A l'ère du triomphe de la science, que reste-t-il de la croyance religieuse ? Plus encore, que signifie « être croyant » dans une société postmoderne, où l'idée de vérité objective et universelle, ainsi que les justifications métaphysiques traditionnelles, sont mises en doute ? Entre prétention à la vérité et valeur spirituelle, lumière de la raison et chaleur du sentiment, la croyance apparaît sans cesse tiraillée entre une exigence de fondement, le renoncement et le doute. Si le croyant n'est pas nécessairement une « honte pour la rationalité », les deux invités se demanderont « pourquoi croire ? » et interrogeront la rationalité et la légitimité de la croyance.
L'importance de la pensée de Feuerbach ne se mesure pas seulement à l'influence (à quoi on l'a trop longtemps réduite) qu'elle a pu exercer sur Marx ou sur Nietzsche, mais à l'actualité bien plus vive qu'elle conserve à travers les travaux d'un Blumenberg, d'un Sartre ou d'un Debord.
Remarque: la qualité de l'enregistrement est médiocre.
Pierre Manent interroge l'histoire, récente et lointaine, de la nation ; la manière dont elle a accueilli et nourri la démocratie, et comment son effacement menace aujourd'hui cette démocratie même.
Il met en évidence la situation paradoxale de la religion dont on ne cesse d'annoncer la fin imminente alors même que les séparations religieuses organisent de plus en plus notre paysage politique.
L'Europe ne peut rester longtemps encore cette zone dépressionnaire où l'on a peur de son ombre. Pierre Manent, par son travail, voudrait contribuer à ranimer le sentiment et l'intelligence des ressources spirituelles qui donnent à l'Europe sa continuité vivante.
Cycle de conférence "L'Occident en question".
Jean-Louis Harouel montre que la liberté intellectuelle, le progrès scientifique, économique et social, la tolérance, l'individualisme et la sécularisation de la société (laïcité) sont historiquement des inventions de la civilisation chrétienne occidentale.
Ce sont les fruits du dualisme chrétien : le royaume de Dieu est céleste et non terrestre ; Dieu et l'Etat sont séparés. D'où la disjonction du spirituel et du temporel, qui a procuré à l'individu une liberté sans équivalent dans les autres civilisations, en excluant la sacralisation d'un quelconque ordre terrestre.
Maxence Caron est l’invité d’Aude de Kerros afin d’évoquer son "système nouveau de la philosophie et de son histoire" et d'expliquer ses apports à la réflexion sur l’art en général et sur l’art contemporain en particulier.
C'est un entretien sur les relations de l’art, de la littérature et de la philosophie placé sous le regard d’un même effort de la pensée vers la Vérité, effort auquel l’homme est convoqué.