La pensée de Jacques Ellul. Avec Frédéric Rognon à l'Oratoire du Louvre.


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08.06.2011

Auteur d’une oeuvre considérable, Jacques Ellul (1912-1994) est cependant resté dans l’ombre toute sa vie.
Critique de la modernité technique à l’époque des Trente Glorieuses, réticent à l’égard des utopies séculières, en dialogue exigeant avec le marxisme lorsque celui-ci, véritable "idéologie dominante", ne souffrait aucune mise en question, confessant sa foi chrétienne quand on ne parlait que de fin de la religion, il ne fit preuve d’aucune complaisance à l’endroit des modes intellectuelles et culturelles.
On le redécouvre aujourd’hui près de vingt ans après sa mort, en se disant qu’il avait peut-être eu tout simplement raison trop tôt, avant tout le monde.
Sa critique de la société technicienne rencontre un écho grandissant dans les milieux écologistes et décroissants, mais aussi auprès de nombre de nos contemporains soucieux de l’avenir de la planète et des générations futures.
Et c'est sa pensée prophétique que nous expose ici Frédéric Rognon.

Les processus médiateurs. Avec Peter Sloterdijk questionné par Elisabeth Lévy sur France Culture.


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11.12.2004

Emission "Le Premier pouvoir".

Débat autour de la décroissance. Avec Jacques Grinevald et Thibault Schneeberger au Café Gavroche à Genève.


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29.04.2012

Une réflexion intéressante sur la décroissance, son histoire, et les moyens à utiliser pour mettre en place une société "abondance frugale", sans oublier de réfléchir aux écueils à éviter.

La conservation des sols. Avec Konrad Schreiber et Michel Lucas sur France Culture.


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21.05.2011

Une réflexion sur le travail du sol dans l'agriculture, et des techniques à mettre en place pour permettre à ce biotope de s'épanouir.
Emission "Terre à terre".

La question raciale. Avec Michel Drac aux Chroniques de la Vieille Europe sur Radio Courtoisie.


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28.05.2013

L’Assemblée nationale a adopté, jeudi 16 mai, une proposition de loi du Front de gauche supprimant le mot "race" de la législation française.
L’article premier de la nouvelle loi votée par l’Assemblée nationale stipule que "La République française condamne le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie. Elle ne reconnaît l’existence d’aucune prétendue race."
En relation avec cette actualité, Michel Drac développe le sujet de la question raciale de façon très originale malgré les risques encouru car le sujet est sulfureux et l’usage du mot de "race" provoque un malaise chez les modernes, y compris chez ceux qui se réclament de la défense de ce concept.
Michel Drac commence par développer le concept de "race" et montre qu’il n’a pas le même signifiant au cours du temps. L’originalité de sa démonstration est d’expliquer la question raciale à l’aune des processus d’émancipation individuelle au cours du temps. Racisme et antiracisme sont selon lui impulsés par les mêmes dynamiques, c'est à dire les contraintes induites par l’individualisme.
La modification des structures économiques et sociales vont induire des modes pensées qui vont justifier l’atomisation sociale et donner naissance aux racismes différentialistes dans un premier temps et à l’antiracisme universaliste aujourd’hui.
Ainsi, chaque étape dans ce processus d’émancipation de l’individu construit une conception différente de la race qui s’inscrit dans la diabolisation de l’étape précédente.
Michel Drac montre que racisme et antiracisme sont deux faces de la même médaille qui convergent en termes d’ingénierie sociale dans la dynamique capitaliste. 
Michel Drac replace le concept de "race" dans deux contextes précis : celui des sociétés traditionnelles communautaire et celui des sociétés modernes individualistes, et démontre qu’il n’a pas le même signifiant.
Dans les sociétés traditionnelles, le terme race fait référence au lignage. Il est induit par l’observation directe de la réalité biologique et la réalité des pratiques sociales. Il n’y a pas à arbitrer entre une exigence d’égalité des individus, l’individu étant totalement socialisé à la lignée ou au clan auquel il appartient. Quand on parle de la race des francs, on parle des lignées nobles, le peuple n’étant pas concernés par la question raciale. C’est une réalité biologique s’appuie sur le fait que des groupes d’individus partagent le même patrimoine génétique. Par exemple lorsqu’un souverain chrétien combat un souverain musulman, il n’y a pas l’idée d’une infériorisation sur une base raciale du souverain musulman qui vient aussi d’une lignée noble. Autre noblesse certes, mais pas d’infériorisation même si le souverain musulman a la peau plus foncée.
Dans les sociétés modernes qui sont des sociétés des individus, la race comme lignée perturbe le système de catégorisation des individus car elles nécessitent des structures qui indifférencient des individualités, du moins pour construire les bases des interactions qui vont ensuite les différencier, mais de façon individuelle et non communautaire comme c’est le cas dans les sociétés traditionnelles.
Ainsi naitra une nouvelle conception de la race : un racisme classificatoire sur des critères statistique discriminant qui postule que les individus de même race sont égaux.
L’émergence de ce racisme se fait progressivement alors que les cultures sont placées devant le spectacle de la technique et de l’émergence de la religion du progrès qui postule que l’humanité fabriquerait elle-même le millénaire d’or, par la techno-science et le développement quantitatif infini. Les sociétés seront hiérarchisées suivant leurs capacités à activer ces leviers.
La pensée juive a été la première à développer les signes de cette conception hiérarchisante en cherchant les instruments de racialisation extérieur à la réalité biologique et sociale, parce qu’elle est la première à penser dans les termes de l’individualisme.
Cette forme de racisme classificatoire va justifier la domination et l’inégalité de traitement entre les groupes d’hommes dans le système capitaliste sur base de critères discriminants (les noirs sont esclaves parce qu’ils sont noirs).
La France, du fait de son modèle familial et de ses structures de propriété, va développer une sensibilité à l’égalité qu’elle formalisera lors de la révolution individualiste française. L’Allemagne quant à elle, du fait de ses propres structures familiales, va formuler un projet inégalitaire dans le cadre individualiste par réaction (développement d’un regard froid, scientifique, visuel, topographique sur la race).
La rivalité entre le capitalisme anglais et allemand va amener à l’antisémitisme moderne bourgeois du XXème siècle. En effet, au sein du capitalisme anglais, va se développer un phénomène : la montée en puissance d’un certain nombre de familles et de réseaux de confessions juives. La bourgeoisie Allemande et une fraction de l’aristocratie Britannique développera une pensée antisémite en réaction.
L’antiracisme universaliste est l’idéologie en réaction du racisme différentialiste qui interdit ce type d’agrégation statistique sur base de critère discriminant et découle du fait qu’historiquement, la confusion de ce processus de rattachement de groupes humains à des agrégats statistiques a débouché sur des catastrophes.
Mais l’idéologie antiraciste converge également avec la nécessité de la dynamique capitaliste d’uniformiser les individus : à un certain moment un certain type de capital en train de se globaliser a eu besoin de faire appel à de nouveau discours de cautionnement niant la réalité du fait génétique, on uniformise donc la race segmentée des racistes. Le système capitaliste contemporain est une énorme machine à indifférencier. En effet, la base de ce système étant l’échange, il est nécessaire que tout soit uniformisé pour que la machine continue à fonctionner.

