Roswitha Scholz et la critique de la valeur-dissociation. Avec Benoit Bohy-Bunel et Clément Homs à la Librairie Terra Nova de Toulouse.


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17.01.2020

Roswitha Scholz est, aux côtés de Robert Kurz et des membres de la revue Exit !, l'une des principales théoriciennes en Allemagne du courant de la critique de la valeur-dissociation (Wert-Abspaltungskritik). Elle s'attache à théoriser le lien entre capitalisme et patriarcat moderne ainsi que les métamorphoses de ce patriarcat, et à dépasser les féminismes de l'égalité et de la différence, comme les féminismes intersectionnels, déconstructionnistes, matérialistes, écoféministes ou de la "lutte des classes".
Avec son théorème de la "valeur-dissociation", Roswitha Scholz propose une critique féministe du patriarcat capitaliste au-delà du progressisme politique, du marxisme traditionnel et de tous les développements postmodernes. Elle effectue une critique radicale de la modernité comprise comme patriarcat producteur de marchandises, ce qui la conduit à refuser de se laisser enfermer aussi bien dans la croyance en un progrès immanent de la modernité, que dans les "contradictions secondaires ", l'essentialisme naturalisant ou le différentialisme post-structuraliste.

Métamorphoses de la différence sexuelle. Avec Sylviane Agacinski aux Semaines Sociales de France.


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24.11.2012

On naît fille ou garçon, on devient femme ou homme.
La différence sexuelle est une donnée naturelle que les sociétés interprètent diversement. Partout, on cultive la différence des sexes. Mais partout aussi on établit entre eux une hiérarchie : le masculin domine le féminin et même l'efface pour figurer à lui seul le genre humain.
Critiquant Simone de Beauvoir, Sylviane Agacinski soutient qu'il n'y a pas de contradiction entre la liberté des femmes et leur "destin biologique". La maternité devient au contraire, plus que jamais, une expérience privilégiée de la responsabilité et un modèle universel d'ouverture à l'autre.
La relation entre les hommes et les femmes ne dépend d'aucune vérité éternelle : elle résulte d'une longue histoire dont les débats toujours actuels révèlent la permanence de la question.

Une conférence "Hommes et femmes, la nouvelle donne".

Le totalitarisme écologiste. Avec Drieu Godefridi pour les rencontres européennes du séminaire de philosophie.


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09.08.2020

Interdire tout ce qu'on peut, éco-taxer le reste : telle pourrait être la devise des écologistes en politique. Si le CO2 humain est le problème, alors l'homme doit être bridé, contrôlé, brimé dans chacune de ses activités émettrices de CO2 : c'est-à-dire l'intégralité de son agir.
Fouillant l'écologisme depuis la racine de son éthique anti-humaniste jusqu'à la cime de ses revendications concrètes — bannir la voiture, l'avion, la viande, le nucléaire, la vie à la campagne, l'économie de marché, l'agriculture moderne, bref la Modernité depuis 1750 — Drieu Godefridi montre que l'écologisme définit une idéologie plus radicale dans ses prétentions liberticides, anti-économiques et finalement humanicides qu'aucun totalitarisme des siècles précédents.
"Diviser l’humanité par dix” : tel est l'idéal écologiste...

Repenser la différence des sexes. Avec Sylviane Agacinski pour la Règle du jeu.


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03.06.2012

Nous croyons savoir de qui il s'agit quand on parle des femmes. Erreur : le doute s'est installé depuis que Monique Wittig déclara que "les lesbiennes ne sont pas des femmes". Avec Judith Butler, la Queer theory regarde la distinction entre homme et femme comme l'expression d'une "binarité artificielle", construite par une "culture hétérosexuelle dominante". Il n'y a plus de sexes, rien qu'une prolifération de genres (gays, lesbiennes, transsexuels…), flottant au dessus de sexes disparus – à moins qu'ils ne deviennent les produits de techniques biomédicales.
Sylviane Agacinski montre les impasses d'un tel discours en interrogeant la condition féminine d'un point de vue philosophique.
Exemple d'une intellectuelle qui sait embrayer ses idées sur le débat publique et l'action politique, puisque la loi sur la parité lui doit beaucoup, elle rappelle la dissymétrie des corps sexués, c'est à dire vivants, mais enrôlés dans des institutions, une culture et une histoire. Elle décrit les formes spécifiques de la servitude des femmes, qu'elles soient anciennes (la famille), modernes (le marché biologique des cellules et des organes), ou les deux à la fois (la prostitution).
Pour Sylviane Agacinski, "femme" et "homme" en tant que genres sont des catégories impersonnelles. En tant que personne, "je" ne suis ni un sexe ni un genre. Le sexe est moins un facteur d'identité que d'altérité.

