Les sept laïcités françaises. Avec Jean Baubérot pour Citéphilo à Lille.


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11.11.2015

Avec la loi de séparation des Églises et de l’État (1905) puis son inscription dans la Constitution (1946 et 1958), la laïcité apparaît en France comme une référence cardinale, faisant désormais l’objet d’une reconnaissance aussi unanime qu’équivoque.
Il n’existe pourtant pas de "modèle français" unique de laïcité : seulement des visions divergentes qui s’affrontent dans un rapport de forces toujours évolutif. Dès l’origine, le contenu de la loi de 1905 constitue un enjeu entre quatre conceptions différentes de la laïcité. Celles-ci ont subsisté en s’adaptant, tandis que trois "nouvelles laïcités" sont apparues. Ces sept laïcités, Jean Baubérot les décrit en les qualifiant : laïcité antireligieuse, laïcité gallicane, laïcité séparatiste stricte, laïcité séparatiste inclusive, laïcité ouverte, laïcité identitaire, laïcité concordataire.

Le sujet contemporain entre fétichisme de la marchandise et pulsion de mort. Séminaire d'Anselm Jappe au Collège international de philosophie.


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2015

La société contemporaine apparaît dominée par ce que Marx a appelé le "fétichisme de la marchandise". Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud : les individus ne connaissent qu’eux-mêmes et nient la réalité extérieure. Y a-t-il un lien entre ces deux phénomènes ?
En quoi l’inconscient explique-t-il l’omniprésence de formes fétichistes de socialisation tout au long de l’histoire ? Peut-on imaginer un dépassement du "malaise dans la civilisation" en rompant avec le travail, la famille patriarcale et les structures autoritaires, comme le proposait Herbert Marcuse, ou risquet-on de cette manière de remplacer les formes œdipiennes-autoritaires par des formes narcissiques et "liquides" qui ne nous rapprochent pas davantage de l’émancipation ? Vaut-il alors mieux se référer à Christopher Lasch et juger les différentes cultures sur leur capacité d’apporter des solutions "évolutives" – plutôt que "régressives" – à l’angoisse originaire de la séparation et à d’autres données inconscientes ? En quoi cette approche permet-elle de critiquer efficacement de nombreux traits de la société contemporaine "liquide" ? Le sujet narcissique contemporain constitue-t-il une rupture avec le sujet "classique", "fort", "œdipien", ou en est-il plutôt la continuation ? Et quel est le lien entre néo-libéralisme économique et diffusion de comportements narcissiques, en tant qu’exaspération de la mentalité de concurrence ? Faut-il revenir au sujet "autonome", "kantien", et à l’État régulateur ? Est-ce souhaitable ?
Dans ce séminaire, qui fait suite aux cours déjà proférés à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, Anselm Jappe approfondira le lien entre la théorie freudienne et la critique du fétichisme de la marchandise. L’arrière-plan théorique est constitué par la "critique de la valeur", un courant international de critique sociale basé sur une relecture original de l’œuvre de Marx. Elle fut élaborée notamment par Robert Kurz en Allemagne et Moishe Postone aux États-Unis.

Théologie de la provocation. Avec Gérard Conio aux Journées du Livre Russe.


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06.02.2016

La provocation est l'essence de la modernité. Les révolutions qui ont accouché du monde moderne ont marqué les étapes d'une décadence d'autant plus inexorable qu'elle a pris le visage du progrès.
Le principe totalitaire est aussi universel que la présence en chacun de nous du "tiers inclus", à savoir l'espionnage des âmes exercé par un pouvoir inquisiteur qui s'installe à l'intérieur même des consciences. Ce principe tire son origine de la promesse du Christ de ne jamais quitter ses disciples.
Gérard Conio chemine à travers les grands bouleversements intellectuels de la culture russe pour dénoncer une vérité occultée : l'essence de la provocation est dans l'inversion des valeurs. Et les catastrophes qui ne cessent d'ébranler le monde au nom de la démocratie et des "droits humains" sont la meilleure preuve de cette mystification qui s'appuie sur les grands sentiments pour nous fermer les yeux sur des vérités que nous refusons de voir.

