René Girard entreprend de remonter aux origines de l'édifice culturel et social qui est au coeur de notre civilisation.
S'appuyant à la fois sur une relecture très personnelle des tragiques grecs et sur une discussion serrée des principaux systèmes d'explication, en particulier la psychanalyse, cette enquête originale met l'accent sur le rôle fondamental de la violence fondatrice et de la victime émissaire.
Le religieux, secrètement fondé sur l'unanimité violente et le sacrifice, trouve ainsi dans son travail une définition inédite.
La séance présidée par Jean Boissonnat.
Alors que les attentats du 11 septembre viennent d'avoir lieu, Jean-Claude Guillebaud et René Girard tentent de comprendre le sens de notre époque à la lumière des théories de la rivalité mimétique.
Un dialogue intéressant, modéré par Jean Birnbaum de Télérama, qui annonce bien des choses que nous avons pu depuis vérifier.
Pierre-Yves Rougeyron, pour ce grand entretien de novembre, revient premièrement sur les attentats de Paris, leurs causes, leurs conséquences et les réponses qui devraient y être apportées sur le plan politique et militaire.
Dans la seconde partie, l’actualité nationale et internationale est commentée : retour sur le cas Onfray, la proposition Chauprade/Villiers, l'avion russe abattu en Turquie, et la guerre de Syrie.
La France est en phase de régression intellectuelle, parce que la vie scientifique suppose la liberté totale de critique et que cette liberté n'existe plus dans le pays.
Philippe Nemo analyse notamment les lois de censure (loi Gayssot, loi sur la HALDE, lois dites "mémorielles"...) qui exposent à l'amende ou à la prison ceux qui osent dire certaines vérités contraires à l'orthodoxie régnante ou seulement aborder certains sujets tabous.
La thèse est qu'une nouvelle religion, protégée par de nouveaux tribunaux d'Inquisition, règne au pays de Voltaire et de Beaumarchais, le rendant aveugle et incapable de penser scientifiquement son avenir.
Emission du "Libre Journal de Didier Rochard".
Henri Laborit continue son exploration des comportements de l'être humain en revenant sur son essai/récit/fiction qui devait initialement s'appeler "De mes couilles au cosmos"...
Rêve, réalité, fantaisie, discours logique, un peu de tout, pêle-mêle… de quoi nourrir une réflexion sur les aspects variés de la vie humaine.
Pour sortir de la violence, encore faut-il la comprendre. René Girard, professeur émérite à l’université de Stanford où il fit l’essentiel de sa carrière, tente, de livres en livres, de répondre à cette question.
Dans cet entretien, il s’explique tout à la fois sur son oeuvre et sur son dernier livre paru, "Achever Clausewitz", qui tente de comprendre ce phénomène comme montée aux extrêmes des rivalités mimétiques humaines.
Observateur des campagnes napoléoniennes, Clausewitz a compris la nature de la guerre moderne : les termes de "duel", d'"action réciproque" ou de "montée aux extrêmes" désignent un mécanisme implacable, qui s'est depuis imposé comme l'unique loi de l'histoire.
Loin de contenir la violence, la politique court derrière la guerre : les moyens guerriers sont devenus des fins.
René Girard fait de Clausewitz le témoin fasciné d'une accélération de l'histoire. Hanté par le conflit franco-allemand, ce stratège éclaire, mieux qu'aucun autre, le mouvement qui va détruire l'Europe.
"Achever Clausewitz", c'est lever un tabou : celui qui nous empêchait de voir que l'apocalypse a commencé. Car la violence des hommes, échappant à tout contrôle, menace aujourd'hui la planète entière.
Le livre est présenté sous forme d'un entretien conduit par Benoît Chantre.