Une rencontre animée par Alexis Lacroix.

Philosophe de l'intime. Avec Camille Froidevaux-Metterie sur France Culture.


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08.11.2019

Philosophe et féministe ? Ce titre, Camille Froidevaux-Metterie le revendique haut et fort. C'est à 40 ans qu'elle est entrée en féminisme, pas seulement par les concepts, mais par le corps avant tout : maternité, menstruations, seins... Elle fait siennes les questions de l'incarnation féminine.
Retour sur son parcours et son rapport si particulier qu'elle entretien avec la philosophie et la condition féminine.

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Géraldine Mosna-Savoye.

Masculinisme et féminisme : présentation et critique, par Julien Rochedy.


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11.2019

Un bon masculinisme et un bon féminisme sont-ils possibles ?
Dans cette conférence, Julien Rochedy essaie de présenter objectivement les logiques des mouvements masculinistes qui répondent aux dérives du néo-féminisme contemporain afin de les comprendre et de les critiquer.

 - 0'00'00 : introduction
 - 0'01'17 : retour sur l'école Major
 - 0'23'37 : la crise de la masculinité
 - 0'42'24 : les différents masculinismes
 - 0'58'18 : le postféminisme
 - 1'23'51 : critique du masculinisme
 - 1'53'08 : un masculinisme et un féminisme positifs ?

La philosophie devenue folle. Avec Jean-François Braunstein sur RFI.


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28.10.2018

Trois débats nous obsèdent : le genre, les droits de l'animal et l'euthanasie. Et trois disciplines politiquement correctes traitent désormais de ces questions dans le monde universitaire : gender studies, animal studies, bioéthique. 
Cependant, lorsqu'on lit les textes des fondateurs de ces disciplines, John Money, Judith Butler, Peter Singer, Donna Haraway et quelques autres, on s'aperçoit que, derrière les bons sentiments affichés, se font jour des conséquences absurdes sinon abjectes. 
Si le genre n'est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l'infini ? S'il n'y a pas de différence entre animaux et humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux plutôt que sur les animaux ? Pourquoi ne pas avoir de relations sexuelles avec son chien ? S'il est des vies dignes d'être vécues et d'autres qui ne le sont pas, pourquoi ne pas liquider les "infirmes", y compris les enfants "défectueux" ? Pourquoi ne pas nationaliser les organes des quasi-morts au profit d'humains plus prometteurs ?
Jean-François Braunstein a mené un travail considérable et novateur : il a lu les milliers de pages de ces penseurs célébrés dans le monde occidental et revient sur leurs idées, leurs contradictions, leur parcours personnel pour analyser, souligner, contredire et déconstruire. L'erreur consiste à vouloir "effacer les limites" : entre les sexes, entre les animaux et les humains, entre les vivants et les morts. Il convient, au contraire, d'affronter ces limites qui nous constituent.
Oui, parfois la philosophie devient folle, quand elle oublie l'homme.

Émission "Idées", animée par Pierre-Edouard Deldique.

L'homme : un dieu ou une bête ? Menaces sur l'anthropologie chrétienne. Avec Antoine Martin pour E&R à Genève.


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02.03.2019

La modernité avait prétendu faire de l'homme un dieu, indépendant de toute transcendance à laquelle il aurait à rendre des comptes.
De manière apparemment concurrente, nous assistons depuis quelques décennies à l'émergence d'une nouvelle tendance, selon laquelle l'homme ne détiendrait aucune primauté sur le reste des vivants.
À ces deux idéologies qui la prennent en étau, quelle réponse l'anthropologie chrétienne, socle fondateur de notre civilisation, apporte-t-elle ?