Le paradis sur terre ? Il suffit de le chercher... ou de l'instaurer ! L'utopie future ? Mais elle est déja réalisée par l'Etat tsariste... ou soviétique !
L'URSS, en effet, a longtemps été fascinée par tout ce qui touche à la science-fiction. Dans les années 1920, des œuvres d'art comme le roman d’Evgueni Zamiatine, Nous autres, et le premier film de science-fiction jamais réalisé, Aelita, ont stupéfié les spectateurs du monde entier par leurs visions de l'avenir.
C'est ce continent englouti que nous explorons en compagnie de l'intellectuel indépendant et critique de cinéma David L'Epée.
Émission du "Libre journal de la réaction", animée par Philippe Mesnard.
Voici près d'un siècle, dans d'étourdissantes visions, Aldous Huxley imaginait une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains "sauvages" dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des "Alphas", génétiquement déterminés à être l'élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort.
Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd'hui, il nous paraît même familier...
Livre mondialement connu et célébré, Le Meilleur des mondes, d'Aldous Huxley, paru en 1932, n'est-il pas le seul titre vraiment connu par le public français ? Un défi, un réquisitoire, une utopie. On a pu dire à propos de cette œuvre, qu'elle était quasi prophétique dans l'univers de la biologie et de la génétique. Sans parler, bien sûr, des réflexions sur les dangers d'un monde technologique déshumanisé.
Veut-on une société parfaite, des gens heureux, seulement des génies ? Questions que se posait Aldous Huxley.
Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Lydia Ben Ytzhak.
Avec son invention verbale, ses grandioses visions uchroniques, son sens swiftien de la satire, Jean-Claude Albert-Weil est peut-être le dernier auteur maudit de la littérature française.
Dans cette émission en forme d'hommage, l'auteur ayant disparu en 2019, il est question de style romanesque aussi bien que de nos origines extraterrestres, d'écologie et d'éducation, de souffrance animale et d'aveuglement humain, de sexe et de pouvoir. Le tout placé sous la haute bannière de l'inhumanisme, seule philosophie susceptible, selon Jean-Claude Albert-Weil, de sauver ce monde, sa nature - et l'humanité elle-même - du danger que représente la civilisation moderne.
Mais le contre-monde romanesque de Jean-Claude Albert-Weil n'est pas seulement le lieu d'expérimentation d'une géopolitique parfois discutable, mais aussi un projet grandiose de réforme de l'orthographe.
Un auteur incontournable quoique méconnu...
Émission "La Méridienne", animée par Jean-Louis Roumégace.
Figure-clé de la science-fiction britannique à partir de la fin des années 50, prophète du "présent visionnaire" et de l'éco-catastrophe, admiré de Jean Baudrillard, James Graham Ballard, que son roman Crash adapté par David Cronenberg a rendu mondialement célèbre, nous revient avec une série de publications :
- tome I de ses Nouvelles complètes, 1956/1962 et un bref roman Sauvagerie, chez Tristram
- réédition de ses premiers romans narrant des cataclysmes naturels chez Denoël (Sècheresse, Le monde englouti, La forêt de cristal)
- parution d'un volume d'études aux éditions èRe
L'occasion de (re)découvrir un écrivain majeur, dont l'actualité de l'oeuvre est chaque jour plus éclatante.
Émission "Mauvais Genres", animée sur François Angelier.
Quinze ans après La Horde du contrevent, Alain Damasio nous revient avec Les Furtifs, une dystopie chorale ébouriffante de virtuosité narrative et d'invention poétique, puissante tentative de donner à notre présent les moyens poétiques d'une pensée maquisarde et libertaire.
Dans un monde mis en coupe réglé par les intérêts privés, un couple, elle, Sahar, adonnée à des activités pédagogiques, lui, Lorca, sociologue, est hanté par la disparition de leur fille. N'aurait-elle pas basculé dans le monde des furtifs, ces créatures insaisissables, véloces comme l'éclair et polymorphes ?
Entrer dans une unité spécialement entraînée pour les traquer sera le moyen pour Lorca de tenter de retrouver sa fillette, mais aussi d'entrer dans un monde de révélations bouleversantes.
Émission "Mauvais Genres", animée sur François Angelier.
Auteur du Cycle des robots et de la série des Fondations, Asimov, surnommé, le bon docteur, aura marqué l'histoire de la science-fiction par son génie créatif et l'invention de concepts comme la psycho-histoire ou les lois de la robotique qui ont influencé plusieurs générations d'auteurs.
À l’occasion du 20e anniversaire de la mort d’Isaac Asimov, cette émission spéciale rend hommage au maître de la science fiction. L'on fait connaissance avec l'homme, son oeuvre et son influence sur la science-fiction moderne.
Une immersion dans l'univers d'Asimov pour comprendre sa vision de la science, sa vision de la fiction, et sa conception du futur de l'humanité.
Émission "Figures libres", produite par Simon Assoun.
Sur les traces des archétypes de la littérature populaire, Mauvais Genre approche avec prudence le savant fou, puits de science obsédé par ses recherches, Docteur Folamour prêt à chevaucher la bombe ou encore maître du monde frustré...
"Le savant fou" donc, d'Homère à Thierry Jonquet en passant par Mary Shelley, Robert Louis Stevenson, Curt Siodmak, Maurice Renard et Herbert George Wells : c'est à un voyage singulier dans la bande-dessinée, le cinéma et la littérature des XIXe et XXe siècle que nous avons droit dans cette émission.
Depuis 2004, le critique littéraire Juan Asensio tient en ligne un site qui se conçoit comme une "dissection du cadavre de la littérature". Il vient de publier Le temps des livres est passé (Ovadia, 2019), ouvrage qui regroupe le meilleur de ses études littéraires des cinq dernières années, de Max Picard à Robert Penn Warenn en passant par Ernesto Sabato, Joseph Conrad ou encore László Krasznahorkai.
Malgré (ou à cause de ?) sa réputation de virulence, qu'il entretient savamment, son site est devenu un incontestable lieu français de la littérature. On s'y agace parfois, souvent on s'y enthousiasme, mais toujours on s'y nourrit grâce à l'intelligence et l'érudition de ses articles.
Retour, en compagnie de Juan Asensio, sur la passion qui l'anime pour la littérature et sa défense, ainsi que sur l'idée qu'il se fait de son travail de critique.
Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.