Avant d'être un mouvement politique, l'Action française fut une école de pensée dotée d'une étonnante force d'attraction. Née en pleine affaire Dreyfus, elle fut animée par Maurras, Daudet et Bainville. Elle compta dans ses rangs Bernanos, Maulnier et Boutang, eut comme compagnons de route Massis, Maritain ou encore Blondin. Elle attira un temps Blanchot, Roy, Gide et Malraux. Elle fascina Proust et Montherlant ; influença de Gaulle et Mitterrand.
Sans indulgence vis-à-vis des dévoiements de l'antisémitisme ou du ralliement à Vichy d'une partie des intellectuels d'Action française, Olivier Dard et François Huguenin dévoilent ici un pan méconnu de l'histoire des idées et nous proposent de (re)découvrir cette pensée riche et complexe qui marqua profondément le premier XXe siècle.
Sur le plan historiographique, l'usage est de résumer l'affrontement politique au XIXe siècle comme le combat engageant une Droite libérale et une Gauche radicale présumément socialiste. Les récits et les mémoires oublient bien souvent le mouvement légitimiste et le catholicisme social, incarnant tous deux une lutte acharnée contre la modernité et les impasses libérales et socialistes.
Retour sur deux mouvements protéiformes qui jouèrent un rôle important sur les scènes politique et sociale françaises au XIXe siècle et qui finiront par se diluer dans les dédales des compromissions.
Émission du "Libre Journal de la plus grande France", animée par Philippe Pichot-Bravard.
Éditeur, historien et essayiste, François-Marin Fleutot vient de publier un livre consacré aux Rois de France excommuniés.
On se souvient d'ordinaire de l’excommunication d'un ou deux rois de France alors que, de Hugues Capet à Louis XIV, seize Capétiens ont subi les foudres vaticanes parce qu'ils refusaient d'obéir à Rome, récusaient l'infaillibilité pontificale ou refusaient d'appeler à la croisade.
Au fil de ces conflits se dessine une politique constante fondée sur le principe d'indépendance du royaume à l'égard du pouvoir temporel des papes. Dans la politique de souveraineté qui s'affirme, nous pouvons lire la préhistoire de notre laïcité.
Alain de Benoist, dans ce nouveau numéro des "Idées à l’endroit", reçoit Olivier Dard, Frédéric Rouvillois, Gérard Leclerc et Aristide Leucate pour évoquer la vie de celui qui fut à la fois journaliste, écrivain, polémiste, poète, chef d’une école de pensée, théoricien politique et dirigeant d’un mouvement politique : Charles Maurras.
Son parcours, son influence et son actualité sont abordées alors qu’il a été récemment retiré du livre des commémorations par le ministère de la Culture après les protestations d’associations antiracistes.
Méridien Zéro nous propose de revenir sur une figure majeure de la mouvance nationale, tant par ses qualités indéniables que par ses limites. Il n’est pas question de proposer une simple biographie de Maurras (1868-1952) mais d’approfondir certains aspects de celui qui fut pendant des décennies -cas extrêmement rare- à la fois un écrivain, un poète, un théoricien, un chef d’école et l’animateur d’un mouvement politique dont l’influence s’est révélée remarquablement durable.
Une émission animée par Wilsdorf et Jean-Louis Roumégace.
Alors que les limites de la démocratie libérale -en réalité un gouvernement représentatif- sont de plus en plus voyantes, la réflexion sur les régimes alternatifs se fait de plus en plus pressante.
Et quel autre régime, en France, serait envisageable ? Le royalisme, par l'entremise des "40 rois qui ont fait la France", a laissé une empreinte que la République n'a jamais réussi à effacer.
En quoi consiste-donc ce régime politique ? Le royalisme est-il envisageable dans un avenir proche ? Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?
Géant persécuté par des nains politiques et universitaires en dépit de tous les titres académiques possibles et imaginables, Pierre Boutang a construit une oeuvre philosophique et polémique parfois hermétique mais qui porte à incandescence les facultés de l'esprit.
Rémi Soulié nous dessine le portrait de celui avec qui il avait noué une amitié en forme de disputatio et de regards croisés, et nous fait revivre cette figure exceptionnelle et attachante qui nous a laissé un héritage intellectuel à (re)découvrir.
Cette conférence invite à réfléchir aux principales distinctions entre deux pensées politiques : fascisme italien d'un côté, nationalisme intégral français de l'autre. Quel regard portait Charles Maurras sur l'expérience politique italienne enclenchée par Benito Mussolini ?
Minutage des questions :
1:12:15 - Aujourd'hui, existe-t-il une différence entre néo-fascisme et le fascisme mussolinien ?
1:14:29 - Pourquoi certaines personnes se définissent-elles comme "fascistes romantiques" ?
1:16:18 - Est-ce qu'en poussant le vice, nous pouvons dire que la République est plus proche du fascisme que le nationalisme intégral ?
1:20:13 - La systématisation du métissage rentre-t-elle dans la déconstruction de l'identité ?
1:22:03 - Aujourd'hui, l'utilisation du terme "raciste" n'est-elle pas contre-productive ? Ce mot n'est-il pas trop souvent utilisé au point de perdre son sens ?