Les aventures du sujet moderne : société marchande et narcissisme. Séminaire d'Anselm Jappe à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales.


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2014

La société contemporaine apparaît dominée par ce que Marx a appelé le "fétichisme de la marchandise".
Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud : les individus ne connaissent qu’eux-mêmes et nient la réalité extérieure.
Y-a-t-il un lien entre ces deux phénomènes ? Le narcissisme est-il le côté subjectif du fétichisme ? On y trouve toujours le vide, la négation du monde extérieur dans sa multiplicité, la reductio ad unum.
On propose ici un retour sur la naissance historique du sujet moderne dans son opposition au monde et sur le rôle du "travail abstrait" qui se représente dans la valeur marchande, ainsi que sur la dimension anthropologique et psychanalytique du problème - jusqu’aux formes extrêmes de narcissisme que sont la destructivité et la violence aveugle.

Remarque : les cours n°01, 03 et 20 n'ont pas été enregistrés.

Vers la sobriété heureuse. Avec Pierre Rabhi à Clermont-Ferrand.


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20.11.2012

Dans notre société de pays dits développés où se côtoient une surabondance sans joie et une misère matérielle grandissantes, la sobriété heureuse est une alternative réaliste.
Le temps est venu de s'affranchir des réflexes de surconsommations boulimiques qui se produisent dans une dynamique de toujours plus et jamais assez. Cette dynamique correspond à un dysfonctionnement qui est en train simultanément, de détruire la planète et d'aliéner les Êtres Vivants.
La sobriété heureuse est un acte politique de légitime résistance à ce dysfonctionnement et de proposition pour une autre façon de vivre. Il s'agit d'instaurer ou restaurer un mode de société respectueux des Êtres Vivants et de la Terre.

La nanotechnologie sous la loupe de la sociologie. Avec Celine Lafontaine sur Radio Ville-Marie.


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22.03.2012

Pur produit des derniers développements technoscientifiques, le domaine des nanotechnologies nous pose un certain nombre de questions auxquelles Céline Lafontaine tente de répondre.
Ce projet est-il sous-tendu par un ensemble de valeurs, ou est-il abandonné à la pure logique de la performance et aux conquêtes de nouveaux territoires économiques à exploiter ?
Existe-t-il des limites dans l'intrication de l'homme et de la machine ? Qu'est ce que le transhumanisme et que veut dire concrètement améliorer la puissance et les capacités humaines ?

Emission "La grande équation", animée par Normand Mousseau.

Automatisation, liberté de penser et prise de decision : l'enjeu des digital studies. Avec Bernard Stiegler aux rencontres numeriques de l'Agence Nationale de Recherche.


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17.04.2013

L'étude de l'évolution des systèmes techniques nous montre à quel point certaines innovations ont bouleversé la nature même des savoirs et des système sociaux qui s'en étaient accomodés. La révolution numérique fait partie de ces technologies qui transforment le monde dans lequel elles éclosent : une nouvelle épistémè se constitue sous nos yeux.
Comment donc penser l'émergence du web qui rend l’écriture réticulaire accessible à tous ?
Et comment pouvons-nous mettre en œuvre les nouvelles formes d’enseignement, de travail et favoriser les décisions politiques qui nous permettront d'utiliser ce système technique à bon escient ?

Métacortex : cartographie des profondeurs. Avec Maurice Dantec à Montréal.


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03.2010

Maurice G. Dantec, écrivain français naturalisé canadien, se définit comme "écrivain nord-américain de langue française".
Tout au long de cet entretien-fleuve, il revient sur son dernier roman de science-fiction, et nous parle plus largement de son travail d'écriture et du sens qu'il porte dans son oeuvre, notamment dans son rapport à la foi catholique.

L'entretien est mené par Christian Monnin et Jack Griffin, à la Bibliothèque Albert le Grand de Montréal.

Crédit à Mort : la décomposition du capitalisme et ses critiques. Avec Anselm Jappe pour La Vie Manifeste.


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07.06.2012

C’est à partir de la critique du fétichisme de la marchandise et de la valeur qu'Anselm Jappe cerne notre moment social-historique.
S’il s’agit bien d’une critique marxiste, celle-ci abandonne la centralité du concept de luttes de classes considérant qu’il ne peut plus suffire de changer les modes de distribution des richesses. Cela, parce que la critique de la valeur révèle une contradiction dynamique et interne au capitalisme, dont la crise ouverte en 2008 en serait l’accomplissement. Une contradiction qui conduit nécessairement le capitalisme à la diminution continue de la valeur produite. De richesse il n’y en à plus suffisamment pour relancer le capitalisme social des années 60 : un capitalisme de plein emploi, de salaires élevés et de l’école ascenseur.
Comment comprendre la constitution de la valeur à travers le concept de travail abstrait ? Et quel est le rôle de la technologie dans la diminution de la valeur ? A quoi sert le crédit et la finance dans la prolongation de l’agonie du capitalisme ?
Anselm Jappe, en plus de répondre à ces questions, propose également une critique de la culture, de la modernité et du sujet, s’appuyant sur la théorie du fétichisme de la marchandise comme structure déterminante des formes même de l’agir et de la pensée. Ce que le capitalisme emportera avec lui dans son écroulement, c’est la socialisation telle qu’elle s’est constituée depuis la révolution du capitalisme anglais de Manchester. Un écroulement susceptible de mettre à nu le "sujet automate" du capitalisme incapable de se socialiser autrement que par l’échange d’unité de valeur...

L'enjeu des nanotechnologies. Avec Olivier Rey et Etienne Klein à Répliques sur France Culture.


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19.03.2011

Comment évaluer les risques et les opportunités apportés par une science et une technologie jonglant entre miracles et menaces ? Les technosciences sont-elles solubles dans la démocratie ? Existe-t-il une condition humaine que les technosciences viendraient remettre en question ? Et qu'est-ce que la liberté, à l'heure où la science étend sa maîtrise du vivant jusqu'à l'échelle de l'infiniment petit ?
Ce sont ces questions cruciales -malheureusement laissées de côté par la plupart des politiques et des philosophes- qu'abordent Olivier Rey et Etienne Klein, en faisait appel à de grandes figures comme Simone Weil, Ivan Illich et Hannah Arendt.

La marchandisation de la vie à l'ère de la bioéconomie. Avec Céline Lafontaine et Marie Gaille à la Fondation de l'Ecologie Politique à Paris.


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07.05.2014

La bioéconomie est le stade ultime du capitalisme !
C'est en étudiant les nouvelles dynamiques liées à la bioéconomie que Céline Lafontaine dresse ce constat. Sang, tissus, cellules, ovules : le corps humain s'est constitué en nouveau marché mondial.
Céline Lafontaine, de son point de vue féministe matérialiste, se propose de dégager les enjeux épistémologiques, politiques et éthiques de cette évolution sans précédent, liée aux nouveaux espaces des possibles que les dernières avancées scientifiques et technologiques autorisent.
Marie Gaille lui répond dans un second temps. La séance se termine par un échange avec les participants.

L'échange est animé par Catherine Larrère.