Bloc élitaire contre bloc populaire. Avec Jérôme Sainte-Marie sur Putsch Média.


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13.04.2020

Le politologue Jérôme Sainte-Marie utilise Karl Marx et une analyse en termes de classes sociales afin de comprendre l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron par la constitution d'un bloc élitaire autour de sa personne.
Sur fond de retour de la lutte des classes, c'est bien le clivage gauche/droite qui est en train de disparaître : un nouvel ordre démocratique se dessine, avec le bloc populaire incarné par Marine Le Pen en contre-point.

Le bien commun. Avec Bernard Bourdin à la Nouvelle Action Royaliste.


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11.03.2020

Théologien et philosophe, Bernard Bourdin se penche dans cette conférence sur la question du bien commun. Cette notion théologique et philosophique est utilisée dans le langage courant comme équivalent de l'intérêt général mais on évoque aussi "les biens communs" pour désigner les ressources de toute nature qui devraient être à la disposition de toute la collectivité.
Il y a une confusion possible entre les fins et les moyens, qui s'aggrave si la collectivité politique est trop divisée pour partager les mêmes finalités.
D'où la question qui est mise en débat : "le concept de bien commun dans une société fragmentée a-t-il encore un sens ?"

Les luttes de classes en France au XXIe siècle. Avec Emmanuel Todd à Montpellier.


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18.02.2020

Auteur d'une œuvre originale d'anthropologie historique, Emmanuel Todd est un des intellectuels français les plus brillants, les plus controversés aussi. Ses thèses ne passent jamais inaperçues et rencontrent l'intérêt d'un large public.
Dans son dernier essai, Emmanuel Todd évoque cette page nouvelle de l'histoire de France ouverte par Emmanuel Macron et les gilets jaunes, qui mêle "retour des luttes sociales et apathie politique, sursaut révolutionnaire et résignation devant les dégâts de l'euro, regain démocratique et menace autoritaire."
Il examine l'évolution de notre société depuis le début des années 1990 : démographie, inégalités, niveau de vie, structure de classe, performance éducative, place des femmes, immigration, religion, suicide… Et il dresse le tableau d'une France du XXIe siècle paralysée mais vivante, "où se côtoient et s'affrontent des dominés qui se croient dominants, des étatistes qui se croient libéraux, des individus égarés qui célèbrent encore l'individu-roi, avant l'inéluctable retour de la lutte des classes."

Une conférence menée par Régis Pénalva et qui s'inscrit dans "Les Mardis d'Ô".

Le vrai est-il un moment du faux ? Avec Jean-Laurent Cassely sur France Culture.


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14.06.2019

Chemises de bûcheron canadien, toast à l'avocat, hamburgers haut de gamme et micro-brasseries... Au tourbillon de consommation qui a caractérisé les Trente Glorieuses et à l'uniformité qui a fait ce que Jean-Laurent Cassely nomme les Trente Génériques et qu'il date d'environ 1990-2010, répondrait le mouvement hipsters, une contre-culture qui tente un retour à des lieux, vêtements et aliments désuets, et recherche l'imitation vintage d'un passé fantasmé.
Dans No Fake, contre-histoire de notre quête d'authenticité (Arkhê, 2019), Jean-Laurent Cassely nous explique ainsi que ce mouvement est principalement porté par les "millenials", les enfants de baby-boomers nés dans les années 1980 et 1990. Pris dans leur quête névrotique du vrai, ils sombreraient en fait dans un monde de l' "hyper vrai", lequel prendrait parfois l'allure d'un nouveau stade du faux.
Loin de vouloir établir une distinction entre une vraie et une fausse authenticité, le travail de Jean-Laurent Cassely vise d'abord à montrer la relativité du concept même d' "authenticité", lequel participerait en fait d'une compétition sociale où l'on se distingue selon notre degré d' "authentique". Or, le vrai troquet aux tables en formica que nous cherchons tous n'a pas été éradiqué par la modernité : il n'a probablement jamais existé.

Émission "La Grande table des idées", animée par Olivia Gesbert.

Naissance de la biopolitique. Avec Michel Foucault au Collège de France.