Les dépossédés, une histoire de l'aliénation. Avec Bruce Bégout à l'Université Populaire de Bordeaux.


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2013

Pourquoi certains penseurs, et non des moindres (de Hölderlin à Stirner en passant par Hegel, Feuerbach et Marx), ont-ils ressenti le besoin de théoriser ce sentiment de dépossession propre à notre époque moderne ?
C'est le but de l'étude passionante du concept d'aliénation à laquelle nous sommes conviés en compagnie de Bruce Bégout.

Le divin et la terre des nations. Avec Norman Palma au Cercle Aristote.


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25.06.2016

Dans une époque de retour du religieux, il importe de comprendre comment la loi de Dieu a pu segmenter la terre des hommes, comment des terres furent données ou promises et comment des peuples furent élus ou choisis avec les conséquences parfois dramatiques qui en sont issues.
A travers une étude du judaïsme, du christianisme et de l’islam, Norman Palma nous convie à une réflexion sur la place de la Terre dans le message des monothéismes.

Quelles solutions pour la France ? Débat entre Jacques Sapir et Jean-Yves Le Gallou sur Radio Courtoisie.


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13.04.2016

Quand une conception politique de la nation affronte une idée charnelle de la même réalité, cela donne un débat entre Jacques Sapir et Jean-Yves Le Gallou.
Deux approches différentes, qui se rapprochent parfois mais s'affrontent souvent, pour répondre à une même question : que pouvons-nous faire pour sortir la France de ses problèmes ?

L'épuisement civilisationnel. Avec Thibault Isabel sur Radio Courtoisie.


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02.10.2015

On peut raisonnablement estimer que, depuis la nuit des temps, tous les représentants de notre espèce connaissent épisodiquement des mo­ments de déprime ; le mal-être, le flou identitaire et la douleur d’exister font jusqu’à un certain point partie intégrante de notre condition. On peut imaginer aussi que certaines personnes sont plus vulnérables que d’autres à ce que nous appelons aujourd’hui la "dépression", que ce soit pour des raisons purement psychologiques, liées à l’éducation, ou pour des raisons physiologiques, liées au circuit neurologique et hor­monal du corps.
Mais il y a néanmoins tout lieu de penser que notre époque est la proie d’un sentiment exacerbé de malaise intérieur. Depuis le tournant des années 1830 et l’entrée brutale dans la révolution industrielle, l’Occident semble ainsi submergé par une vague plus ou moins généralisée de "spleen", que les auteurs romantiques qualifiaient avec optimisme de "mal du siècle", sans savoir que nous l’éprouverions encore près de deux cents ans après eux… Notre art s’en est largement fait l’écho, tout au long du XXe siècle, de même que nos publications médicales, nos magazines, nos reportages télévisés et nos conver­sa­tions. La "dépression" est partout, superficiellement soignée par les traitements pharmacologiques à la mode, comme une rustine apposée sur un navire en voie de perdition.
Thibaut Isabel se proposent de faire le point sur quelques-uns des aspects les plus marquants de cet étrange nihilisme contem­porain, dont le surpassement constituera sans doute le principal défi des siècles à venir.

Émission du "Libre Journal des idées politiques".

Eschatologie, réformisme islamique et Tariq Ramadan. Avec Youssef Hindi pour le canal associatif Share Views.


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02.2016

Dans la première partie de cet entretien, l'auteur de "Occident et Islam" se focalise sur un des aspects dévoilé dans son livre, à savoir le réformisme islamique, ses origines et son influence aujourd'hui dans le monde musulman.
Dans un second temps, il met en lien la relation entre le messianisme judéo-protestant et la fratrie dite des "frères musulmans". Ceci étant illustré par la personnalité trouble de Tariq Ramadan.