Gilbert Keith Chesterton (1874-1936) a des raisons de se battre et non pas simplement de vivre. Son physique énorme, fabuleux, à la saint Thomas d'Aquin, sert ces heureux desseins. Ses romans regorgent de bagarres inouïes, signes de la prodigieuse santé de cet esprit résolument hors norme. Quant à l'imagination, l'humour et la fantaisie, qui l'animent en toute chose, en toute oeuvre, ce ne sont là que dons du Ciel qui décuplent les forces de ce conspirateur-né.
Protestant anglais converti au catholicisme romain, Chesterton est un polémiste et un apologiste à cheval entre le XIXe et le XXe siècle, un paladin du papisme, un champion de l'Église militante et triomphante qui sort de l'ombre au moment précis où le christianisme entame son déclin.
Peu soucieux de l'Histoire, Chesterton est d'abord un homme de foi et d'honneur qui conserve l'âme hauturière du Moyen Âge. S'il défie la modernité, et s'il passe pour un traître à son pays et parfois même à sa classe sociale, c'est à la fois en sage et en fou, en excentrique et en réservé qu'il donne et rend tous les coups.
De son sens du paradoxe naîtra une lecture du monde unique en son genre, gouvernée par l'éternelle et impossible quête du centre.
Émission du "Libre journal de la nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier.
Cette série d'émissions nous permet de revenir sur l'itinéraire de Roberto Bolaño, du Chili où il naquit en 1953 à l'Espagne où il mourut en 2003, et sur son oeuvre romanesque et poétique, aussi fragmentaire que colossale.
C'est en compagnie de son traducteur en français Robert Amutio, des professeurs de littérature Florence Olivier et Raphaël Estève et des auteurs Bernardo Toro, Hedwige Jeanmart et Alban Lefranc que sont discutés le Chili de Bolaño, l'oeuvre monstre 2666 et sa récente adaptation théâtrale ains que son influence dans la littérature contemporaine.
Émission "La Compagnie des auteurs", animée par Matthieu Garrigou-Lagrange.
C'est à l'occasion de la sortie du roman Les Sommets du monde que nous rencontrons Pierre Mari, son auteur, en compagnie du critique littéraire Juan Asensio.
Ce roman nous transporte dans les années 1960, lors des derniers sursauts de l'Algérie française, à travers la vie et le quotidien d'un jeune homme pied-noir et de son entourage, qui se retrouvent bien malgré eux témoins de la chute de leur monde.
Un roman touchant et dérangeant, au style remarquable.
Émission du "Libre Journal des débats", animée par Charles de Meyer.
Bernanos. Un monarchiste qui jamais ne s'inclina devant la loi du nombre. Un catholique gallican en rupture avec les accommodements du clergé. Un anticapitaliste de droite, porté par des exigences de courage, d'honneur, de partage et de justice. Enfin, un homme qui ne s'est jamais renié, n'a jamais changé de nature, accomplissant avec ferveur une existence et une œuvre éclatantes, ensemble portées par la passion de la liberté.
Dans cette émission, le critique littéraire Juan Asensio et le professeur Henri Quantin entendent restituer à Bernanos sa vérité profonde.
Émission du "Libre Journal du soir", animée par Charles de Meyer.
On utilise le mot épiphanie (du grec ancien epiphaneia, "manifestation, apparition soudaine") pour designer la compréhension soudaine de l'essence ou de la signification de quelque chose. Le dernier roman de l'écrivain hongrois Làszlo Krasznahorkai, qui paraît en France dix ans après sa parution en hongrois, pourrait être présenté comme un feuilletage d'épiphanies.
Qu'elle se dérobe ou qu'elle s'offre totalement - contradictions comprises - il est question d'une beauté qui fait retour, et de notre regard plus ou moins disponible à elle. La ville de Kyoto, ville d'allusions, la ville de Florence et sa peinture, la ville de Paris et son musée, point de limite géographique au voyage qu'il nous propose dans Seiobo est descendue sur terre (Cambourakis).
Émission "Par les temps qui courent", animée par Marie Richeux.
Tom Wolfe, originaire du Sud des Etats-Unis, est un homme déterminé, ambitieux, au regard aiguisé sur son entourage et au grand talent d'écrivain. Le dandy habillé en costume blanc détonne dans l'univers new-yorkais dans lequel il pénètre dans les années 1960. Journaliste amené à la littérature, Tom Wolfe est allé jusqu'à vivre plusieurs années à Miami pour écrire Bloody Miami, ou sur le campus d'une prestigieuse université américaine pour écrire Moi, Charlotte Simmons.
Faisant fi des règles et des conventions journalistiques jusqu'alors à l'oeuvre, il reprend à son compte la devise balzacienne : "la Société allait être l'historien, je ne devais être que le secrétaire".
Émission "La Compagnie des auteurs", animée par Matthieu Garrigou-Lagrange.
Vladimir Dimitrijevic, fondateur de la maison d'édition L'Age d’Homme, nous présente le roman de Vassili Grossman Vie et Destin.
L'écrivain et journaliste, mort en 1964 à Moscou, avait écrit entre 1955 et 1960 sa somme romanesque. Il y décrivait la guerre, la bataille de Stalingrad, la barbarie allemande et soviétique.
Dans cette émission, l'éditeur Vladimir Dimitrijevic raconte son rôle dans la publication du roman de Vassili Grossman et évoque l'oeuvre et la biographie de l'écrivain.
Émission "Un livre, des voix".
L'écrivain Marien Defalvard nous présente son premier roman, publié alors qu'il n'a que 19 ans et écrite quelques années plus tôt. Celui-ci narre les rêveries solitaires d'un homme qui se retourne sur sa vie, rythmée par des dates et des lieux de France qui ont marqué son esprit et qui la contemple d'un œil distant, fantasque.
Une première oeuvre étonnante qui aura suscité un accueil très contrasté.