Bernanos. Un monarchiste qui jamais ne s'inclina devant la loi du nombre. Un catholique gallican en rupture avec les accommodements du clergé. Un anticapitaliste de droite, porté par des exigences de courage, d'honneur, de partage et de justice. Enfin, un homme qui ne s'est jamais renié, n'a jamais changé de nature, accomplissant avec ferveur une existence et une œuvre éclatantes, ensemble portées par la passion de la liberté.
Dans cette émission, le critique littéraire Juan Asensio et le professeur Henri Quantin entendent restituer à Bernanos sa vérité profonde.
Émission du "Libre Journal du soir", animée par Charles de Meyer.
On utilise le mot épiphanie (du grec ancien epiphaneia, "manifestation, apparition soudaine") pour designer la compréhension soudaine de l'essence ou de la signification de quelque chose. Le dernier roman de l'écrivain hongrois Làszlo Krasznahorkai, qui paraît en France dix ans après sa parution en hongrois, pourrait être présenté comme un feuilletage d'épiphanies.
Qu'elle se dérobe ou qu'elle s'offre totalement - contradictions comprises - il est question d'une beauté qui fait retour, et de notre regard plus ou moins disponible à elle. La ville de Kyoto, ville d'allusions, la ville de Florence et sa peinture, la ville de Paris et son musée, point de limite géographique au voyage qu'il nous propose dans Seiobo est descendue sur terre (Cambourakis).
Émission "Par les temps qui courent", animée par Marie Richeux.
Tom Wolfe, originaire du Sud des Etats-Unis, est un homme déterminé, ambitieux, au regard aiguisé sur son entourage et au grand talent d'écrivain. Le dandy habillé en costume blanc détonne dans l'univers new-yorkais dans lequel il pénètre dans les années 1960. Journaliste amené à la littérature, Tom Wolfe est allé jusqu'à vivre plusieurs années à Miami pour écrire Bloody Miami, ou sur le campus d'une prestigieuse université américaine pour écrire Moi, Charlotte Simmons.
Faisant fi des règles et des conventions journalistiques jusqu'alors à l'oeuvre, il reprend à son compte la devise balzacienne : "la Société allait être l'historien, je ne devais être que le secrétaire".
Émission "La Compagnie des auteurs", animée par Matthieu Garrigou-Lagrange.
Vladimir Dimitrijevic, fondateur de la maison d'édition L'Age d’Homme, nous présente le roman de Vassili Grossman Vie et Destin.
L'écrivain et journaliste, mort en 1964 à Moscou, avait écrit entre 1955 et 1960 sa somme romanesque. Il y décrivait la guerre, la bataille de Stalingrad, la barbarie allemande et soviétique.
Dans cette émission, l'éditeur Vladimir Dimitrijevic raconte son rôle dans la publication du roman de Vassili Grossman et évoque l'oeuvre et la biographie de l'écrivain.
Émission "Un livre, des voix".
L'écrivain Marien Defalvard nous présente son premier roman, publié alors qu'il n'a que 19 ans et écrite quelques années plus tôt. Celui-ci narre les rêveries solitaires d'un homme qui se retourne sur sa vie, rythmée par des dates et des lieux de France qui ont marqué son esprit et qui la contemple d'un œil distant, fantasque.
Une première oeuvre étonnante qui aura suscité un accueil très contrasté.
Hermann Hesse était-il, comme son personnage Harry Haller, un "loup des steppes" ? Toute sa vie, il a tenté de comprendre le sens de son existence et de celle des autres. Son œuvre est le reflet de cette quête de l'harmonie et de l'accord entre les hommes et le monde.
François Mathieu, traducteur de grands noms de la littérature allemande et critique littéraire, est l'auteur d'une biographie d'Hermann Hesse et vient nous parler de sa trajectoire et de son oeuvre.
Émission "La Compagnie des auteurs", animée par Matthieu Garrigou-Lagrange.
Tel Ulysse, Giono est un rusé, un menteur colossal, un tragique à peine déguisé. Voyageur immobile ancré à Manosque, passé maître dans l'art de la fiction, il fera du roman son royaume.
En lisant et en écrivant, il s'est nourri du sang de la littérature, de toute la littérature, du polar à Faulkner. Très tôt reconnu par la critique et par le public, Giono a connu les vicissitudes de l'homme qui dit non... aux fascistes, aux communistes, aux petits bourgeois. Eloigné des coteries parisiennes et réfractaire à tout pittoresque régionaliste, Giono afficha un goût constant pour le cinéma, un goût très sûr qui le mènera derrière la caméra, suscitant l'admiration de Renoir, Truffaut et Godard.
Observateur implacable de la condition humaine, Giono s'impose comme le chantre de l'utopie et de la communion qui lie l'homme à la nature. Travailleur acharné épris de liberté, Giono exalte l'héroïsme de l'individu confronté à sa propre solitude.
Émission "Une vie, une oeuvre", animée par François Caunac.