Le front des idées. Avec Bernard Stiegler à la Fête de l'Humanité.


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13.09.2008

Bernard Stiegler nous expose la révolution capitaliste du XXe siècle, soit la transformation de la conscience en marchandise.
Paradoxalement, sa conclusion appelle non à détruire le capitalisme, mais à le sauver de son désastre pulsionnel.

Du refus des machines à la contestation des technosciences. Avec François Jarrige à Montpellier.


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25.03.2015

Les techniques promettent abondance et bonheur ; elles définissent la condition humaine d’aujourd’hui. Pourquoi les contester, et à quoi bon ? Les discours technocritiques ne masquent-ils pas des peurs irrationnelles, un conservatisme suranné, voire un propos réactionnaire ?
Pourtant, depuis que les sociétés humaines sont entrées dans la spirale de l’industrialisation, des individus et des groupes très divers ont dénoncé les techniques de leur temps et agi pour en enrayer les effets.
L’introduction de machines censées alléger le travail, les macrosystèmes techniques censés émanciper des contraintes de la nature, la multitude des produits technoscientifiques censés apporter confort et bien-être, ont souvent été contestés et passés au crible de la critique.
Contre l’immense condescendance de la postérité, il s’agira d’explorer ces discours et luttes foisonnantes et multiformes pour mieux comprendre comment s’est imposé le grand récit chargé de donner sens à la multitude des objets et artefacts qui saturent nos existences.

De la destruction créatrice à la destruction destructrice. Avec Bernard Stiegler à l'École Polytechnique.


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27.06.2013

En 2008, le modèle schumpétérien qui décrit le dynamisme économique comme une destruction créatrice s'est effondré. Il s'est avéré qu'il détruisait beaucoup plus qu'il ne créait et il est apparu que la constante transformation du système technique mondial par une innovation devenue essentiellement spéculative ruinait les systèmes sociaux. Le devenir toxique de l'innovation s'est imposé lorsqu'elle a été instrumentalisée au bénéfice exclusif de la spéculation rendue possible par la financiarisation ; ce qui a abouti à une guerre économique mondiale ruineuse.
Le temps est venu de négocier un traité mondial de paix économique, et d'une mobilisation planétaire des pacifistes économiques. Ce qui est possible dans le sens où l'économie de la contribution repose sur l'émulation et non sur la concurrence.

La conférence est organisée par le Groupe X-Sciences de l'Homme et de la Société.

Sociopathologies et psychothérapeutiques dans le contexte de la numérisation généralisée. Avec Bernard Stiegler à Lille.


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14.05.2013

Depuis l’invention des ordinateurs et d’Internet, la société humaine à connu une modification profonde de son fonctionnement, autant dans l’organisation globale de celle-ci, que dans les rapports entre êtres humains.
Ces changements significatifs nous procurent à la fois plus de confort, et facilitent certaines tâches, l’accession au savoir et bien d’autres choses. En contrepartie, le numérique a aussi bouleversé la structure sociale humaine au point parfois de nous faire perdre nos repères ou de modifier en profondeur notre manière d’interagir entre nous.

Conférence prononcée aux Etats Généraux de la Psychiatrie dans un colloque sur le développement cérébral depuis l'apparition de la mémo-technique il y a plus de 30000 ans.

Heidegger, Lukacs : quelle ontologie ? Avec Nicolas Tertulian au séminaire "Marx au XXIème siècle".


