Est dressé, dans cette conférence une vue d’ensemble des méthodes et projets du mondialisme.
Partant de ses travaux sur les minorités et les indépendantismes, Pierre Hillard remonte progressivement jusqu’aux sources messianiques les plus anciennes de ce projet. Il nous livre ici une analyse encore inédite des ambitions et des visées mondialistes.
L’avènement d’un État mondial est-il inéluctable ? Quelle métaphysique sous-tend cette ambition totalitaire ? Qui veut rebâtir Babel ? Qu’est-ce que le « Noachisme » ? Qui veut une nouvelle religion mondiale ?
Après avoir exploré les arcanes des organisations supra et infra-étatiques qui veulent dissoudre les nations, Pierre Hillard oriente maintenant ses travaux sur ce qu’il estime être le cœur et la matrice du mondialisme mais aussi son but final : l’établissement d’une religion mondiale pilotée par un peuple de prêtres de l’humanité. Cette religion, le Noachisme, ne pouvant pleinement s’étendre qu’après la destruction du principal obstacle sur son chemin : la religion catholique romaine.
Créée par Ignace de Loyola en 1534, la Compagnie de Jésus naît alors que l’Europe est plus que jamais divisée par les querelles entre Protestants et Catholiques. En Espagne, ce nouvel ordre religieux n’a jamais cessé de faire l’objet de critiques féroces. Ses membres furent accusés d’être inféodés au Pape, de professer des idées religieuses discutables, et de chercher à s’enrichir par tous les moyens. Malgré tout, la compagnie se développa rapidement, et ses membres s’impliquèrent énormément dans la contre-réforme, construisant des écoles et des collèges dans toute l’Europe.
Leur formidable réussite dans les réductions du Paraguay suscita une hostilité très forte, notamment auprès des Créoles contre lesquels ils ont lutté pendant près de deux siècles.
L'histoire de la Compagnie de Jésus a été marquée par la montée régulière des hostilités qu'elle suscita, surtout dans les pays catholiques. Des chefs d'État et des souverains critiquèrent sa dévotion pour le pape, et le clergé lui reprocha son engouement pour la réforme ecclésiastique.
Soumise aux rumeurs malveillantes et aux accusations de complots, la Compagnie de Jésus n’a cessé de se battre. A la fin du XVIe siècle, ses victoires commencent à inquiéter le pouvoir royal espagnol. Les Jésuites ne seraient-ils pas tentés d’abuser de leur pouvoir ? Comment venir à bout de cet ordre religieux dont l’influence ne cesse de grandir ?