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Pourquoi l'interdit ? Pourquoi les lois ? Qu'est-ce que l'Etat ? Comment séparer le juste de l'injuste ? Etat, Religion, Révolution, Progrès, ces artifices sont emportés dans le déchaînement du Management scientifique promis à la terre entière. La peur de penser en dehors des consignes a fait de la liberté une prison.
Philosophe, historien du droit et des institutions, Pierre Legendre explique avec lucidité comment l'homme raisonnable organise le monde pour tenter d'échapper à l'abîme de son origine introuvable, ce mur de nuit auquel il s'adosse.
Une série d'entretiens menés par Roger Dadun.


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En 1972, René Girard publiait chez Grasset La violence et le sacré. Une dizaine d'années plus tard, il revient sur cet ouvrage qui avait eu un retentissement international et suscité des jugements contrastés. Avec la question du sacrifice comme point de départ, René Girard aborde chacun des points sur lesquels repose la théorie de la genèse du sacré qu'il avait exposée dans ce livre.
Une contribution que certains avaient considéré comme la première théorie réellement athée du religieux et du sacré, alors que d'autres commentateurs contestaient, pour leur part, la méthode de René Girard et la manière dont, tout en s'y référant, il se démarquait de la psychanalyse freudienne et du structuralisme de Lévi-Strauss.
L'occasion de clarifier la façon dont il a cherché à fonder une nouvelle anthropologie de la violence et du religieux en revenant longuement sur la fonction du sacrifice, de la victime émissaire, des rites et des rituels, des interdits, de la rivalité mimétique, du désir et de la violence, tels qu'ils s'étaient éclairés pour lui à la lecture des mythes, à la lecture des grands romans, des grandes tragédies grecques et de celles de Shakespeare.
ÉMission "Les vivants et les dieux", animée par Philippe Némo.


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Directeur-adjoint des opérations pour SOS Chrétiens d'Orient, Alexandre Goodarzy est un fin connaisseur de l'Iran, pays héritier d'une civilisation plurimilléraire.
De la Perse antique à l'Iran contemporain, quelles sont les constantes civilisationnelles qui continuent d'agir en profondeur et à structurer la vision géopolitique iranienne ? Quelles sont les contradictions internes qui traversent cette culture et ce pays ? Et enfin, quelles sont dans le contexte de crise actuelle, les différents scénarios d'évolution possibles pour l'Iran ?
- 0'00'00 : Introduction du sujet et présentation de l'invité
- 0'01'35 : Perse et Iran, est-ce la même chose?
- 0'09'37 : L'empire parthe ou le pouvoir des nomades iraniens
- 0'11'45 : Les raisons de l'extension impériale Perse et centralité de l'Iran
- 0'13'46 : Les Safavides, quand les turcs dirigent l'Iran
- 0'17'16 : A quel moment le grand Turan devienne-t-il turc?
- 0'24'55 : Les perses et la résistance linguistique à l'arabisation
- 0'26'15 : Du zoroastrisme au chiisme en passant par le sunnisme
- 0'44'54 : Le chiisme, c'est quoi ?
- 0'55'36 : Quand le chiisme devient progressivement iranien
- 1'02'36 : Le centre de gravité impérial de l'Islam se déplace vers la Perse
- 1'10'07 : Mort des 12 imams, occultation d'Al Mahdi et crise théologique au sein du chiisme
- 1'21'46 : Rivalité entre Abbassides et Alides et falsification religieuse.
- 1'24'40 : Les iraniens et la redécouverte de leur vocation impériale
- 1'27'59 : Expansion du chiisme, Saladin et consolidation du monde sunnite
- 1'30'38 : Récapitulatif
- 1'32'46 : Safavides et émergence d'un clergé chiite
- 1'37'56 : Bouleversements politiques, modernisation forcée et déclassement du clergé
- 1'40'30 : La "Wilayat al Faqih", quand le clergé décide de prendre le pouvoir
- 1'48'17 : République Islamique et négation du passé Perse
- 2'05'43 : Du point de vue arabe, faut-il davantage craindre un Iran nationaliste qu'un Iran chiite?
- 2'13'15 : Israel, un allié naturel pour les nationalistes iraniens ?
- 2'26'40 : Le panturquisme, l'Iran et la question Azérie
Un entretien mené par Rachid Achachi.


