Rester vivant. Avec Laurent Ozon pour le Cercle Aristote.


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05.09.2022

Les périodes de transformation, d'effondrement et de crises du niveau de celles que nous vivons sont exceptionnelles. Nous n'assistons pas seulement à une crise économique ou sociale mais à une rupture civilisationelle, anthropologique, démographique, d'une rapidité et d'une portée inouïe.
Pour comprendre notre époque et anticiper un avenir qui verra revenir des stress archaïques pour les territoires, les ressources et la reproduction, il faut faire l'équivalent d'une anamnèse, un recour à la mémoire. Pour rester vivant, comprendre notre monde et ce qui nous le rend invivable ou anxiogène, dangereux ou absurde, la nature et l'histoire sont des outils utiles.
Laurent Ozon cherche à éclairer notre époque à partir de l'histoire et des sciences du vivant de façon profonde et amusante, surprenante et très concrète.
À l'heure des foules hypnotisées et malades, et du retour des totalitarisme stimulés par la technologie et la génétique, il s'agit de se donner les moyens d'un regard réaliste et éveillé, sans y perdre son sens de l'humour et nos capacités d'émerveillement.
Rester vivant et pour cela comprendre la façon dont le monde vivant gère ses crises, ses stress vitaux, comprendre un peu mieux les sociétés humaines parfois si désespérantes et les forces qui détruisent le monde.
Il est temps de rendre possibles les coopérations sous stress maximal qui permettront de voir un nouveau jour se lever.

Vivre sans limite : une crise de l'humanisation. Avec Jean-Pierre Lebrun pour le tiers-lieu culturel Dans le ventre de la baleine.


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16.10.2021

Depuis la nuit des temps, l'appréhension de la condition humaine et de la limite qui s'en déduit s'est transmise via la fonction du père dans la famille. La fin du patriarcat, l'évolution de la techno-science et ce qu'elle a rendu possible, le vœu de davantage de démocratie, la révolution des femmes..., tout cela a convergé vers la reconnaissance comme obsolète de ladite fonction.
Mais sans père, comment encore faire entendre qu'il s'agit pour chaque être humain d'intégrer ce que parler implique ? C'est ce point crucial de la structure de l'humain qui a été laissé à l'abandon par notre évolution depuis les quarante dernières années et qui a des effets délétères que nous ne pouvons pas continuer de dénier.

Au début est la confiance. Avec Mark Hunyadi pour L'Estive de Foix.


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30.03.2021

Peut-on se passer de la confiance ?
La confiance est bien plus qu'une attitude face au risque : elle est relation au monde. Or, nos relations au monde (aux objets, aux personnes, aux institutions) sont toujours davantage médiatisées par les dispositifs numériques que nous utilisons chaque jour.
Quel impact cela a-t-il sur les relations de confiance ?

Les surdiplômés, élite séparatiste ou avant-garde ? Avec Jean-Laurent Cassely pour Marianne TV.


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03.2021

Et si la principale fracture au sein de nos sociétés n'opposait pas le 1% des superriches aux 99% restants, mais les20 % des surdiplômés à tous les autres ?
Environ un jeune sur cinq sort du système scolaire avec un master ou un diplôme de "grande école". Faire partie de ces 20% est aujourd'hui la condition nécessaire pour maîtriser son avenir et intégrer les professions dans la lumière : le monde des start-up, des consultants conviés à penser le futur et, plus largement, celui des influenceurs culturels.
Jean-Laurent Cassely dresse le portrait de ces premiers de la classe et montrent que, loin de former un groupe homogène, ils se partagent entre tentation du pouvoir, confort et contestation du système.
Alors que les 20% se détachent du reste de la société, leurs prétentions à proposer un modèle de vie et à fixer un cap politique résisteront-elles à l'entre-soi social qui les caractérise ? Le changement peut-il avoir lieu sans le peuple ?

Un entretien mené par Kévin Boucaud-Victoire.

Réflexions sur le don d'organes. Avec Sylviane Agacinski sur la RTS.


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15.04.2018

Au cours de ses réflexions sur la transplantation, dans sa dimension à la fois technique et sociale, Sylviane Agacinski souligne l'ambiguïté d'une pratique médicale qui sauve de nombreuses vies mais crée aussi une "demande d'organes" : comment y répondre ?
D'abord, soutient-elle, en protégeant le corps des vivants face aux ultra-libéraux, partisans d'un marché légal des organes, et aux trafiquants dont les miséreux et les réfugiés sont victimes, lorsque les États laissent faire. Ensuite, en privilégiant le don de soi post mortem, librement consenti, plutôt qu'en maintenant le stratagème du "consentement présumé du défunt". Sylviane Agacinski s'appuie ici sur Marcel Mauss pour en appeler à une société solidaire, dans laquelle chacun peut à son tour recevoir ou donner et, quelquefois, transmettre la vie par-delà la mort.

Émission "Sous les pavés", animée par Anik Schuin.

Les racines de la liberté. Avec Eric Martin sur Anchor.


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2021

Le philosophe et universitaire Eric Martin nous propose, dans cette série d'interventions, de (re)découvrir des auteurs de la théorie critique, de la pensée québécoise ou de la tradition philosophique.
Le point commun entre toutes les pensées exposées étant de récuser la conception de la liberté supposément "auto-fondée", c'est-à-dire indépendante de quelque condition que ce soit. La liberté, en effet, a des "racines", c'est à dire qu'elle suppose des conditions qui la rendent possible et dont il importe de se montrer soucieux si l'on veut qu'elle conserve un sens et une réelle effectivité.

La France d'après. Avec Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely à la Fondation Jean Jaurès.


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08.11.2021

Qu'ont donc en commun les plateformes logistiques d'Amazon, les émissions de Stéphane Plaza, les restaurants de kebabs, les villages de néo-ruraux dans la Drôme, l'univers des coaches et les boulangeries de rond-point ? Rien, bien sûr, sinon que chacune de ces réalités économiques, culturelles et sociales occupe le quotidien ou nourrit l'imaginaire d'un segment de la France contemporaine.
Or, nul atlas ne permet de se repérer dans cette France nouvelle où chacun ignore ce que fait l'autre. L'écart entre la réalité du pays et les représentations dont nous avons hérité est dès lors abyssal, et, près d'un demi-siècle après l'achèvement des Trente Glorieuses, nous continuons à parler de la France comme si elle venait d'en sortir.
Pourtant, depuis le milieu des années 1980, notre société s'est métamorphosée en profondeur, entrant pleinement dans l'univers des services, de la mobilité, de la consommation, de l'image et des loisirs.

Une conférence animée par Jérémie Peltier.

Communautés vitales, ce que nous apprend l'écologie. Avec Laurent Ozon chez Academia Christiana.


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18.08.2021

Les capacités de décision, de raconter et d'agir ont progressivement été transférées de la communauté de proximité à l'État, puis de l'État au marché : ce processus est encore et toujours la tendance lourde de nos sociétés actuelles.
Laurent Ozon, intellectuel, ancien homme politique et chef d'entreprise, est l'un des théoriciens en France d'une écologie dite "profonde", en rupture avec les environnementalistes et le mouvement contre-culturel français dominant chez les Verts. Il promeut la relocalisation des activités humaines pour compenser les ravages causés par la mondialisation et l'étatisation et nous invite à ne pas négliger les apports de l'écologie dans la tentative de compréhension des crises auxquelles nous devons faire face et des combats que nous allons mener.