Le chaudron vert de l'islam centrasiatique. Avec David Gaüzère et Yoann Nominé pour le Cercle Aristote.


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18.04.2021

Depuis 1991, l'Asie centrale post-soviétique connaît un retour en force des religions, notamment de l'islam. La ré-islamisation s'accompagne d'une radicalisation certaine : prédicatrice dans les années 1990, politique dans les années 2000 et violente depuis les années 2010.
Le chaudron vert de l'islam centrasiatique est aujourd'hui porté par l'Organisation État Islamique et sa branche locale "Khorasan" qui n'entendent que re-transplanter en Asie centrale une vision idéologisée et politisée de l'idée médiévale khaldûnienne d'une "revanche des ethnies combattantes et périphériques sur les centres culturels et déliquescents de l'islam".
Il est temps que les forces de la résistance locales et régionales puissent trouver un terrain d'entente et offrir un autre avenir, alternatif à la fois aux régimes autoritaires et aux nouvelles forces de l'islam radical.

Danser l'effondrement. Avec Raphaël Pomey sur Méridien Zéro.


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01.2021

Journaliste et pamphlétaire Suisse, Raphaël Pomey vient nous présenter son dernier ouvrage Danser l'Effondrement. Les Eglises à l'ère du Cool (2020, éditions Bergtatt).
Il nous propose une analyse personnelle, drôle et décapante de la déréliction des églises protestante et catholiques, en nous invitant à redécouvrir "le sens de l'émerveillement", seul à même de conduire au sacré...

Émission "La Méridienne", animée par Wilsdrof.

En finir avec les mythes sur l'Al-Andalus et la Reconquista. Avec Philippe Conrad sur Radio Courtoisie.


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04.01.2020

Dans l'Europe actuelle confrontée à une immigration musulmane continue, on aime bien se référer au modèle de cohabitation pacifique des trois cultures d'Al-Andalus.
L'histoire de l'Hispanie musulmane ou d'Al-Andalus est ainsi un enjeu archétypique. Au Moyen Âge, la Péninsule ibérique aurait connu une remarquable et inhabituelle cohabitation pacifique entre juifs, chrétiens et musulmans. Une admirable symbiose culturelle qui aurait duré vaille que vaille du VIIIe siècle jusqu'à l’expulsion des juifs en 1492, voire, jusqu'à l’expulsion des morisques en 1609.
Pourtant, force est de constater qu'il s'agissait, dans la réalité des faits, d'un régime très semblable à l'apartheid sud-africain et d'une époque globalement "terrifiante". Soulignant que les motifs et les facteurs de luttes et d'affrontements entre l'Espagne musulmane et l'Espagne chrétienne ont été prédominants pendant toute la période concernée, Philippe Conrad montre qu'Al-Andalus a été tout sauf un modèle de tolérance.
Il ne s'agit pourtant pas de nier qu'il y a eu des éléments de communication culturelle (surtout d'origine hellénistique) jusqu'au XIIe siècle, mais plutôt de montrer qu'il n'y a jamais eu un merveilleux système mixte sur lequel aurait reposé la cohabitation pacifique ; qu'il n'y a jamais eu un mode de vie partagé par tous, une même perception du monde valable pour tous.
Raison pour laquelle fut entreprise la Reconquista de toute la péninsule ibérique par des puissances chrétiennes.

Émission du "Libre Journal de la jeunesse", animée par Pascal Lassalle.

Hérésies et hérétiques dans l'Occident médiéval : approches historiographiques (1955-2015). Avec André Vauchez à l'École nationale des chartes.


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15.02.2016

L'approche par les historiens du phénomène de l'hérésie a beaucoup évolué depuis un demi-siècle et oscillé entre plusieurs écueils. Le principal danger, lorsqu'on analyse les formes variées de la contestation religieuse au Moyen Âge, est de prendre à la lettre les dénominations des groupes hérétiques, ainsi que les croyances et les pratiques que les auteurs de l'époque leur ont attribuées. Réagissant à juste titre contre cette conception, les historiens de la fin du XXe siècle ont souvent cherché à assigner à ces mouvements d'autres objectifs que ceux que leurs adeptes affirmaient poursuivre, en particulier la recherche du salut que ces derniers pensaient avoir plus de chance de trouver hors de l'Église qu'en son sein.
Dans une perspective marxiste, l'hérésie serait une modalité d'expression de la lutte des couches inférieures de la société contre les classes dominantes. Pour l'École des Annales, les hérétiques étaient plutôt des individus et des groupes marginaux qui contestaient l'ordre féodal. Mais ces interprétations n'ont pas convaincu dans la mesure où la plupart d'entre eux ne se recrutèrent pas parmi les éléments les plus défavorisés de la société. D'où la nécessité d'une reconsidération du problème qui a prévalu depuis une vingtaine d'années et a amené à reprendre la question sur des bases nouvelles.

Le Sens de l'histoire. Avec René Girard au Centre Pompidou.


