Créer un parti mondial de la révolution pour que les représentants du prolétariat prennent le pouvoir dans divers pays de la planète, tel est le dessein de la IIIe Internationale ouvrière qui se forma après le désastre meurtrier de la Première Guerre mondiale. La révolution russe d'Octobre 1917 avait montré l'exemple et s'ouvrait alors, selon ses partisans, le chemin d'une possible révolution mondiale.
Serge Wolikow retrace l'histoire de l'Internationale communiste de sa naissance à Moscou le 2 mars 1919 jusqu'à sa dissolution en 1943. Puissamment organisé, le Komintern marquera de son empreinte l'histoire du XXe siècle, il participera aux luttes libératrices de l'entre-deux-guerres, offrira aux classes populaires des voies d'accès à la vie politique en même temps qu'il justifiera les massacres de masse des purges staliniennes. L'Internationale communiste permettra l'expression des aspirations anticolonialistes de nombreux militants asiatiques, arabes et africains tout en exerçant un contrôle étroit de l'activité des partis nationaux par le recours à la violence physique et symbolique.
Funeste production de l'imaginaire pour certains, entreprise essentiellement criminogène pour d'autres, le communisme est ici appréhendé comme une réalité autrement plus complexe. Serge Wolikow contribue à décrypter le sens d'un mouvement mondial qui a porté les espoirs de centaines de millions de femmes et d'hommes tout en acceptant d'en sacrifier des millions parmi ses partisans et ses adversaires.
Voici une conférence consacrée aux relations pendant la guerre entre le chef de la France libre et les communistes – tant français que soviétiques – qui révèle l’alliance secrète contractée à partir de juillet 1941 entre De Gaulle et Staline, et l’alliance privilégiée qui, à partir de novembre 1942, a uni De Gaulle et le Parti communiste français.
Nous mesurons ensuite ce que fut concrètement l’application de cette double alliance : sur le plan international, avec la caution apportée par le général De Gaulle aux projets des Soviétiques concernant le lieu d’ouverture du second front, le règlement de la question polonaise et celui du statut futur de l’Allemagne, sur le plan national, avec l’adhésion du général De Gaulle à l’épuration et la participation de deux puis de cinq ministres communistes au gouvernement.
Le règlement de la "question algérienne" est à inscrire dans cette problématique pour en comprendre pleinement le sens.
Dans le cadre du "Libre journal de Serge de Beketch", les trois compères Bernard Lugan, Philippe Conrad et Dominique Venner évoquent l'un des points majeurs de la seconde guerre mondiale, à savoir les relations conflictuelles entre l'Allemagne et l'URSS, du pacte germano-soviétique à l'opération Barbarossa.
Conseiller du ministre représentant la République du Tatarstan, Pascal Mas retrace l’histoire de l'Islam en Russie.
Index chronologique :
00:00 : introduction
02:30 : islam, facteur intrinsèque à la Russie, histoire de l’implantation de l’Islam sur ce territoire
06:25 : invasion mongole, la Horde d’or
10:10 : essor de la principauté de Moscou et effondrement de la Horde d’or, politique d’intégration d’Ivan le terrible
14:45 : tension avec les Tatars , conquête de la crimée
17:15 : poussée de l’impérialisme russe vers l’est et le sud, conquête du Caucase
20:10 : le jadidisme
22:15 : révolution d’octobre, persécution religieuse, politique de redistribution territoriale de Staline
27:15 : période post seconde guerre mondiale, accalmie des persécutions religieuses, constitution d’universités de formation des muftis et des oulémas sous contrôle du parti communiste
29:20 : reprise des persécutions religieuses sous Khrouchtchev, retour sur la grande guerre patriotique et fidélité des russes musulmans envers la Russie
34:20 : période Brejnev et fin des persécutions religieuses, période Andropov et nomination au poste de vice premier ministre de Heydar Aliyev qui devient le premier musulman promu au politbureau, lutte avec Gorbatchev
37:25 : description de la Russie musulmane d’aujourd’hui (nombre, pôles communautaires, dynamisme économique, corruption de la fonction publique, niveau d’instruction, autonomie politico-culturelle)
47:55 : Poutine et utilisation des communautés musulmanes comme intermédiaire dans la politique étrangère Russe
La publication des deux livres "Les guerres de Staline" de Geoffrey Roberts et "Khrouchtchev a menti" de Grover Furr aux éditions Delga permet à Aymeric Monville et Annie Lacroix-Riz de revenir longuement sur l'histoire particulièrement déformée de l'URSS.
Fort heureusement, le courant américain de soviétologie a récemment renouvelé l'étude de la question en adoptant une approche objective et dépassionnée. L'occasion de réviser le jugement que nous portons sur l'expérience du socialisme réel au XXe siècle.
Emission "Comaguer", présentée par Bernard Genet.
Hitler a comblé les attentes qu’industriels et banquiers avaient placées en lui. En effet, il réalisa tous les points importants de leur "programme" plus diligemment, plus complètement et plus impitoyablement qu’ils n’auraient pu ou osé le faire eux-mêmes.
En outre, à l’issue de douze années d’une dictature nazie dont ils avaient pourtant été les parrains, banquiers et industriels rejetteraient tous les crimes sur le dos d’Hitler et plaideraient pieusement "non coupables".
Jacques Pauwels, par cette histoire qu'il nous rappelle de façon très documentée, est de ceux dont l’élite économique ne souhaite pas entendre parler.
Découpage et contenu de l'échange :
[ 00:00] Introduction
[ 08:56] Présentation de l'ouvrage « Communisme et Totalitarisme »
[ 10:59] I. « Lénine, inventeur du totalitarisme »
[ 20:25] Stéphane Courtois vs. Jean-Jacques Marie (historien trotskiste) #1
[ 27:26] II. « Staline ou le triomphe du totalitarisme »
[ 36:07] Stéphane Courtois vs. Annie Lacroix-Riz (historienne communiste)
[ 39:52] III. « Communisme, crime contre l'humanité, génocide »
[ 48:42] Stéphane Courtois vs. Jean-Jacques Marie (historien trotskiste) #2
[ 49:14] IV. « Histoire et mémoire du communisme »
[ 56:27] Pacte germano-soviétique & alliance germano-soviétique (70e anniversaire)
[1:02:22] Chute du mur de Berlin (20e anniversaire)
[1:32:13] Débat (Questions / Réponses)
[1:32:24] Q/R1 L'exception Raymond Aron, rôle de l'Armée Rouge
[1:36:47] Q/R2 Totalitarisme et économie
[1:38:36] Q/R3 Orientation des manuels scolaires, Hannah Arendt
[1:42:15] Q/R4 L'imposture Guy Môquet
[1:45:26] Q/R5 Jacques Duclos, Santiago Carrillo, Franco, origines & mythes de la guerre d'Espagne
[1:54:28] Q/R6 Vladimir Poutine & le KGB, Gorbatchev & le putsch de Moscou, Deng Xiaoping & la Chine
Claude Lefort retrace le cheminement intellectuel qui l’a amené à décrire le totalitarisme soviétique non simplement comme un régime à parti unique ou comme un capitalisme d’Etat, mais comme une forme inédite de société.
Il explique ainsi ce qui l’a opposé aux interprétations d’Hannah Arendt et à celles de Cornelius Castoriadis.