Un siècle après l’immense boucherie de 1914-1918 dont est coresponsable l'État capitaliste français, 110 ans après une première tentative de grève générale en Mai 1906 et une Charte d'Amiens du syndicalisme révolutionnaire appelant à une abolition du salariat au moyen d'une grève générale, l'historien Guillaume Davranche nous propose une émission d'histoire du mouvement révolutionnaire, libertaire et anti-guerre de 1881 jusqu'à 1914.
Après une introduction critiquant du rôle de l'État français dans l'engrenage menant vers l'affrontement de 1914-1918, l'on suit l'évolution du mouvement révolutionnaire (plus particulièrement de ses franges libertaires/anarchistes) de 1881 jusqu'en 1909 (phase insurrectionnaliste 1880-1889, phase grève-généraliste 1889-1901, phase "héroïque" du syndicalisme révolutionnaire 1901-1909).
La seconde partie de l'émission est consacrée aux mutations du courant anarchiste-communiste ainsi qu'aux revirements politiques qui ont ponctué la guerre sociale d'avant-guerre.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Alos que l' "Acte 10" des Gilets Jaunes vient d'avoir lieu, il est important de prendre du recul et d'observer la trajectoire de ce mouvement de révolte dans l'optique de la lutte des classes.
Assisterons-nous à l'avènement d'une réelle révolution où les gestionnaires de la marchandise réussiront-ils à reprendre -temporairement- le contrôle ?
Alors qu'une offensive historique du capital est en préparation, un retour sur les grèves de mai-juin 1936 et une critique du Front populaire paraît nécessaire. Charles Jacquier, historien, revient pour nous sur cette période en s'appuyant sur trois livres principaux : Front populaire, révolution manquée de Daniel Guérin, Grèves et joie pure de Simone Weil et Tout est possible ! Les gauchistes français (1929-1945) de Jean Rabaut.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Christian Pataud, anarchiste et résistant, nous relate en cinq conférences l'histoire du mouvement ouvrier en France de 1830 à nos jours.
1. 1830-1871 : de l'avènement de Louis-Philippe jusqu'à la chute de Napoléon III, nous assistons aux premières grandes insurrections ouvrières avec -notamment- la révolte des Canuts de Lyon en 1831
2. 1871-1900 : c'est la lente mise en place de la République bourgeoise et, corrélativement, le développement du mouvement ouvrier dont il est question. Cette période est également celle du progrès technique, de la naissance de grands groupes industriels et de leurs conséquences sociales.
3. 1900-1922 : l'industrie continue de se développer et l'esprit revanchard contre l'Allemagne amène au réarmement puis à la guerre. La première Guerre Mondiale fut la grande défaite de l'internationalisme ouvrier et marqua les premières grandes divisions, sans oublier la Révolution russe (1917) et ses conséquences à l'international
4. 1922-1945 : l'entre-deux-guerre voit le mouvement ouvrier se polariser entre socialistes et communistes, la crise économique et la montée des fascismes en Europe
5. 1940-1968 : de la défaite et la collaboration à la résistance et à la reconstruction, c'est un mouvement ouvrier en pleine reconstruction qui succédera à la deuxième Guerre Mondiale
À l’occasion du centenaire de la Révolution bolchévique, René Berthier, auteur d'Octobre 1917. Le Thermidor de la Révolution russe, nous propose une théorie critique du bolchévisme comme idéologie et comme politique.
Cet événement d’une ampleur jamais vue allait bouleverser le monde et orienter durablement le destin de la classe ouvrière internationale. Il appartient maintenant aux historiens de le restituer dans toute sa complexité en montrant l’extraordinaire vitalité et diversité des expériences que les acteurs de cette révolution ont tenté de mettre en place.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Déjà cinquante-ans… Alors que des présidentielles aux législatives, le spectacle de la crise de la marchandise a rencontré de plus en plus de difficultés à embrigader durant des mois le prolétariat sur le terrain du cirque électoral, toutes les fractions politiques de la servitude généralisée, de l’extrême droite à l’extrême gauche du Capital, s’emploient aujourd’hui à une vaste opération de célébrations-occultations destinée à masquer et dénaturer l’essentiel de ce qui fit la radicalité profonde des événements pour mieux mettre en relief les simples jeux de simulation et de fausseté qui permirent la maintenance rénovée de la résignation.
Pour la pensée radicale, tirer les leçons du mouvement réel de Mai-Juin 68, c’est exclusivement contribuer à la plus grande clarification anti-économique et anti-politique possible par rapport à toutes les défigurations qui maquillent les véritables racines, développements et implications d’une telle explosion sociale. C’est présentement intervenir efficacement en tant que cohérents jalons de conscience, c’est mener une activité théorico-pratique communarde au sein de la dynamique générale du prolétariat, en regardant l’histoire de manière dialectique c’est à dire aux antipodes des jacasseries superficielles qui se perdent dans l’empirie surfacière et l’épiderme égocentrique.