L’explosion du journalisme. Avec Ignacio Ramonet à la Maison des Associations de Genève.


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23.11.2012

"Chaque citoyen, dans la nouvelle société-réseau, a vocation à devenir ‘journaliste’ en s’appropriant des dispositifs légers comme les blogs ou les réseaux sociaux Twitter et Facebook qui offrent un potentiel communicationnel exceptionnel. Mais le passage de l’ère des médias de masse à celle de la masse des médias ne se fait pas sans dégâts. Le journalisme survivra-t-il ?"

La fabrique du monstre dans l’art moderne. Avec Jean Clair sur Fréquence Protestante.


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12.05.2013

L’art moderne s’est souvent voué à la laideur. Anatomies difformes, palettes outrées, compositions incongrues, volonté de surprendre et de heurter : qui oserait encore parler de beauté ? Faute de pouvoir en appeler à la raison historique et à la désuétude des canons anciens – des proportions de Vitruve à la perspective d’Alberti -, ne convient-il pas de rechercher ce qui a provoqué ce changement radical dans l’élaboration des formes qu’on appelle "art" ?
S’appuyant sur les matériaux patiemment rassemblés depuis trente ans, Jean Clair propose une lecture anthropologique de l’esthétique moderne qui croise l’histoire de l’art, l’histoire des sciences et l’histoire des idées. Ainsi la seule année 1895 a-t-elle vu, simultanément, la naissance du cinéma. la découverte des rayons X, les applications de la radiotéléphonie (mais aussi la croyance en des rayonnements invisibles chez les tenants de l’occultisme), les premiers pas de la psychanalyse, l’essor de la neurologie : la sensibilité en est bouleversée, mais d’abord la façon qu’a l’artiste de se représenter le monde visible et singulièrement le corps humain.
Paradigmes et paramètres, les modèles ont changé. L’art devient l’expérimentation du monstrueux et crée de nouvelles entités parmi lesquelles Jean Clair distingue trois figures directrices : le mannequin des neurologues, descendant des alchimistes et de Goethe, le Géant des dictatures, "l’Ogre philanthropique" dont Le Colosse de Goya est le prototype, l’Acéphale enfin, le nouveau dieu des avant-gardes célébré par Georges Bataille.
Emission "Licences politiques".

Enjeux éthiques, sociaux et politiques liés au développement de la biologie. Avec Henri Atlan à Montpellier.


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11.05.2011

Les nouvelles représentations du vivant et l’explosion des biotechnologies ont créé des problèmes éthiques radicalement nouveaux sur la légitimité de leurs applications.
Mais il existe en outre d’autres enjeux : ceux liés aux interactions difficiles bien qu’indispensables entre les trois pouvoirs de la parole : la scientifique, la politique et la médiatique.