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07.12.2007

Cet entretien en marge de l'exposition "Traces du sacré" au Centre Pompidou offre à l'auteur de La Violence et le Sacré la possibilité de s'exprimer conjointement sur l'histoire, les écrivains, les philosophes et les artistes. Sont alors évoqués Clausewitz, Hölderlin, Hegel, Nietzsche et Dostoïevski, mais aussi Stendhal, Baudelaire, Stravinski, Nijinski et Proust.
Partant, c'est toute son œuvre que René Girard a prise à rebours, commençant par sa récente réflexion sur la rivalité franco-allemande dans Achever Clausewitz pour remonter jusqu'aux premières intuitions de Mensonge romantique et vérité romanesque.
Cette discussion avec Benoît Chantre prend la forme d'un palindrome : commencée avec Clausewitz, elle s'achevet sur Proust. De Iéna à Combray, de l'enfer de la guerre au paradis de l'enfance, nous sommes ainsi passés d'une apocalypse à l'autre : de la "montée aux extrêmes" à la révélation finale du Temps retrouvé.
Et si René Girard évoque ici la distance qu'il a vite ressentie à l'égard de l'art moderne, c'est l'Histoire qu'il cherche à penser quand il quitte l'Europe pour les Etats-Unis, son sens qu'il scrute à travers les textes littéraires. Et c'est bien sa "conversion romanesque" qui lui donne les clés d'une œuvre qui remontera jusqu'au religieux archaïque révélé à la lumière des Evangiles.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'02'00 : Clausewitz et Napoléon
 - 0'16'40 : Hegel et le christianisme
 - 0'21'00 : Hölderlin, Dostoïevski et Nietzche
 - 0'42'15 : La France et l'Allemagne ou Baudelaire et Wagner
 - 0'53'50 : Le Sacre du printemps
 - 1'12'30 : Les Etats-Unis, Simone Weil
 - 1'28'40 : Marcel Proust

Ce que la Pietà d'Avignon donne à voir et à entendre. Avec Olivier Rey pour l'Association Recherches Mimétiques.


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10.04.2021

Pour l'historien de l'art Wolfgang Schöne, l'histoire des images de Dieu en Occident fut marquée par une phase de visibilisation croissante, culminant dans la seconde moitié du XVe siècle, suivie d'une phase de visibilisation décroissante, reconduisant à l'invisible. À travers le mystère de l'Incarnation, Dieu se donnait toujours plus à voir dans la forme humaine ; mais quand la forme humaine devint la véritable référence – comme c'est le cas au plafond de la Sixtine, peint par Michel-Ange au début du XVIe siècle –, celle-ci devint également inapte à figurer Dieu.
Peinte au milieu du XVe siècle, la Pietà d'Avignon, d'Enguerrand Quarton, se situe à peu près au point culminant de la visibilité divine. Appartenant encore à l'ère de l'image, mais précédant de très peu l'ère de l'art, cette œuvre nous donne la possibilité d'apprécier, à partir d'elle, l'ensemble de la trajectoire.

La reformulation du religieux dans la globalisation : comment parler de multiculturalisme quand il n'y a plus de cultures ? Avec Olivier Roy à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales.


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07.01.2020

Très présente dans les débats publics actuels, la mondialisation est envisagée avant tout dans son sens économique de libéralisation des échanges de biens, de personnes et d’informations. Mais elle peut être pensée de manière bien plus large et sur le temps long, les contacts entre les différentes parties de la planète, qu’ils soient économiques, politiques, culturels ou religieux ayant façonné l'histoire des sociétés.
Comment les sociétés religieuses ont-elles contribué à représenter le monde et à maîtriser leurs territoires ? Comment penser les changements d’échelles, l'articulation des particularismes au monde global, l'adaptation du local à l'universel ?

Une conférence organisée par l'Institut d'études de l'islam et des sociétés du monde musulman et qui prend place dans le cycle "L'Islam dans les mondialisations".

La Fin d'un monde. Avec Patrick Buisson sur BFM TV.


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08.05.2021

"C'était mieux avant". Mais de quel "avant" parlons-nous ? Celui de la société de consommation triomphante des années 1960-1975 ou de la société chrétienne millénaire qui l'a précédée ?
Tout change en effet au cours de ces "quinze piteuses" qui voient la destruction méthodique de l'art de vivre et de la culture populaire, la remise en cause du monde vertical de l'autorité et l'effondrement des vieilles croyances.
La petite-bourgeoisie éduquée, soucieuse de se démarquer du moule dans lequel elle avait été formée a imposé l'hégémonie du progressisme.
Au fil d'un travail rigoureux, dérangeant mais profondément argumenté, Patrick Buisson nous confronte à nos contradictions et nous éclaire sur ces passions françaises dont il s'est fait le décrypteur et nous donne le grand livre contemporain des objecteurs de modernité.

Émission "Apolline de Malherbe, le rendez-vous".