme : le mal.
Pire : nos temps funestes se sont même donnés pour mission de l'éradiquer !
Olivier Rey fait ici l'inventaire du leg que cette modernité nous a laissé.
Ce long entretien donne l'occasion à Adrien Abauzit d'analyser en détail la dérive oligarchique des classes dirigeantes françaises, et ce dans une vision historique du destin de la France.
D'autres thèmes sont égalements abordés, comme l'immigration, les racines catholiques de la France, et le problème du déracinement.
Après une longue introduction pendant laquelle Françoise Bonardel revient sur son parcours (l'intérêt et l'étude de l'alchimie et de l'hermétisme, son attrait pour Antonin Artaud), le thème de la crise de l'identité européenne est abordé.
En lieu et place des définitions friables et moribondes de la culture européenne, elle propose la troisième voie de la renaissance spirituelle à travers la "grande culture" de la Renaissance et des Lumières, entre ces deux écueils que sont l’enracinement patriotique et le relativisme d’une société de consommation mondialisée.
Emission "For intérieur" animée par par Olivier Germain-Thomas.
Françoise Bonardel, dont les travaux récents s’orientent vers l'étude des finalités de la culture (identité, sagesse), s'interroge sur la crise de l’identité européenne.
A cette issue qui semble fatale, elle propose une troisième voie qui serait proprement européenne : la renaissance spirituelle à travers la "grande culture" de la Renaissance et des Lumières, entre ces deux écueils que sont l’enracinement patriotique et le relativisme d’une société de consommation mondialisée.
"Communiquer c’est transporter une information dans l’espace, transmettre c’est transporter une information dans le temps."
La transmission, qui veille au passage des messages à travers le temps, se distingue de la communication qui essaime ceux-ci dans l’espace ; la première opère nécessairement en différé, la seconde peut, grâce aux nouvelles technologies, atteindre au direct et à l’interactivité ; le capital symbolique d’une culture se transmet, une certaine coprésence communautaire se communique.
Les médiologues explorent l’intersection de ces deux axes, et les effets antagonistes-complémentaires très concrets de leur problématique articulation : qu’arrive-t-il à l’Ecole, à l’Eglise, à l’Etat, aux musées ou aux institutions quand la nécessaire transmission d’un savoir, d’une tradition ou d’une histoire croise les séductions de nos machines à communiquer? Vivons-nous une succession d’effondrements symboliques ou les étapes bienvenues d’une ouverture démocratique?
En résumé : comment le fragile objet de la transmission résiste-t-il, ici et maintenant, au flot des nouveaux médias?