Prendre soin de soi ou du Soi ? Avec Françoise Bonardel pour l'Association Francophone des Types Psychologiques.


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12.11.2020

Héritée des Grecs, puis remise à l'ordre du jour par des philosophes contemporains comme Pierre Hadot (1922-2010) et Michel Foucault (1926-1984), l'idée que tout être humain ait à prendre soin de lui-même est devenue centrale aujourd'hui, en témoigne la pensée américaine du "care".
Mais que signifie "prendre soin de soi-même" ? Retrouver le calme, se sentir en sécurité, redécouvrir son corps, développer sa créativité et pourquoi pas renouer avec le sacré ?
Le but du travail de Françoise Bonardel est de donner une assise philosophique, psychologique et spirituelle à ce besoin de "soin". Elle nous rappelle que ce soin à soi-même était déjà présent dans la philosophie antique et elle nous dresse le développement de la notion jusqu'à l’époque moderne en se demandant aussi si cet intérêt à soi ne cache pas finalement un égoïsme voire une forme de dandysme.
Françoise Bonardel ouvre enfin la question du soin de soi à la dimension religieuse et sacrée ; pour les mystiques cette expression de soin de soi-même revient à inscrire son devenir dans un processus de transformation et de maturation jusqu'à une ouverture vers la splendeur du Grand Soi.

La guerre d'Ukraine : à la croisée des grands conflits religieux de l'histoire européenne. Avec Jean-François Colosimo à l'Institut Catholique de Paris.


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12.10.2022

Alors que la guerre en Ukraine fait rage, Jean-François Colosimo nous propose de revenir sur mille ans d'histoire chaotique de notre continent et invite à une réflexion sur la permanence des guerres de religions. Car jusqu'à ce qu'elle survienne, ce conflit nous paraissait impensable.
Nous devons pourtant prendre la mesure des oublis ou des dénis qui nous ont tant aveuglés. Et ils sont nombreux, relevant de l'histoire méconnue de la grande Europe dont les lignes de fracture enfouies mais toujours actives convergent autour de Kiev.
Une histoire de plus de mille ans, déterminée avant tout par les cultures religieuses : les trois monothéismes et les trois confessions du christianisme n'ont cessé de se rencontrer et de se confronter en Ukraine, cette terre frontalière tour à tour écartelée entre le choc des empires, la déflagration des totalitarismes et le réveil des nations.
Jean-François Colosimo décrypte cette longue série de controverses, de conflits et de croisades mêlant les ambitions politiques des princes, les disputes théologiques des papes et des patriarches et les soulèvements spirituels des prophètes. Il interroge pourquoi et comment, pour le plus grand malheur des peuples, le temps des guerres de religions ne semble pas révolu.

Y-a-t-il une vérité ?, par Jean Daujat.


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1974

Y a-t-il une vérité certaine ? L'intelligence humaine peut-elle savoir ce qui est vrai ou faux ? Questions essentielles auxquelles cette série de cours a l'ambition de répondre en retournant aux vérités philosophiques fondamentales qui sont les principes directeurs de la vie individuelle. Il y a, en effet, contrairement à ce que pensent beaucoup de nos contemporains, des certitudes obtenues par l'expérience et le raisonnement et dont les conclusions peuvent être admises et comprises par tous.
Issu de dizaines d'années de pratique, cet enseignement suit un plan pédagogique en abordant la question de l'être, de l'objet de la connaissance et des limites de l'intelligence, des moyens d'action de l'homme et enfin des êtres immatériels, de la conscience et de l'existence de Dieu et de ce que nous pouvons connaître de lui sans faire appel à la révélation.
Jean Daujat n'écarte pas non plus le statut des vérités révélées. En effet, même la foi a besoin de l'intelligence. Elle présuppose que l'intelligence humaine qui va adhérer aux vérités révélées en les croyant vraies est une faculté de connaissance qui sait discerner le vrai du faux et reconnaître la vérité avec certitude.

Le catholicisme a-t-il encore un avenir en France ? Avec Guillaume Cuchet à l'Institut Catholique de Paris.


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24.01.2022

Enseignant en histoire de l'Église contemporaine, Guillaume Cuchet pose la question de l'avenir du catholicisme en scrutant l'évolution des baby-boomers, cette génération qui a peu à peu décroché de la pratique religieuse traditionnelle en créant une rupture dans la transmission. Il souligne également le nouveau rapport au spirituel et la montée des sans-religions dans notre société actuelle.
C'est finalement le devenir minoritaire du catholicisme en France et les problèmes identitaires que cela pose qui sont interrogés.
La déchristianisation galopante que l'on connaît depuis les années 60 est-elle inexorable ?

