Statistiques, société et décision. Avec Alain Desrosières et François Héran à la Maison Européenne des Sciences de l'Homme et de la Société.


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15.04.2011

   Alain Desrosières — Avant, pendant et après : l’argument statistique dans le processus de décision.
La statistique n’est pas seulement une aide à la décision. Elle est elle-même le produit d’une cascade de décisions préalables : choix et définition des variables, construction de nomenclatures, codage des cas douteux, forme des tabulations et des modèles d’analyse statistique. Les "décideurs" qui mettent en avant des arguments statistiques pour "justifier leurs décisions" sont eux-mêmes fortement contraints par ces décisions antérieures, dont non seulement ils ne sont pas maîtres, mais que, le plus souvent, ils ignorent. Plutôt que d’aide à la décision, il vaut mieux penser en termes de mise en forme conventionnelle de la réalité, à l’intérieur de laquelle se meuvent et argumentent les acteurs sociaux. Des exemples seront donnés : l’évaluation des postes du bilan des entreprises, la quantification du produit intérieur brut (PIB), de l’inflation, des taux d’emploi et de chômage, le "benchmarking" des politiques européennes, les "rangs" des universités classées dans le palmarès de Shangaï.

   François Héran — Du bon usage des rapports officiels.
À quoi servent les rapports d’experts que la puissance publique commande régulièrement aux chercheurs ou aux administrateurs de la recherche ? François Héran abordera la question à partir de son expérience personnelle. Il a eu l’occasion de rédiger ou de coordonner plusieurs "rapports officiels", dont les uns ont été suivis d’effets tandis que les autres sont restés lettre morte : "Questionnaires du recensement rénové" (2001), "Démographie et économie" (2002), "Immigration, marché du travail, intégration" (2002), "Inégalités et discriminations : pour un usage critique et responsable de l’outil statistique" (2010), etc. Il tentera de cerner les facteurs qui influencent la production et la destinée de ce type de documents.

Lucien Goldmann : pour une théorie de la liberté. Avec Aymeric Monville à la Librairie Tropiques.


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02.02.2016

C'est en qualité d'éditeur qu'Aymeric Monville nous présente les deux ouvrages de Lucien Goldmann récemment réédités aux éditions Delga (Sciences humaines et philosophie, ainsi que Epistémologie et philosophie politique. Pour une théorie de la liberté).
Il s'agit avant tout, contre la censure de fait opérée par les bourdieusiens dans la prétendue gauche universitaire, de retrouver toutes les potentialités critiques d'une sociologie éclairée par les apports de la pensée dialectique, de Pascal à Marx, de Hegel à Lukács.
Saisissons cette occasion pour faire revivre le travail -aujourd'hui partiellement oublié- de Lucien Goldmann !

L'université post-moderne et les cultural studies. Avec Jean-Michel Da Pynchi à l'Université Réelle à Montpellier.


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26.06.2015

Jean-Michel Da Pynchi, professeur agrégé de philosophie, s'interroge sur l'état de l'institution universitaire à l'heure de la post-modernité : peut-on encore y enseigner quelque chose ?
Il explique en particulier comment, depuis les années 70, l'université s'est transformée : d'un lieu de centralisation du savoir, elle est devenue une entreprise libérale. C'est ainsi que les sciences sociales sont devenues le bastion des idéologies de la déconstruction, comme les fameuses "cultural studies" dont fait partie la théorie du genre.

Sur la délinquance, par Charles Robin.


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08.2014

Une analyse fouillée de la fonction, des modalités et des conséquences du phénomène de la délinquance du point de vue de la domination libérale.

Le déni des cultures. Avec Hugues Lagrange à l'Institut Diderot.


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17.03.2011

Sachant qu’un suspect est présumé innocent antérieurement à toute décision de justice, Hugues Lagrange constate qu’il y a une surreprésentation de jeunes issus du Sahel africain parmi les "mis en cause" dans les PV de police.
Outre l’origine sociale, l’auteur estime que des différences culturelles (mais non pas ethniques) expliquent cette situation.
Selon lui, le fait que les familles de ces jeunes soient en grande difficulté financière, sans formation et avec une appréhension très limitée de la culture du pays d’accueil, affecte les jeunes à travers leur socialisation familiale.
Pour faire face au problème, Hugues Lagrange préconise un accroissement des politiques d’intégration, en favorisant l’éducation et stoppant la ghettoïsation.

Le consommateur mis au travail. Avec Marie-Anne Dujarier aux Entretiens du Nouveau Monde industriel au Centre Pompidou.


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27.11.2009

Où trouver une main-d'œuvre abondante, motivée et bon marché pour émettre un billet de train, concevoir une publicité ou dépanner une liaison Internet ? Une solution, promue par le marketing et soutenue par les technologies, consiste à mettre le consommateur au travail.
La coproduction dans les services est avérée depuis longtemps. Pourtant, la sociologie s'est rarement penchée sur l'activité même du consommateur.
Partant de situations quotidiennes dans des services marchands, Marie-Anne Dujarier identifie trois formes de mise au travail du consommateur : l'externalisation de tâches simplifiées, la captation de productions bénévoles et la délégation du travail d'organisation.
Qu'il travaille pour consommer ou qu'il produise pour avoir le plaisir de travailler, son activité est organisée dans un rapport social nouveau qui crée de la valeur pour l'entreprise.
Une conférence importante pour comprendre les transformations actuelles du capitalisme et de son esprit.

Spinoza : ce que peut un corps politique. Avec Frédéric Lordon à l'Université Paris VIII Vincennes.


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12.11.2015

Que faire des idéaux que sont l’internationalisme, le dépérissement de l’État et l’horizontalité radicale ? Les penser. Non pas sur le mode de la psalmodie mais selon leurs conditions de possibilité. Ou d’impossibilité ?
C’est plutôt la thèse que Frédéric Lordon défend, mais sous une modalité décisive : voir l’impossible sans désarmer de désirer l’impossible. C’est-à-dire, non pas renoncer, comme le commande le conservatisme empressé, mais faire obstinément du chemin. En sachant qu’on n’en verra pas le bout.
Les hommes s’assemblent sous l’effet de forces passionnelles collectives dont Spinoza donne le principe le plus général : l’imperium – "ce droit que définit la puissance de la multitude".
Frédéric Lordon entreprend de déplier méthodiquement le sens et les conséquences de cet énoncé. Pour établir que la servitude passionnelle, qui est notre condition, nous voue à la fragmentation du monde en ensembles finis distincts, à la verticalité d’où ils tirent le principe de leur consistance, et à la capture du pouvoir. Il ne s’en suit nullement que l’émancipation ait à s’effacer de notre paysage mental – au contraire ! Mais elle doit y retrouver son juste statut : celui d’une idée régulatrice, dont l’horizon est le communisme de la raison.

La société et son évolution depuis mai 68. Avec Alain Soral pour Unité Populaire.


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15.12.2009

Un entretien pour la section suisse Unité Populaire, où les sujets suivants sont abordés :
 - La société et son évolution depuis mai 68. 
 - Jacques Attali, membre du conseil culturel de l'EPFL. 
 - Notre société et la dépression. 
 - Qu'est devenu la jeunesse par rapport à celle des années 70 ? 
 - Une révolution ? 
 - Egalité & Réconciliation deviendra-t-il un parti politique ? 
 - Conseils à la jeunesse.