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28.03.2009

Nicolas Tertulian a abordé à plusieurs reprises le sujet d'une confrontation entre les pensées de Heidegger et de Lukacs. Il est parti de l'idée qu'il existe des motifs communs entre les deux pensées, par exemple le thème de l'aliénation et celui de la réification.
Cette conférence poursuit un objectif plus ambitieux, car il se propose de remonter aux fondements ontologiques des deux pensées et confronter Heidegger et Lukacs à partir de leur opposition sur pluseurs questions philosophiques cruciales : l'autonomie ontologique du monde extérieur, la définition du concept de "monde", la "subjectivité du sujet" et la humanitas de l'homo humanus, la critique lukacsienne du concept heideggérien d' "être-jeté..." (Geworfenheit), la problématique de la finitude et de l'infini, etc.
La thèse centrale est l'occultation par Heidegger du travail comme "phénomène originaire" de l'existence humaine et sa substitution par une catégorie affective : le "Souci" (die Sorge), tandis que Lukacs a construit son ontologie de l'être social, en suivant Hegel et Marx, sur l'idée du travail comme pivot de l'existence humaine.
Enfin, il désigne plusieurs motifs de la pensée heideggérienne (la critique de la pensée sécurisante, par ex.) qui préfigurent l'adhésion du philosophe à l'extrême-droite de l'époque, ce qui confirme la thèse de Lukacs formulée dans son livre La Destruction de la Raison sur le caractère "pré-fasciste" de certaines orientations de la philosophie heideggérienne à l'époque qui a succédé à son livre fameux Être et Temps.

Libérale et sécuritaire : la gauche liberticide. Avec Lucien Cerise pour E&R Lille.


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31.05.2015

De Cohn Bendit à Manuel Valls, des Femen au Grand Orient, de la contre culture des années 60 au contrôle cybernétique des populations, Lucien Cerise décrypte pour nous l’évolution de cette gauche qui est passée du libéralisme-libertaire au libéralisme-sécuritaire, et qui menace notre humanité…

Simone Weil, juriste du travail. Avec Alain Supiot à l'Université de Nantes.


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10.10.2009

Pourquoi travailler ou pourquoi faut-il travailler pour vivre ?
La question reste ambiguë et encore aujourd’hui d’actualité : soit le travail est nécessaire à l’expression de la dignité de l’homme, soit l’expression du travail est réduite à celle d’une activité aliénante à laquelle on se soumet pour vivre.
Alain Supiot tente avec nous de comprendre dans quelles circonstances le travail peut être expérience de la nécessité, ou comment l’organisation sociale peut s’accorder avec l’exercice de la pensée.

Conférence prononcée dans le cadre du colloque "Le travail ou l’expérience de la nécessité", à l’occasion du centenaire de la philosophe Simone Weil.

L'unité d'inspiration de la pensée d'Ivan Illich. Avec Olivier Rey à l'ENS.


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30.11.2012

Si Ivan Illich s’est intéressé à un très grand nombre de sujets, sa pensée n’en a pas moins une profonde unité. Illich a lui-même donné quelques indications sur ce qui fonde cette unité : "Je crois que le thomisme –ou plutôt Thomas, que j’ai redécouvert grâce à Jacques Maritain– a imprégné ma pensée, ma vie, mon expérience, et que je lui dois cette structure intellectuelle qui m’a permis d’aller de Hugues de Saint-Victor à Kant, et de Schutz –ou Dieu sait quel autre étrange auteur allemand– à Freud, voire de pénétrer dans le monde de l’islam, sans jamais me disperser."
Dans ce sillon s’enracine l’extrême sensibilité d’Illich à la notion d’échelle pertinente. Leopold Kohr, qu’il a côtoyé à Porto Rico, a attiré son attention sur l’importance cruciale de la taille des sociétés humaines, et une très grande partie des travaux d’Illich peuvent être envisagés comme une généralisation des idées de Kohr. La question de l’échelle est un impensé de la tradition philosophique occidentale, qui met un point d’honneur à définir des concepts sans jamais s’inquiéter des bornes quantitatives entres lesquelles ces concepts ont un sens. Les réflexions d’Illich sont un remède à cet impensé. Dans tous les domaines où elles se sont portées, elles ont mis au jour les liens étroits qui unissent le bien à ce qui a la bonne taille – une taille au-delà de laquelle ce qui servait la vie se met à lui nuire et à la détruire.

La conférence est donnée dans le cadre du colloque "Vivre et penser avec Ivan Illich. Dix ans après."