Libéralisme et pornographie : naissance du pervers-puritain. Avec Dany-Robert Dufour sur France Culture.


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05.11.2013

Dans les études sur les origines du libéralisme, il manquait un maillon, celui de la pornographie.
Dany-Robert Dufour nous conte l'étrange histoire de la libération des passions en commençant avec Pascal, poursuivant avec Bernard de Mandeville (1670-1733), le Marquis de Sade, et quelques autres. 
Il entend démontrer comment la libération des passions (l'égoïsme, l'impératif de jouissance, le besoin de domination) ont transformé toutes les économies où interagissent les hommes : l'économie marchande, politique, esthétique et symbolique.
Le libéralisme, selon Dufour, possèderait au moins deux faces : l'une puritaine, représentée par Adam Smith, et l'autre perverse, représentée par Sade. L'unique commandement restant se résume donc en un mot : jouir !

Emission "La fabrique de l'humain", animée par Philippe Petit.

Censure et édition au XXe siècle : Jean-Jacques Pauvert. Avec Emmanuel Pierrat à la Bibliothèque nationale de France.


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10.10.2016

Dès 1942, Jean-Jacques Pauvert (1926-2014) fait son entrée dans le monde du livre, comme apprenti-vendeur à la librairie Gallimard et courtier en bibliophilie. Trois ans plus tard, il se propose d’ "ouvrir un lieu d’asile aux esprits singuliers", à l’enseigne du "Palimugre", où il publie notamment Sartre, Montherlant, Alphonse Allais, Renan, Marcel Aymé, avant de fonder en 1953 la SARL Librairie Jean-Jacques Pauvert. Il entreprend dès 1947 la publication des Œuvres complètes du marquis de Sade, au grand jour, sous son nom propre. De poursuites en procès, il est défendu par Maître Maurice Garçon et soutenu par Bataille, Breton, Cocteau et Paulhan. Condamné en 1957 à une forte amende, ainsi qu’à la confiscation et à la destruction des ouvrages incriminés, il est relaxé en 1958, avec l’obligation d’en restreindre la diffusion. Ce combat intransigeant contre la censure littéraire, rapporté dans L’Affaire Sade, contribue à faire reconnaître par la magistrature l’existence d’une "littérature pour adultes". Ami de Genet et de Breton, éditeur de Vian, Pauvert ouvre son catalogue au surréalisme, à la pataphysique, à l’esprit de liberté et à l’irrévérence (revue Bizarre, collections "Libertés" et "Libertés nouvelles"…), aux nouveaux dessinateurs satiriques (Chaval, Gébé, Siné, Topor, Wolinski…), à la contestation (revues Siné-Massacre en 1962-1963 et L’Enragé en 1968…) et à l’érotisme (Histoire d’O, Bataille, Mandiargues, collection "Bibliothèque internationale d’Erotologie"…).
Dans les années 1960 et au début des années 1970, plus d’une vingtaine de ses publications sont frappées d’interdiction (d’affichage, de publicité, de vente aux mineurs) : condamné à de nombreuses amendes, il est privé de ses droits civiques. Il refuse toute censure, qu’elle s’applique à de grandes œuvres ou à la pornographie ordinaire.
Maître Emmanuel Pierrat, écrivain et avocat spécialiste de la propriété intellectuelle et de la censure, conservateur du musée du Barreau de Paris, collectionneur, lui a consacré un essai biographique : Jean-Jacques Pauvert, l’éditeur en liberté (Calmann-Lévy, 2016).

Noël, le Christ et l'amour. Avec Francis Cousin avec Bhû.


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13.01.2016

En revenant longuement sur la signification profonde de Noël et sur la personne du Christ, Francis Cousin nous rappelle la radicalité du message évangélique, au-delà des impostures que constituent le judaïsme et l'islam.
C'est bien l'amour incarné qui doit guider la communauté de l'être, et qui constitue notre horizon révolutionnaire .

Faut-il brûler Sade ? Débat entre Marc Bonnant et Marcela Iacub à la Fondation Martin Bodmer à Genève.


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12.02.2015

Dans le cadre de son exposition sur le Divin marquis, la Fondation Martin Bodmer a demandé aux avocats Marc Bonnant et Marcela Iacub de s’interroger sur la portée de la liberté d’expression. Condamné pour sodomie, Sade serait-il brûlé aujourd’hui pour ses excès de parole ?
Les deux intervenants aborderont d’un angle historique la question de la censure, tout comme celle des limites de la liberté d’expression fondée sur les tabous, la culture ou la morale. Ils débattront, en particulier, de l’affirmation de Mme Iacub pour qui "la pornographie, cette grande exclue de la liberté d’expression, doit être considérée aussi digne de protection que les discours politiques, les livres de physique ou la musique baroque."
Ils rappelleront, à l’aune de leur expertise juridique, et à un moment où les résonances avec l’actualité sont particulièrement vives, les sources et les références de la liberté d’expression en tant que droit fondamental. La question sera aussi posée de savoir si l’artiste bénéficie d’un droit d’exception. Si, comme le dit Baudelaire, "il y a plusieurs sortes de liberté, il y a la liberté pour le génie et il y a une liberté très restreinte pour les polissons".

Contre-histoire de Michel Onfray, par Jonathan Sturel.


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2013

Depuis plusieurs années, Michel Onfray s'offre tous les plateaux télé, la radio et la presse pour dire qu'il est un contestataire et un rebelle. Les médias lui offrent des colonnes et des boulevards et il est régulièrement sollicité pour livrer son avis sur les gens, le monde, la politique, les faits de société. Il réalise l'acrobatie étonnante d'être un incontournable du système médiatique et commercial tout en prétendant combattre ce système.
Jonathan Sturel se donne pour mission de disséquer, d'analyser et de démontrer le mythe Onfray, une fable médiatique créée de toutes pièces par une industrie bien huilée qui avait besoin qu'un prétendant occupe le siège vacant de l'intellectuel de service.

Le bien et le mal, thème éternel. Avec Olivier Rey et Quentin Debray sur Radio Courtoisie.


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06.01.2015

Comment penser les catégories du bien et du mal ? 
Olivier Rey et Quentin Debray nous offrent des pistes de réflexion à suivre, au travers de leurs études respectives de l'oeuvre d'Herman Melville et du Marquis de Sade.

Les aventures du sujet moderne : société marchande et narcissisme. Séminaire d'Anselm Jappe à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales.


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2014

La société contemporaine apparaît dominée par ce que Marx a appelé le "fétichisme de la marchandise".
Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud : les individus ne connaissent qu’eux-mêmes et nient la réalité extérieure.
Y-a-t-il un lien entre ces deux phénomènes ? Le narcissisme est-il le côté subjectif du fétichisme ? On y trouve toujours le vide, la négation du monde extérieur dans sa multiplicité, la reductio ad unum.
On propose ici un retour sur la naissance historique du sujet moderne dans son opposition au monde et sur le rôle du "travail abstrait" qui se représente dans la valeur marchande, ainsi que sur la dimension anthropologique et psychanalytique du problème - jusqu’aux formes extrêmes de narcissisme que sont la destructivité et la violence aveugle.

Remarque : les cours n°01, 03 et 20 n'ont pas été enregistrés.

Alain Soral face à Brigitte Lahaie sur RMC.


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07.06.2010

Retour sur l'éveil et la découverte de la sexualité, l'éducation et les problèmes liés au désir.