Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.
De nos jours, la souffrance et les affects sont mis au centre du questionnement social et ne relèvent plus du seul domaine des pathologies psychologiques. Toutefois, ce discours du malaise est en réalité très "français" - quoique généralement fondus dans une critique des sociétés modernes. Cette particularité s'explique par la tradition française d'égalité et de solidarité dans la protection. Celle-ci suppose que la tension démocratique entre égalité et liberté est insoluble.
De fait donc, l'autonomisation, l'individualisation, apparaît dans l'Hexagone comme un phénomène critique et dangereux, soit comme un facteur de désinstitutionnalisation, de désocialisation, ce qui n'est pas le cas aux État-Unis.
Or, l'opposition entre individu et société peut être dépassée pour permettre de comprendre que la souffrance, les affects, le malaise des individus, sont bien socialement déterminés, et même pérennisés. L'individualisme est un fait collectif et institutionnalisé ; aussi peut-on penser que l'alternative est dans l'individualisme lui-même.
L'intégration sociale et la solidarité pourraient être développées par un renforcement de la personnalité, des capacités individuelles, à travers les institutions. La crise de "l'état social" a accrédité la thèse de la désinstitutionnalisation contemporaine. Mais la responsabilité de répartir les conditions d'agir est bien collective et existante. Aussi, l'empowerment de la personne à la française pourrait être une hypothèse dans le débat sur l'actualité de l'Etat-providence.
Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d'Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond.
Les humains ne sont pas des robots. Nous sommes tous d'accord là-dessus. Et pourtant, on peut utiliser des nombres pour comprendre les comportements humains. Ceci, dans les domaines les plus divers, qu'il s'agisse des intentions de ventes, du taux de criminalité, ou de la propagation des épidémies.
Peut-on dès lors en déduire des lois qui permettent des prédictions ? Et de là, en tirer des décisions politiques ? Certains scientifiques le pensent.
Les mathématiques sont parfois utiles, mais où commence leur usage abusif ? Peut-on mettre l'humanité dans un logiciel informatique ? La société se laisse-t-elle mettre en équations ?
Émission "Autour de la question".
Plus que jamais la question du bien-être est au cœur de nos vies et de nos préoccupations : mais quel rôle lui donne-t-on vraiment dans nos vies personnelles, professionnelles et plus largement dans notre société ?
Le sociologue Alain Ehrenberg nous propose une réflexion nous invitant à saisir le grand bouleversement de l'individualisme comme une condition de l'entrée dans la société actuelle, posant alors la valeur de l'autonomie comme un horizon d'attente commun.
Une conférence organisée par l'Institut de recherches cliniques de Montréal qui s'inscrit dans le cadre de la série de conférences en éthique de la santé 2021 : "Bien-être, santé et épanouissement humain".
Pourquoi les femmes se poussent-elles mutuellement à ressembler à ce que veulent les hommes ? D'où viennent nos penchants racistes et pourquoi nous ont-ils souvent servis ? Pourquoi l'université devient-elle peu à peu une coquille vide où le débat contradictoire disparaît ?
Voilà quelques-unes des questions auxquelles tente de répondre Peggy Sastre, journaliste et docteur en philosophie des sciences, publiant régulièrement sur des sujets d'actualité dans des revues telles que Slate, Marianne, Le Point et Causeur.
Très critique à l'égard des tendances identitaires et culturalistes du mouvement féministe post-moderne, elle défend sans relâche la liberté d'expression et la rationalité scientifique, aujourd'hui attaquées de toutes parts.
Un entretien mené par Pierre Schweitzer.
Le dernier ouvrage de l'économiste David Cayla nous plonge au cœur de deux réalités polémiques qu'il importe d'analyser en toute rigueur et de mettre en relation. Car le populisme n’est pas un simple phénomène électoral : c'est un mouvement de défiance envers les élites qui répugnent à intervenir dans l'économie. C'est aussi une protestation contre la croissance des inégalités.
Cette défiance et cette protestation sont liées au néolibéralisme, qu'il importe de définir précisément si nous voulons en sortir sans sacrifier nos libertés.
"Je juge à partir de mes valeurs !" Dire cela, ce n'est pas nécessairement énoncer un programme critique héroïque. Toute morale mise à part, cette formule peut aussi bien livrer une description tautologique de soi, tirée de l'observation minutieuse de notre vie quotidienne : nos valeurs, qu'on les exhibe ou qu'on les cache, sont l'une de nos principales raisons d'agir et de juger, jusque dans les circonstances les plus banales de la vie.
Ces valeurs, qui organisent notre expérience du monde, des êtres et des choses, subissent aussi leur influence en retour. Enracinées au plus profond de l'individu, elles sont en même temps des représentations essentiellement collectives, au point d'être l'un des principaux ciments des sociétés et comme la matière du commun. Elles sont donc un objet de sciences sociales, dont Nathalie Heinich, directrice de recherche au CNRS, s'emploie à renouveler l'approche en en explicitant les fondements, en partant notamment du problème de la critique dans l'art contemporain.