L'analyste politique et prospectiviste Michel Drac nous propose un commentaire de l'actualité focalisé sur les tendances lourdes qui structurent l'équilibre précaire de nos sociétés.
Au menu ce mois-ci :
- 00'30 : les Etats-Désunis d'Amérique
- 06:30 : atlanto-israélo-salafisme
- 14'00 : euro-intégration vs. euro-divergences
- 34'00 : guerre hors limites
- 52'00 : France déclassée
- 59'30 : la vraie transition énergétique
Aussi curieux que cela puisse paraître, le mouvement néoconservateur - qui met la démocratie au-dessus de la paix -, né en Amérique en même temps que le reaganisme et sa lutte contre "l'Empire du Mal", a eu pour père spirituel un ancien militant trotskiste, William Kristol. Et son premier parrain politique, le sénateur Jackson, est venu du Parti démocrate.
En 1996, Bill Kristol et Robert Kagan affirment, dans un article intitulé Vers une politique étrangère néoreaganienne, que "les buts moraux et les intérêts nationaux fondamentaux de l'Amérique sont presque toujours en harmonie".
Cette réapparition de la morale en politique étrangère vient détrôner la doctrine Kissinger, qui privilégiait jusque-là l'impératif de la paix, toujours fondée sur la diplomatie classique et le maintien de l'équilibre des forces.
Avec Renaud Girard, nous faisons un retour sur l'histoire de cette idéologie et essayons de comprendre en quoi elle a influencé la politique étrangère française.
Ce colloque est une invitation à penser toutes les logiques de vassalisation auxquelles la France a récemment été confrontée.
Incurie des élites, concurrence dans le contrôle des nouvelles technologies (Internet principalement), l'Euro comme prison monnétaire, les conséquences sur le plan international d'une France qui ne peut décider librement de sa politique étrangère : toutes ces dimensions sont abordées par des intervenants spécialistes du domaine.
Une seul objectif : que la France retrouve sa souveraineté.
Pour ce troisième numéro de Sécession, Julien Rochedy revient particulièrement sur l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, et plus largement sur l’actualité du mois de novembre.
Sommaire de l'entretien :
- 00:01:58 – Une élection historique !
- 00:15:36 – Réactions outrées de l’intelligentsia française
- 00:24:47 – Une victoire identitaire
- 00:30:01 – Politique étrangère : ce qui va changer
- 00:35:20 – Economie : le retour du keynésianisme
- 00:41:10 – La chute de Clinton et le rôle de Wikileaks
- 00:43:57 – L’influence des réseaux néoconservateurs
- 00:51:02 – Le retour des peuples et les conséquences pour la France
- 00:56:46 – La formule gagnante de Donald Trump
- 01:00:15 – Le milliardaire, un nouveau modèle ?
- 01:04:59 – Trump, Poutine : le retour des hommes en politique
- 01:18:15 – Le problème de la démocratie
- 01:26:25 – Retour de Syrie : témoignage et réflexion
- 01:39:46 – Répartition des migrants : l’Etat-zombie contre le peuple
Michel Raimbaud souligne que le Grand Moyen-Orient s'étend désormais de l'Atlantique à l'Indonésie, sur plus de 50 degrés de latitude. En raison de sa position stratégique aux confins de l'Eurasie autant que par sa richesse en gaz et pétrole, cette immense "ceinture verte" islamique détient un potentiel de puissance considérable et constitue un enjeu majeur.
De son devenir, mis en question par la tempête actuelle, dépend en bonne partie la physionomie de notre monde de demain : sera-t-il unipolaire, aux ordres de l'Occident comme il l'a été depuis la fin de la guerre froide, ou multipolaire comme le préconisent les émergents ?
Une conférence introduite et animée par Gabriel Galice.
Au commencement, la Grande Guerre fut une dispute au sein de l'Europe. Elle s'est terminée par la montée de l'empire américain.
Dans son dernier ouvrage Le Déluge. 1916-1931 : un nouvel ordre mondial (Les Belles Lettres), Adam Tooze examine l'émergence de ce nouveau système de puissance mondiale et de la crise économique et politique qu'il provoque.
La présentation et l'échange qui suit la conférence sont animés par Johann Chapoutot.
La réflexion sur les enjeux de territoire et la récusation d'une unité politique du monde sont des motifs récurrents de l’œuvre de Carl Schmitt, malgré les ruptures apparentes ou réelles qu’elle comporte. Ils sont présents dans les écrits de la période décisionniste (1920-1933), où ils illustrent le fantasme d’un dépassement définitif du conflit politique.
Durant la période national-socialiste, Schmitt oppose sa théorie du "grand espace" et des Empires aux rêves mondialistes, d’autant plus dangereux qu’ils servent les intérêts d’une puissance aspirant à l’hégémonie, les États-Unis.
Mais c’est dans les écrits postérieurs à 1945 que cette approche devient centrale, en même temps que la réflexion désabusée sur "le nouveau nomos de la terre" qui pourrait succéder au jus publicum europaeum de l’époque moderne.
En fin de compte, le rejet constant du rêve d’une unification politique illustre à la fois la conviction étatiste de Schmitt et son refus d’une philosophie rationaliste de l’histoire.
L’élection, fin 2016, de Donald Trump comme quarante-cinquième président des États-Unis peut-elle changer favorablement les relations des États-Unis avec le monde ainsi qu’il s’y est engagé ?
Jean-Loup Izambert nous donne un aperçu des relations internationales en répondant aux nombreuses questions qui lui sont posées. Un point de vue essentiel à la compréhension des enjeux et du devenir de la civilisation européenne.
00:25 : Pouvez-vous nous parler de l'Organisation de Coopération et de Sécurité ?
04:25 : Quest-ce-que que l'Union Économique Eurasiatique ?
05:57 : Quest-ce-que que l'organisation du traité de sécurité collective ?
07:41 : Pourquoi n'entend-on pas parler de ces organisations dans nos médias ?
08:41 : Vous évoquez "la menace Russe" : pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
11:51 : Vous écrivez : "Après leurs aventures contre le Moyen-Orient, les dirigeants de washington et de Bruxelles tentent de contrôler les sources d'information. Objectif : enrôler les médias dans leur propagande justifiant ingérence et agressions en Europe". Que penser de cette stratégie de propagande ?
16:36 : Selon vous les sanctions envers la Russie sont contre-productives et accélèrent son développement... pouvez vous vous expliquer ?
19:57 : Qu'avez vous à dire aux personnes qui pensent que la Russie est "au bord du gouffre économique" ?
24:45 : Que pensez-vous de l'OTAN ?
27:12 : Qu'avez vous à dire à propos du lien entre terrorisme et immigration ?
32:38 : Vous écrivez : "Au moment où les dirigeants de washington n'ont d'autres choix que le crash du dollard ou de l'extension de leurs guerres". Quelles sont les prémices d'un conflit majeur en Europe ?
37:48 : Et Donald Trump dans tout ça ?
40:35 : Que pouvez vous dire à propos de ce qui se passe au Venezuela ?
43:46 : La france doit-elle se désolidariser le la puissance Etat-Unienne ?