Anthropologue, spécialiste de l'Inde, Louis Dumont a nourri toute une réflexion sur les sociétés occidentales. Partant de l'étude des castes, il procède par "détour anthropologique" : confrontation avec des mondes humains radicalement différents qui induit une compréhension renouvelée de la culture occidentale, de son histoire et de son originalité. Aussi, toute l'entreprise de Dumont - dont l'œuvre traverse les domaines les plus variés : philosophie, histoire, droit, sciences politiques, sociologie, anthropologie - tente-t-elle de mieux appréhender les contours d'une modernité centrée autour de l'individualisme, en contraste avec le holisme porté par d'autres civilisations, dont l'Inde constitue le paradigme.
Car même dans les régimes démocratiques, la prééminence en valeur de l'individu libre, moral et rationnel, ne reste pas moins soumise à l'existence d'une société comme "sens, domaine et condition du sens", dont les significations partagées contribuent à définir le "bien commun".
Une voix d’en bas, ex-journaliste encarté, a décidé de rencontrer, par curiosité, Alain Soral et de le questionner sur différentes thématiques. Et pour ce 1er épisode de l'émission, la rencontre se concentre sur le parcours professionnel et politique d’Alain Soral.
Comment est-il devenu tour à tour écrivain, journaliste, scénariste ? Quels sont les événements qui l’ont poussé vers le PC puis le FN ? Sa sœur Agnès a-t-elle contribué à sa popularité ? Pourquoi a-t-il fait une quenelle devant le mémorial de la Shoah ? Est-il antisémite ? Etc.
Autant de questions, 18 pour être précis, qui remettent en question la biographie Wikipédia de ce personnage !
Dans son dernier livre, Quand le monde s'est fait nombre (Stock, 2016), Olivier Rey (mathématicien et philosophe, chargé de recherche au CNRS) s'intéresse au symptôme que constitue le déferlement des statistiques.
Moyen au service d'une mesure du monde, ces dernières sont devenues une fin en soi. C'est parce que nous nous accrochons furieusement à nos différences que nous les avons fait disparaître.
Nous sommes ainsi devenus la proie du nombre. Le règne des statistiques ne nous a pas été imposé, il est le fruit de notre individualisme, ou le tyran que nous nous sommes choisi.
Alain Ehrenberg s’est particulièrement intéressé à l'individualisme contemporain et aux changements qui en résultent pour la vie privée mais aussi la vie en société.
Dans son ouvrage paru en 2010, le sociologue analyse la société du malaise. Celle-ci reposerait sur une double idée : le lien social s’affaiblit tandis qu’en contrepartie l’individu est surchargé de responsabilités. L’originalité de son analyse tient à la confrontation entre deux contextes forts différents : la France et les Etats-Unis.
Ce regard croisé met en lumière le pessimisme de notre représentation qui apparaît comme une spécificité nationale. Cet élargissement de perspective offre ainsi une image plus claire et plus nuancée des inquiétudes logées dans le malaise français et par là-même ouvre probablement des pistes nouvelles sur ce par quoi nous pouvons faire société.
Dans ce 7e épisode de l'émission, Alain Soral est interrogé sur la thématique des réseaux sociaux.
L’évolution d’un monde qui se digitalise et les nouvelles habitudes de consommation sont ici commentées.
Quel est l’impact d’Internet et du web communautaire sur l’être humain, l’entreprise et la politique ?
Alain Ehrenberg se pose la question des frontières entre le biologique et le social, entre l'individuel et le collectif, entre l'homme et l'animal, entre le vivant et le non vivant.
Car les frontières que nous établissons ne sont-elles pas le reflet de notre incapacité ou de notre difficulté à penser la complexité du vivant ?
En tant que sociologue qui s'est interrogé sur les relations entre l'individu et la société, entre le biologique et le social, Alain Ehrenberg se propose d'envisager le cerveau comme un fait scientifique mais aussi comme un fait social.
Quatre mois avant de démarrer ces chroniques, Alban Dousset était un "brave type". Il se figurait (naïvement) que le combat politique gauche/droite était le combat réel entre "plus de justice sociale" et "plus d’individualisme". Ou, le combat du "progressisme-laïque" avec les pauvres-lucides alliés aux riches généreux contre le "conservatisme-religieux-réactionnaire" avec des pauvres-idiots/xénophobes/religieux alliés aux riches cupides/xénophobes/religieux : le théâtre politico-médiatique offert en pâture à la populace.
Mais en décembre 2013, l’affaire Dieudonné éclata après la quenelle d’Anelka. En très peu de temps, le monde politico-médiatique en avait fait le diable en personne - un ennemi public.
Cet épisode a inauguré le processus de prise de conscience qui a amené Alban Dousset à s'interroger sur un grand nombre de sujets qui, après investigation, n'offraient plus la même image qu'avant.
De la fabrique de l'information dans les média au fonctionnement de l'Union européenne, des méthodes d'ingénierie sociale aux théories monnétaires, c'est l'histoire d'un éveil citoyen qui nous est ici conté.