Bio-objets et civilisation in vitro : pour une sociologie des biotechnologies. Avec Céline Lafontaine à l'Université de Genève.


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22.09.2021

À l'heure où l'on s'inquiète de l'avenir de la biodiversité, de nouvelles formes de vie éclosent chaque jour dans les laboratoires du monde globalisé. À mi-chemin entre le biologique et l'artificiel, les bio-objets (gamètes, embryons, cellules souches) sont les descendants directs des technologies in vitro qui ont permis de cultiver des cellules et des tissus vivants. Or ces entités biologiques sont, malgré leur omniprésence, des objets insaisissables dont la vitalité brouille de manière concrète le découpage culturel entre sujet et objet, entre nature et artifice, entre humain et non-humain. Dotés d'une très grande plasticité, ils peuvent être congelés, modifiés, transplantés, transportés et échangés. En quoi leur production croissante transforme notre rapport au vivant et à l'identité corporelle ? Quelles implications matérielles, économiques, sociales et culturelles sous-tendent leur prolifération ?
À partir d'exemples tirés de la médecine reproductive, du génie génétique et d'une enquête menée auprès de chercheurs en bio-impression, la sociologue Céline Lafontaine insiste sur le fait que les produits de la culture in vitro ne sont justement pas des objets comme les autres, du seul fait de leur vitalité biologique. Plus globalement, elle souligne les défis et les questionnements épistémologiques que les bio-objets posent à la sociologie.

Recherche et reproductibilité. Avec Arnaud Legrand, Emmanuel Barbier, Elise Garel, Dominique Muller, Cyrille Bonamy, Laurent Bourgès et Arthur Vidard pour l'Université Grenoble Alpes.


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06.04.2021

La crise de la reproductibilité est plus grave que nous ne le pensions. Voilà bientôt deux décennies que le monde de la recherche a pris conscience de ce problème méthodologique qui touche aussi bien les sciences dures que les sciences humaines et sociales.
On se rend compte qu'il est de plus en plus difficile de reproduire les manipulations en laboratoire et les résultats de nombreuses études, alors que c'est pourtant l'un des fondements de la méthode scientifique. Le coeur du problème n'est pas la fraude scientifique, mais plutôt des malfaçons où le "matériel et méthodes" peut être inexact.
Une journée d'étude destinée à mesurer l'étendue du problème dans plusieurs champs de recherche et à apporter des solutions.

Les grandes philosophies. Avec Charles Robin sur Le Précepteur.


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2021

Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.

L'antispécisme : la fraude en espèce. Avec François Gerlotto et Samuel Bon pour la Nouvelle Action Royaliste.


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02.06.2021

L'antispécisme, a priori si sympathique venant défendre des animaux qui souffrent de conditions d'élevage atroces, est en réalité une idéologie profondément nihiliste. En refusant à "l'animal humain" toute particularité et en faisant des animaux un groupe victime, à l'égal des races, genres, sexes, colonisés et esclaves, il aboutit à l'élimination systématique de toute organisation sociale chez l'homme. Particulièrement dévastateur, il détruit aussi le monde animal, puisqu'il ne considère que l'individu, en lui déniant toute interaction avec son environnement. En toute logique l'antispécisme combat l'écologie qui, au contraire, se préoccupe de cet environnement.
Paradoxalement, il collabore sans réticence avec le pire de l'agro-industrie – celle-là même qui a développé l'élevage industriel - qui a trouvé dans cette idéologie et son expression, le véganisme, un moyen de confisquer l'agriculture mondiale en imposant la consommation exclusive d'aliments industriels de synthèse.

Les neurosciences cognitives ont-elles rencontré leur temps ? Avec Alain Ehrenberg sur RCJ.


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2018

De nouvelles sciences du comportement humain ne cessent de prendre de l'ampleur et de susciter l’engouement depuis le début des années 1990 : il s'agit des neurosciences cognitives.
Leur ambition est de faire de l'exploration du cerveau le moyen de traiter les pathologies mentales (comme la dépression ou la schizophrénie) mais aussi de nombreux problèmes sociaux et éducatifs, comme l'apprentissage ou la maîtrise de ses émotions.
Ces sciences sont-elles devenues le baromètre de nos conduites et de nos vies, prenant la place autrefois occupée par la psychanalyse ? L'homme "neuronal" est-il en passe de remplacer l'homme "social" ?

