Hermann Hesse était-il, comme son personnage Harry Haller, un "loup des steppes" ? Toute sa vie, il a tenté de comprendre le sens de son existence et de celle des autres. Son œuvre est le reflet de cette quête de l'harmonie et de l'accord entre les hommes et le monde.
François Mathieu, traducteur de grands noms de la littérature allemande et critique littéraire, est l'auteur d'une biographie d'Hermann Hesse et vient nous parler de sa trajectoire et de son oeuvre.
Émission "La Compagnie des auteurs", animée par Matthieu Garrigou-Lagrange.
Tel Ulysse, Giono est un rusé, un menteur colossal, un tragique à peine déguisé. Voyageur immobile ancré à Manosque, passé maître dans l'art de la fiction, il fera du roman son royaume.
En lisant et en écrivant, il s'est nourri du sang de la littérature, de toute la littérature, du polar à Faulkner. Très tôt reconnu par la critique et par le public, Giono a connu les vicissitudes de l'homme qui dit non... aux fascistes, aux communistes, aux petits bourgeois. Eloigné des coteries parisiennes et réfractaire à tout pittoresque régionaliste, Giono afficha un goût constant pour le cinéma, un goût très sûr qui le mènera derrière la caméra, suscitant l'admiration de Renoir, Truffaut et Godard.
Observateur implacable de la condition humaine, Giono s'impose comme le chantre de l'utopie et de la communion qui lie l'homme à la nature. Travailleur acharné épris de liberté, Giono exalte l'héroïsme de l'individu confronté à sa propre solitude.
Émission "Une vie, une oeuvre", animée par François Caunac.
Durant l'été 1830, la France a connu une période de grande confusion où quatre rois se sont succédés sur le trône.
Des "Trois Glorieuses" à l'avènement de la monarchie de Juillet, le premier roman de Camille Pascal, haut fonctionnaire agrégé d'histoire, retrace avec brio cet épisode peu connu des Français, qui réunit pourtant un casting de choc : Hugo, Stendhal, Dumas, Chateaubriand... et a inspiré La Liberté guidant le peuple, le fameux tableau de Delacroix conservé au Louvre.
Alors que Michel Houellebecq vient de sortir son cinquière roman, Alain Finkielkraut en profite pour revenir sur son oeuvre en général et La carte et le territoire en particulier.
Entre le romancier et l'intellectuel, qui sont l'un et l'autre de redoutables débatteurs, les échanges sont vifs et brillants. Car si Michel Houellebecq n'est pas tendre avec ses contemporains, on sait qu'il apprécie sincèrement Alain Finkielkraut, avec qui il a en commun de nombreux traits de caractère...
En 1884, Huysmans publiait un ouvrage des plus singuliers : À rebours. Ce n'était pas un roman, ni non plus un essai : c'était une nouveauté insolite. Le héros, Des Esseintes, incarnait le décadentisme. Il était le parfait personnage "fin de siècle" qui avait choisi de se retirer loin des fatigues du monde, ne cherchant que le délié des jouissances esthétiques les plus rares.
Or Huysmans était un ami de Zola. Il s'était montré l'une des têtes importantes du Naturalisme. Et voilà qu'il rompait soudainement avec son engagement passé. Dès lors, malgré de brefs remords, il s'en allait vers sa vocation, qui était religieuse.
Il n'en reste pas moins que la publication d'À rebours marque une date capitale : celle de l'inquiétude. Le Chantre absolu du progrès, Victor Hugo va mourir l'année suivante et Huysmans met le Progrès en cause. Il va, par son livre hisser au premier plan Mallarmé, Villiers de l'Isle-Adam, Odilon Redon, Gustave Moreau, entre autres. Il va donner envie à ses contemporains de l'esthétisme catholique.
Bref, À rebours est un livre décisif, et Huysmans l'un des plus grands écrivains de notre littérature.
Émission "Une vie, une oeuvre", animée par Hubert Juin.
À l'occasion du centenaire de la naissance de Jules Romains, cette émission retrace la biographie de l'écrivain, brosse les grandes lignes de son parcours littéraire et souligne l'importance de son oeuvre poétique souvent oubliée au profit des romans qui ont fait sa renommée.
Émission "Une Vie, une Œuvre", animée par Hubert Juin.
Patrice Jean, auteur de plusieurs romans remarqués (La France de Bernard en 2013 et Les structures du mal en 2015), a récemment publié L'homme surnuméraire (éditions Rue Fromentin), l'histoire d'un père de famille méprisé par sa femme, ses enfants et son époque.
Exerçant le métier de professeur de français au lycée de Saint-Nazaire, il nous donne dans cette émission sa vision de la littérature qui rentre dans une "lutte à mort" avec le mode d'exister savant et technicien qui domine notre monde.
Émission du "Libre journal de la nouvelle droite", animé par François Bousquet.