Comment distinguer les lignes de pensée de droite et de gauche ? Au-delà des partis, sur quels postulats reposent les différences profondes entre les deux bords de la politique française ? Et d'ailleurs, ce clivage histoirique est-il toujours d'actualité ?
Chantal Delsol répond par la positive, en s'appuyant sur le travail de Léo Moulin. Il y a fort à parier que c’est dans leurs visions de l’homme respectives que la droite et la gauche se séparent.
Michel Onfray, athée et libre penseur, partagera sa vision des différents mouvements de pensée religieux. Entre, d’une part, le développement du dogmatisme couplé aux déploiements des intégrismes et, d’autre part, une pensée unique politiquement correcte qui tend à supposer qu’il n’est pas permis d’émettre une critique constructive à l’égard d’une croyance qui n’est pas la nôtre, comment faire, sans se rendre coupable d’extrémisme anti-religieux, pour parvenir à construire une réflexion critique à l’égard d’une pensée de type religieux ?
En revenant longuement sur la signification profonde de Noël et sur la personne du Christ, Francis Cousin nous rappelle la radicalité du message évangélique, au-delà des impostures que constituent le judaïsme et l'islam.
C'est bien l'amour incarné qui doit guider la communauté de l'être, et qui constitue notre horizon révolutionnaire .
Henri Blocher, fidèle à ses habitudes, commence par introduire le sujet en passant en revue les positions des historiens, philosophes et théologiens qui se sont penchés sur la problèmatique du sens de l'histoire.
C'est dans une perspective biblique et historique qu'il se penche ensuite sur la question, en abordant notamment le rapport entre Israël et l'Église, l'un comme l'autre peuple de Dieu
Enfin, il nous révèle le motif biblique qui devrait présider à notre compréhension des événements historiques : la création, la chute, et la rédemption.
L’économie a sinon inventé un nouveau rapport à l’avenir, elle lui a donné une ampleur inédite. Sous certaines conditions qui font intervenir le politique, mieux, qui font véritablement de l’économie une économie politique, l’économie "ouvre" l’avenir, au sens que les hommes s’engagent sur son chemin avec confiance et détermination. Or c’est ce rapport qui est en crise aujourd’hui. De là que l’économie est hantée par le spectre de sa fin possible.
Il faut d’abord comprendre le type de rationalité que l’économie incarne et pourquoi, aujourd’hui déréglé, il confine à la folie. Le capitalisme fonctionne en se projetant vers un avenir qu’il doit imaginer sans borne - d’où la sacralisation de la croissance - et en se laissant tracter par lui. C’est ce qu’on appelle un "bootstrap", en référence aux exploits du baron de Münchhausen qui savait, dit-on, s’extirper d’un marais en tirant sur les lanières de ses bottes, ou bien, une autotranscendance. Or la question que posent les critiques du capitalisme commence à faire son chemin dans l’esprit des principaux acteurs de l’économie : quel sens cela a-t-il de vouloir toujours croître ?
Et d’abord, est-ce seulement matériellement possible ? Un capitalisme qui commence à imaginer qu’il pourrait mourir est, en un sens, déjà mort. La croissance, que l’on a d’abord désirée parce qu’elle devait apporter le bonheur, puis garantir l’emploi, est devenue indispensable pour éponger nos dettes par rapport aux générations futures. La crise actuelle est avant tout une crise du rapport à l’avenir.