Un matériau réfractaire ne se définit pas seulement par un point de fusion élevé, mais aussi par la combinaison d'autres propriétés comme une haute dureté, une faible vitesse d'évaporation, et la résistance à certains milieux corrosifs.
Un écrivain réfractaire répond en grande partie à ces critères : il possède une dureté particulière qui lui a permis de résister à l'usure du temps, une vitesse d'évaporation faible, qui explique la permanence de ses écrits, et une forte résistance à la corrosion de son époque comme à celle des époques ultérieures.
À ces qualités physiques s'ajoute, au figuré, une certaine propension à l'insoumission, la difficulté à reconnaître quelque autorité ou emprise que ce soit, et la résistance à un grand nombre d'infections mentales ou de traitements hygiéniques.
D'Aymé à Houellebecq, de Berl à Camus, de Colette à Kundera, de Suarès à Modiano, de Queneau à Muray, Bruno de Cessole nous propose une galerie de portraits d'écrivains français du XIXe siècle à nos jours figure. Se distingue alors une certaine idée de la littérature dont il discute avec François Bousquet.
Émission du "Libre Journal des enjeux actuels", animée par Arnaud Guyot-Jeannin.
Quatrième volet d'une tétralogie romanesque néo-gothique consacrée aux "fantaisies malsaines contemporaines" (Sphex, Le Park, L'Accumulation primitive de la noirceur), On ne dormira jamais (aux éditions Allia) nous conte, porté par une verve noire inouïe et un style au laser, la greffe quotidienne, nocturne et clandestine d'un dancing dans une morgue, un partenariat vertigineux que perturbera néanmoins une dure épidémie de "mal jaune", submergeant par l'afflux des morts le calme du ballroom macabre.
Une réflexion sur les noces barbares des corps, de la mort et de l'espace, du monde social et de ce qui en fait tanguer les certitudes et les limites.
Paul Yonnet est de ceux qui ont vu leur vie éclairée par la lumière noire du Voyage au bout de la nuit. Il prétend d'ailleurs que ce livre, qui exprime au plus haut point le douloureux vertige de vivre, loin de conduire au désespoir, arme secrètement les âmes bien faites.
Claude Habib, qui a un avis tout à fait différent sur l'oeuvre de Céline, lui porte la contradiction.
De quelles natures sont les relations transatlantiques ? Quels produits, quelles attitudes, quelles images avons-nous échangés, partagés ou déclinés ? Que doit concrètement l’Europe à l’Amérique et que doit l’Amérique à l’Europe ?
Une série d'émissions où Périco Legasse, Olivier Abel, Francis Marmande, Françoise Gaillard, Paul Soriano, Bernard Cerquiglini, Alban Cerisier, Benoît Peeters, Catherine Bertho-Lavenir et Raphaëlle Moine accompagnent Régis Debray dans son questionnement.
Une série de cinq entretiens menés par Laure Adler avec l'écrivain, scénariste et réalisateur Emmanuel Carrère.
- 1_5 : une première discussion autour du parcours d'écriture et de ses romans L'Adversaire et Un roman russe.
- 2_5 : deuxième entretien à propos de son parcours d'écrivain et de cinéaste. Emmanuel Carrère revient longuement sur la figure d'Edouard Limonov dont il a écrit la biographie, et sur le livre D'autres vies que la mienne.
- 3_5 : l'histoire du livre Le Royaume, témoignage sur la "période dévote" d'Emmanuel Carrère, constitue la matière de cette troisième émission.
- 4_5 : pour ce quatrième entretien, l'écrivain et essayiste Pierre Pachet est de la partie pour parler du travail littéraire d'Emmanuel Carrère.
- 5_5 : enfin, cette cinquième et dernière émission voit le comédien Fabrice Luchini se joindre à la discussion précédemment entamée.
C'est ensemble qu'Adrien Abauzit, avocat et conférencier, et Romain Guérin, poète, nous font partager leur amour de la grande littérature française.
Ces romans, bien évidemment, mais aussi ces essais, nombreux et d'une qualité toujours irréprochable, doivent nous pousser à lire et à nous réapproprier l'héritage culturel et spirituel qui est le notre.
René Girard, philosophe et historien des religions, nous présente ses réflexions sur le rôle et les origines de la violence, en particulier la façon dont les sociétés humaines tentent de la limiter.
Il revient également sur sa théorie du désir mimétique qui semble trouver une confirmation récente par la découverte scientifique des neurones miroirs.
Enfin, il explique en quoi les religions sont le moyen que ce sont donnés les hommes pour contenir la violence, et revient sur l'originalité du christianisme comme révélation du mécanisme sacrificiel.
Rien à faire, Léon Bloy reste un des auteurs les plus méconnus de la langue française. Il est bien sûr, cette qualité allant presque automatiquement de pair avec le silence qui entoure son œuvre, l’un de nos plus grands écrivains,
Juan Asensio, critique littéraire également habitué des mises à l'écart, nous montre en quoi cet écrivain nous reste indispensable.
Émission du "Libre journal des débats", animée par Charles de Meyer.