Eloge du polythéisme. Avec Alain de Benoist pour Le Courrier des Stratèges.


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02.2023

Fondateur du GRECE, personnalité profondément originale et figure intellectuelle majeure de notre époque, Alain de Benoist revient sur les thèmes et les débats abordés dans les années 60 et 70 au sein de la "Nouvelle Droite", qui sont depuis devenus des sujets majeurs de notre époque.
Cette étrange préfiguration s'est déployée en avant-scène d'un substrat intellectuel que le philosophe aborder ici : celui du polythéisme et des racines païennes de l'Europe.

Un entretien mené par Éric Verhaeghe.

La vocation chrétienne de la France. Avec Jean-François Chemain à l'ISSEP.


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15.12.2022

Les débats actuels sur l'identité nationale relancent la réflexion sur les fondements historiques et religieux de notre Pays. Jean-François Chemain a donc choisi d'aborder le rôle méconnu joué par le christianisme dans la formation et l'épanouissement de la communauté française.
Du baptême de Clovis à l'héroïsme de sainte Geneviève ou de sainte Jeanne d'Arc, de l'Occident de Charlemagne au doux royaume de saint Louis, du voeu de Louis XIII au martyre de Louis XVI, du concordat de Bonaparte aux lois de séparation des Églises et de l'État, il ressuscite les principaux rendez-vous de notre Histoire avec le sacré.
C'est la mise en évidence de cette vocation spirituelle et temporelle de la France "éducatrice des sociétés" dont parlait Jean-Paul II que réussit Jean-François Chemain, sans esquiver la question de sa fidélité de première baptisée en Europe.

Pascal et la proposition chrétienne. Avec Pierre Manent pour le Cercle Aristote.


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09.01.2023

Alors qu'il est repoussé à la périphérie de la vie européenne, le christianisme en reste le centre agissant. Nous sommes gouvernés par ce que nous fuyons. Difficile d'imaginer situation plus dommageable. Ayant séparé Dieu du reste de notre vie, nous sommes devenus incapables d'aborder la question la plus haute et la plus urgente que l'animal rationnel puisse se poser. Comment ressaisir l'unité et la vie, le sens et l'urgence de cette question de Dieu ?
C'est au mitan du XVIIe siècle que la décision a été prise de construire l'État souverain. Et c'est à ce moment que fut repensée par Blaise Pascal ce que j'appelle la proposition chrétienne, entendant par là l'ensemble lié des dogmes ou mystères chrétiens offerts à la considération de notre entendement et au consentement de notre volonté. "Proposition" n'a pas ici qu'un sens logique ou notionnel, mais pratique et actif : il s'agit d'un acte dont l'auteur est Dieu dans son Église.
L'œuvre de Pascal est l'objet d'une très riche tradition critique. Pierre Manent, pour sa part, cherche seulement l'aide et l'appui de cet auteur pour retrouver les termes exacts, et ressaisir la gravité et l'urgence de la question chrétienne – celle de la foi chrétienne, de la possibilité de la foi chrétienne.

Le sens du dialogue. Avec Paul Ricoeur sur France Culture.


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1993

Paul Ricoeur nait à Valence en 1913. Très jeune orphelin de parents, il est élevé par ses grands-parents ou, éloigné des habituels jeux d'enfant, il se plonge dans la lecture. Roland Dalbiez, son professeur de philosophie en terminal, a sur le jeune homme une influence déterminante : Paul Ricoeur découvre alors sa vocation.
Agrégé de philosophie, il est mobilisé en 1939 et fait prisonnier en mai 1940 dans un oflag en Poméranie où il passe l'essentiel de la guerre. Il revient sur l'importance de ces cinq années dans sa formation intellectuelle, années durant lesquelles il consacre toutes ses journées à la lecture de philosophes allemands : Karl Jaspers, Martin Heidegger, Edmund Husserl.
De retour en France, il est nommé à l'université de Strasbourg ou il enseignera jusqu'en 1957 avant d'occuper la chaire de philosophie générale à la Sorbonne puis, en 1965, de rejoindre la faculté des lettres de l'université de Nanterre, dont il devient doyen en 1969 pour démissionner en 1970. Il passe trois années à l'Université catholique de Louvain puis rejoint de nouveau Nanterre où il enseigne jusqu'à sa retraite (1981). Parallèlement, il enseigne régulièrement aux États-Unis et travaille à la Revue de métaphysique et de morale.
Une série d'entretiens qui nous éclaire sur l'humanisme de Paul Ricoeur et son besoin perpétuel de faire dialoguer la philosophie avec les sciences humaines, la religion et la littérature.

Émission "A voix nue", animée par Katarina Von Bulow.