Gabriele Adinolfi s'entretient sur des sujets aussi divers que l'Europe, l'instrumentalisation des islamistes et des populistes, les avancées de la gouvernance mondiale, ou l'arraisonnement des peuples et des nations par la finance mondiale.
Ils nous expose ses analyses sur l'actualité du coup d'état mondial permanent des oligarchies crypto-mafieuses qui veulent mettre le monde en coupe réglée en abattant systématiquement tout adversaire géopolitique et civilisationnel, qui veulent voir les nations d'Europe à genoux et ses peuples en esclavage.
Son but est de proposer des pistes à suivre qui permettraient de sortir des ornières et des logiques sclérosées afin de pouvoir agir sur le réel autrement qu'en imprécations stériles et narcissiques.
Une série de conférence pour comprendre les logiques ayant présidées à la construction européenne.
Les deux premières séances sont consacrées à l'étude des débuts de l’intégration européenne (années 1920) à la Deuxième Guerre mondiale jusqu'à l'intégration sous le contrôle du Reich et des plans américains pour une unification de l’Europe.
Les deux dernières séances se concentrent sur le destin européen après la Deuxième Guerre mondiale, soit une première phase préparatoire surtout franco-américaine (mai 1945-1949) suivie par une deuxième phase pendant laquelle la France oscille entre le marché européen ouvert aux États-Unis et le cartel européen (années 1950).
Cycle de conférences données dans le cadre d'une "Université pour tous" à la médiathèque Louis Aragon de Bagneux (92).
La chute de l’empire Soviétique en 1989 aura marqué le début des analyses péremptoires sous forme d’épitaphes autour de "la chute imminente d’un régime communiste agonisant". Mais même l’observateur le plus tenace finit par se demander : "Et Cuba, alors, ça vient ? Qu’est-ce qui se passe à Cuba ?". Bonne question. Car, à Cuba, il s’en passe des choses justement.
La Révolution Cubaine de 1959 serait donc au bout du rouleau, épuisée, carrément démodée. Dire que Cuba a vécu, depuis la disparition du bloc soviétique et de -quasi- tous ses marchés commerciaux, une grave crise économique est pour le moins un euphémisme. Car le choc subi par Cuba depuis 1989 est d’une ampleur telle que tout autre pays, soumis à des conditions similaires, se serait vu littéralement emporté par la tourmente.
Mais il s’agit de Cuba. Inflexible devant les agressions et les menaces permanentes de son puissant voisin, et avec une tranquillité qui frise l’outrecuidance, Cuba réagit à la situation en lançant, non pas une, mais plusieurs révolutions dans la Révolution : révolution économique, révolution industrielle, révolution agricole.
A contre-courant de la pensée unique, Cuba en digne héritière de Bolivar et Marti, délivre aux autres pays du tiers-monde, et donc aux pays occidentaux, une véritable leçon de résistance et de savoir-faire, un magistral cours de marxisme léninisme appliqué et d’alter-mondialisation pratique.
Si Cuba n’est pas un modèle, il n’en demeure pas moins qu’elle représente une sacrée exception. En effet, braves gens, dans cet océan de tumultes, d’incertitudes et d’injustices qu’est devenu le Nouvel Ordre Mondial, Cuba est une île.
La Chine n'est pas celle que vous croyez ni celle qu'on nous présente le plus souvent sans contrastes, soit dans l'admiration de son exceptionnelle réussite économique, soit dans l'indignation de son régime politique et de ses excès.
La Chine est certes redevenue une grande puissance et ses performances économiques sont hors normes. Mais la Chine a deux faces, selon sa théorie du yin et du yang, l'envers et l'endroit.
Les enjeux sont colossaux et la tâche loin d'être achevée :une population gigantesque encore pour partie sous-développée, des systèmes d'éducation et de santé désuets, une transition politique incertaine, sans compter la bulle immobilière et l'emprise tenace de la corruption.
C'est à ce travail prométhéen que seront confrontés les dirigeants chinois qui seront cooptés lors du XVIIIe Congrès en octobre 2012.
Loin de la menace qu'on agite sous nos yeux, la Chine est d'abord un défi : pour elle-même et les problèmes qu'elle doit absolument surmonter pour se perpétuer, pour l'Occident qui doit apprendre à partager son leadership, pour le monde entier qui doit intégrer la Chine et la sortir définitivement de son isolement millénaire.
L'un des arguments les plus invoqués pour justifier le "machin" européen est la nécessité de former un "grand ensemble" qui ferait contrepoids aux locomotives de la mondialisation que sont les Etats-Unis ou la Chine.
Gilles Ardinat, en s'appuyant sur plusieurs exemples historiques récents ou actuels (le Japon pendant la 2e Guerre Mondiale, le conflit Israëlo-Arabe ou le poids du Qatar sur la scène internationale), nous montre que la taille n'est qu'un élément de la puissance parmis d'autres, et qu'il n'est en aucun cas un critère nécessaire pour qu'une entité politique joue un rôle important dans le concert des nations.