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Le XIXe est le siècle par excellence du "culte des morts", ce culte familial du souvenir et de la tombe qui fut un des ancrages anthropologiques et culturels les plus répandus et les plus unanimes. Dans les nouveaux cimetières transférés en périphérie d'agglomération, dans les villes d'abord, puis dans les campagnes (avec ou sans transfert), les contemporains ont pris l'habitude de venir régulièrement "visiter leurs morts" en apportant sur leurs tombes fleurs et couronnes. C'est ainsi que la Toussaint est devenue, sous des formes en partie renouvelées, la fête la plus populaire du calendrier liturgique, croyants et incroyants réunis.
Dans les années 1820, devant le spectacle commençant des pèlerinages sur les tombes au Père-Lachaise, le grand écrivain romantique Benjamin Constant, qui distinguait le "sentiment religieux" (éternel et perpétuellement resurgissant) de ses "formes" variables et évolutives, croyait voir "planer le sentiment religieux sur sa propre forme". Comment mieux dire que la forme par excellence du sentiment religieux au XIXe serait funéraire ?
C'est à essayer de décrire et de comprendre les raisons du succès de cette invention sacrale du XIXe, sans équivalent sous l'Ancien Régime, qu'est consacrée cette conférence. XIXe qui s'est prolongé fort avant dans le XXe, voire le XXIe siècle, puisqu'en 1966 encore, dans le texte pionnier qu'il a consacré à ce culte, Philippe Ariès ne paraissait pas encore se douter qu'il pût décliner un jour.


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Jésus-Christ a-t-il vraiment existé ? Avait-il une femme et des frères ? Sa résurrection est-elle une hallucination ? Qui a écrit les Évangiles ? À ces questions, comme à toutes celles que nous n'avons jamais osé poser au catéchisme, Frédéric Guillaud apporte avec brio et simplicité les plus lumineuses des réponses.
L'occasion de montrer la profonde cohérence rationnelle de la doctrine chrétienne, sans esquiver aucune des difficultés historiques ou philosophiques rencontrées par les Chrétiens.Attention, que vous ayez la foi ou pas encore, vous risquez d'être convaincu !
Émission "Au fil des pages", animée par Virgile Tertian.
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À travers un dialogue aussi rigoureux que nuancé, Claude Timmerman et Youssef Hindi confrontent leurs analyses respectives sur la figure de Yahvé, questionnant son rôle et sa légitimité dans la tradition monothéiste : représente-t-il une usurpation ou un dévoiement de l'idée originelle de Dieu ?
Claude Timmerman, dans son ouvrage Judéo-christianisme – Travestissement historique et contre-sens idéologique (Éditions Kontre Kulture), propose une lecture critique de la notion de judéo-christianisme. Il y démontre comment cette construction récente, loin de refléter une continuité spirituelle, constitue selon lui une falsification historique et une confusion des doctrines.
Face à lui, Youssef Hindi, auteur de Occident et Islam – Tome II : Le paradoxe théologique du judaïsme (Éditions Sigest), développe une thèse radicale sur l'origine et l'évolution du monothéisme biblique. Il y soutient que la figure de Yahvé, loin d'incarner le Dieu universel, serait le produit d'un processus historique d'exclusion et de particularisme, ayant profondément influencé la vision occidentale du divin.
L'occasion d'aborder un débat rarement abordé dans l'espace public, croisant les regards historiques, théologiques et philosophiques, dans une perspective critique visant à revisiter les fondements religieux et théologiques de l'Occident.


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Jésus-Christ a-t-il vraiment existé ? Avait-il une femme et des frères ? Sa résurrection est-elle une hallucination ? Qui a écrit les Évangiles ? À ces questions, comme à toutes celles que nous n'avons jamais osé poser au catéchisme, Frédéric Guillaud apporte avec brio et simplicité les plus lumineuses des réponses.
L'occasion de montrer la profonde cohérence rationnelle de la doctrine chrétienne, sans esquiver aucune des difficultés historiques ou philosophiques rencontrées par les Chrétiens.
Attention, que vous ayez la foi ou pas encore, vous risquez d'être convaincu !
Émission du "Libre journal des débats", animée par Charles de Meyer.


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L'hellénisme et le christianisme se disputent l'âme de l'Occident depuis deux mille ans. Une lutte féconde, mais jamais achevée, puisqu'elle oppose deux idées contraires : d'un côté la primauté de la raison gréco-romaine, de l'autre la primauté de la révélation judéo-chrétienne. La Cité des hommes contre la Cité de Dieu, selon le point de vue chrétien. Le Moyen Âge nous apparaît comme le triomphe du christianisme, et la Renaissance comme celui de l'hellénisme.
En analysant les entrelacements historiques de ces deux courants qui irriguent notre civilisation, nous pourrons savoir qui nous sommes, d’où nous venons et où nous pouvons aller.