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1979

Le cours prononcé par Michel Foucault au Collège de France de janvier à avril 1979, Naissance de la biopolitique, s'inscrit dans la continuité de celui de l'année précédente, Sécurité, Territoire, Population. Après avoir montré comment l'économie politique, au XVIIIe siècle, marque la naissance d'une nouvelle raison gouvernementale - gouverner moins, par souci d'efficacité maximum, en fonction de la naturalité des phénomènes auxquels on a affaire -, Michel Foucault entreprend l'analyse des formes de cette gouvernementalité libérale. Il s'agit de décrire la rationalité politique à l'intérieur de laquelle ont été posés les problèmes spécifiques de la vie et de la population : "Étudier le libéralisme comme cadre général de la biopolitique."
Quels sont les traits spécifiques de l'art libéral de gouverner, tel qu'il se dessine au XVIIIe siècle ? Quelle crise de gouvernementalité caractérise le monde actuel et à quelles révisions du gouvernement libéral a-t-elle donné lieu ? C'est à cette tâche de diagnostic que répond l'étude des deux grandes écoles néolibérales du XXe siècle, l'ordolibéralisme allemand et le néolibéralisme de l'École de Chicago - unique incursion de Michel Foucault, tout au long de son enseignement au Collège de France, dans le champ de l'histoire contemporaine.
Cette analyse met en évidence le rôle paradoxal que joue la "société" par rapport au gouvernement : principe au nom duquel celui-ci tend à s'autolimiter, mais cible également d'une intervention gouvernementale permanente, pour produire, multiplier et garantir les libertés nécessaires au libéralisme économique. La société civile, loin de s'opposer à l'État, est donc le corrélatif de la technologie libérale de gouvernement.

Plaire et toucher, essai sur la société de séduction. Avec Gilles Lipovetsky sur RFI.


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10.01.2018

Le désir de plaire et les comportements de séduction semblent atemporels, depuis que des espèces se reproduisent par voie sexuelle. Néanmoins, l'hypermodernité libérale marque une rupture majeure dans cette histoire millénaire, tant elle impose à nos sociétés la généralisation de l'ethos de séduction et la suprématie de ses mécanismes.
Le mot d'ordre ne paraît plus être de contraindre, ordonner, discipliner, réprimer, mais de "plaire et toucher". La visée du théâtre classique selon Racine est désormais l'une des grandes lois, partout à l'oeuvre, dans l'économie, les médias, la politique, l'éducation.
L'économie consumériste sature d'offres commerciales attractives notre quotidien, dominé par l'impératif de captation des désirs, de l'attention et des affects ; le modèle éducatif s'élabore sur la compréhension, le plaisir, l'écoute relationnelle ; dans la sphère politique, l'heure n'est plus à la conviction par la propagande, mais à la séduction par la vidéocommunication, parachevant la dynamique de sécularisation de l'instance du pouvoir.
La séduction-monde a provoqué l'émergence d'une individualisation hypertrophiée du rapport à autrui - ultime manière d'agir sur le comportement des hommes et de les gouverner, ultime figure du pouvoir dans les sociétés démocratiques libérales.

Émission "Idées", animée par Pierre-Edouard Deldique.

L'Eglise contre les femmes. Avec François Huguenin sur Radio Courtoisie.


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08.10.2019

L'histoire de l'Église a ses zones d'ombres, qui ne doivent pas occulter ses lumières. Sans complaisance, François Huguenin revient sur l'histoire de la condition féminine dans les pays chrétiens en général et dans la théologie et la pratique de l'Eglise en particulier. Car avec sa vision supposée rétrograde des femmes, l'Église est constamment mise en accusation alors qu'elle n'a pas à rougir de son bilan, loin de là.
Au contraire, François Huguenin nous montre qu'une étude attentive de l'histoire du christianisme, menée sans complaisance, révèle de beaux accomplissements, notamment en ce qui concerne la protection et la valorisation des femmes, peut-être comme aucune autre civilisation ne l'avait fait.

Émission "Les mardis de la mémoire", animée par Anne Collin.

Les Marchandises émotionnelles. Avec Eva Illouz sur France Inter.


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14.02.2019

A l'heure où émotion et consommation sont étroitement liées -des stations du Club Med à la musique d’ambiance diffusée dans nos écouteurs, des guides de psychologie positive à l'industrie des cartes de vœux aux messages de valorisation des sentiments-, Eva Illouz montre comment ces nouvelles marchandises visent à améliorer le moi. Elle invente le terme de "marchandises émotionnelles" et en interroge l'authenticité de l'individu moderne.
C'est également à l'amour comme objet de recherche qu'Eva Illouz se consacre. Elle défend la thèse suivante : l'amour est le noyau central et le vecteur historique de la modernité occidentale. En observant diverses expériences, elle tente d'expliquer pourquoi nos peines de cœurs sont vécues comme des pathologies qu'il nous incombe de soigner.

Émission "L'Heure bleue", animée par Laure Adler.