Émission "Médecine au carrefour des sciences", animée par José Cohen et Philippe Grimbert.

Alexandre Grothendieck : un mathématicien qui prit la tangente. Avec Philippe Douroux sur France Culture.


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30.04.2016

Chercheur génial, écologiste radical au début des années 1970, ermite retiré du monde pendant 23 ans, il a eu trois ou quatre vies successives entre sa naissance, le 28 mars 1928 à Berlin, et sa mort, en 2014, quelque part dans l'Ariège. Le monde des mathématiques l'a découvert en 1958, au congrès mondial d'Edimbourg, où il présenta une refondation de la géométrie algébrique. La géométrie algébrique, ce sera sa grande œuvre, une sorte de cathédrale conceptuelle construite en collaboration avec deux autres mathématiciens, Jean Dieudonné et Jean-Pierre Serre. De 1950 à 1966, il fit des mathématiques, seulement des mathématiques.
Mais un jour, il finit par découvrir la politique. En 1966, il refusa d'aller chercher sa médaille Fields à Moscou, où deux intellectuels venaient d'être condamnés à plusieurs années de camp pour avoir publié des textes en Occident sans autorisation. L'année suivante, il passa trois semaines au Vietnam pour protester contre la guerre lancée par les Etats-Unis. À partir de 1971, il consacra l'essentiel de son temps à l'écologie radicale à travers un groupe qui avait été fondé par un autre mathématicien, le groupe "Survivre et vivre". En août 1991, il choisit de disparaître dans un village tenu secret après avoir confié 20'000 pages de notes à l'un de ses anciens élèves.
Le nom d’Alexandre Grothendieck sonne un peu comme la promotion de l'évanescence dans l'ontologie radicale. Car sa disparition donne à croire qu'elle le résume et le raconte davantage que tout le reste. Le choix qu'il a fait de s'évader rétro-projette son ombre sur tous les événements antérieurs de sa vie. Comme s'il n’avait jamais eu d'autre intention que celle d'échapper un jour au commerce des hommes. Mais raisonner ainsi serait injuste, car ce serait oublier l'homme, ses vies et son œuvre, qui est monumentale et demeure en partie inexplorée.

Émission "La Conversation scientifique", animée par Etienne Klein.

Peut-on mettre la société en équations ? Avec Pablo Jensen sur RFI.


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26.03.2018

Les humains ne sont pas des robots. Nous sommes tous d'accord là-dessus. Et pourtant, on peut utiliser des nombres pour comprendre les comportements humains. Ceci, dans les domaines les plus divers, qu'il s'agisse des intentions de ventes, du taux de criminalité, ou de la propagation des épidémies.
Peut-on dès lors en déduire des lois qui permettent des prédictions ? Et de là, en tirer des décisions politiques ? Certains scientifiques le pensent.
Les mathématiques sont parfois utiles, mais où commence leur usage abusif ? Peut-on mettre l'humanité dans un logiciel informatique ? La société se laisse-t-elle mettre en équations ?

Émission "Autour de la question".

Alexandre de Humboldt, explorateur célèbre, génie méconnu. Avec Valérie Chansigaud et Mireille Gayet sur France Culture.


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08.09.2011

Explorateur célèbre, génie méconnu, Alexandre de Humbolt fut un savant universel que l'on réduit souvent au voyageur, à l'homme qui a arpenté pendant plus de cinq ans les colonies espagnoles d'Amérique, à la découverte du Nouveau Monde.
D'origine franco-prussienne, il partagea sa vie entre la France et l'Allemagne, et fréquenta les plus grands scientifiques de son époque. En érudit boulimique et encyclopédique, il fut un savant intuituf-romantique-visionnaire, qui voulut tout englober dans son approche de la physique du monde ; un précurseur de nombreuses sciences, telles l'écologie, la climatologie, la géographie moderne, l'océanograghie, l'ethnologie, l'anthropologie et l'archéologie américanistes, tout en faisant avancer d'autres disciplines comme la cartographie, la physique, le magnétisme ou encore la volcanologie. Il ambitionna d'inventorier la nature tout en cherchant à en comprendre le sens !
La paléoichtyologue Mireille Gayet l'historienne de l'environnement Valérie Chansigaud nous font revivre ce personnage hors-norme.

Émission "La Marche des sciences", animée par Aurélie Luneau.