Diviser pour régner. Avec Vincent Chapin pour Scriptoblog.


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2010

La destruction des liens symboliques entre les hommes attise la haine et la xénophobie. En de telles circonstances, la lutte contre les discriminations semble rendre possible une société multiculturelle, tolérante et ouverte.
Illusions. Ces mots sont en réalité ceux de l'idéologie libérale. Leur seule fonction véritable est la réalisation d'un marché du travail libre et non faussé, pour une exploitation maximale de la main d'œuvre, pour une humanité de consommateurs. La lutte contre les discriminations est un dispositif de domination, qui brise les liens existants non conforme au marché : il s’agit de diviser pour régner. Les valeurs n'y ont aucune place ; seuls sont réels les rapports de force.
Vincent Chapin propose un changement de paradigme à ceux qui refusent l’emprise de ce Système. Rupture avec les perspectives de la tradition de droite, axée sur une perception biologique de la pluralité humaine ; mais rupture aussi avec les perspectives de la tradition de gauche, qui se trouve désormais recyclée dans l'ingénierie sociale capitaliste. Nous devons nous unir pour résister, non en réconciliant les traditions politiques du passé, mais en les dépassant.
Le tissage des sociétés humaines, c'est le lien. Et le lien ne se réduit pas aux libres contrats : c'est la langue, les symboles, les histoires. Une pensée de l'homme qui permette une résistance efficace au totalitarisme contemporain sera, nécessairement, une pensée du lien. C’est précisément pour l’interdire que le Système conduit une très fumeuse "lutte contre les discriminations" : cette lutte est, en fait, menée contre de nouvelles encyclopédies, encore à construire. Libérons-nous de l’emprise sournoise de ce discours en trompe-l’œil : écrasons l’infâme !

Réflexions sur l'éthique. Avec Bernard Stiegler pour la Fondation Ostad Elahi.


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11.01.2008

Un entretien où la probèmatique de l'éthique est posée et pensée, notamment en lien avec le milieu qui la voit naître.

Quelle place pour les sciences au XXIe siècle ? Avec Olivier Rey et Etienne Klein à Tunis.


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08.04.2009

A l’aune du XVIIe siècle naissait la science dite moderne, celle initiée par Galilée. Il s’agit désormais de découvrir les lois qui régissent la nature en saisissant toujours plus finement leur langage mathématique. Dès lors, les promesses de la science modernes se veulent gigantesques, fabuleuses. Elles jurent de révéler aux hommes la réalité des hommes. Elles s’engagent même à calmer leurs tourments.
Dans la lignée de Galilée, Descartes affirmait dans le Discours de la méthode que l’homme devait devenir comme maître et possesseur de la nature.
Mais si l’objectif alors recherché était de tirer de la maîtrise technique de la nature un meilleur confort pour les hommes, il semblerait qu’il ait quelque peu dévié. Sans conteste depuis Descartes, notre emprise sur le monde s’est amplifiée de manière prodigieuse à tel point que le développement techno-scientifique s’emballe, nous donnant l’impression d’échapper à notre contrôle.
Comment comprendre le devenir de ce que nous appelons un peu rapidement "la sience" ? Ce projet philosophico-scientifique initié par Galilée et Descartes nous a-t-il mené dans une impasse ?

Les écrans et la jeunesse. Avec Bernard Stiegler à Angoulême.


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13.12.2011

Récemment, dans un article qui n'hésitait pas à affirmer que "la télévision tue", le journal Le Monde se référait à une étude menée par Frederick Zimmerman et Dimitri Christakis, pédiatres de l'université de Washington, qui ont établi un lien direct entre consommation précoce d'images animées et déficit attentionnel, mettant en évidence que la synaptogenèse des cerveaux infantiles était modifiée par le rapport aux images animées.
En France, les enfants passent plus de trois heures et demi par jour devant leurs écrans, soit plus de 1 200 heures par an à regarder la télévision, à surfer sur Internet, à jouer sur leur console ou à envoyer des SMS, contre 900 heures sur les bancs de l'école.
L'objet de la conférence est de réfléchir au devenir des jeunes générations dans notre société marchande et mondialisée, particulièrement face aux écrans.

Modernité et modération. Avec Olivier Rey et Rémi Brague à Répliques sur France Culture.


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17.01.2015

Modérer la modernité reviendrait à imposer une limite, une mesure, à l’hybris technicienne qui, dans son fantasme progressiste, ne peut se penser que dans l'illimitation et la transgression permanente. Cela est-il seulement possible ?
Nous ne pouvons apparemment plus compter sur la philosophie pour nous y aider, car elle a perdu le sens du proportionnel en confiant le domaine du mesurable, du quantitatif, aux scientifiques pour se réserver le domaine du qualitatif : les concepts créés n'ont alors plus aucun lien avec le réel.
D'où pourrait venir la solution ?

La mort en solde. Avec Charles Melman à l'Association pour la Psychanalyse dans les Lieux de Soins et la Cité.


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02.04.2005

Comment notre société comprend-elle et ritualise-t-elle la mort aujourd'hui ?
Dans un grand nombre de sociétés traditionnelles, cet événement était vu comme une étape essentielle et socialement acceptée, à laquelle chacun devait se préparer.
Charles Melman, en utilisant les outils de la psychanalyse, s'attaque à cette grande question de la mort et essaie de comprendre la façon dont nos sociétés modernes s'y accommodent.

Le surhomme, un rêve de l'homme diminué. Avec Olivier Rey à l'Institut Philanthropos.


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13.12.2014

Le transhumanisme n'est compréhensible qu'au sein d'une société où la technique s'est autonomisée, dans la mesure où le sens de son déploiement est sa propre justification.
Comment en sommes-nous arrivé là ? Pourquoi l'être humain actuel ressent-il cette "honte prométhéenne" (Gunther Anders) devant ses propres productions ?
Retour sur l'histoire qui a offert le corps humain comme nouvel espace de conquête aux différentes industries de pointes.

Le transhumanisme : quelle place pour l'homme "diminuée" dans une humanité "augmentée" ? Avec Fabrice Hadjadj et Jean-Marie Le Méné à la faculté Catholique de Lyon.


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25.11.2014

Regards croisés sur la question du transhumanisme et du projet qui se dessine derrière les grandes envolées lyriques de ses défenseurs.
Il est bon de s'interroger sur l'attitude que nous nous devons d'adopter face à cette utopie technophile qui entend produire une nouvelle humanité.