Où est donc bien passée la feuille de route géopolitique de l'Union Européenne ? Alors que le monde bouge et que les grandes puissances s'imposent, notre continent semble perdre pied.
Au Mali, alors que la France vient de payer le lourd tribut de 13 soldats de la force Barkhane morts au combat, les renforts internationaux sont aux abonnés absents. L'OTAN, jugée par Emmanuel Macron en "état de mort cérébrale", marche à deux vitesses, affublée d'une Turquie qui ne respecte que ses intérêts et ceux de ses alliés plus ou moins avoués.
Les défaites diplomatiques au Proche et Moyen Orient s'enchaînent pour l'UE et particulièrement la France qui naguère avait une véritable influence sur ces zones. A mesure que Paris est évacuée, d'autres puissances prennent pied. La Russie s'est imposée en Syrie et la Chine est déjà sur place pour tirer profit de la reconstruction. Le conflit contre les djihadistes se solde à nouveau par une démonstration criante du manque de clairvoyance des Européens alors même que le terrorisme frappe également sur leur sol.
L'Europe va-t-elle enfin se réveiller, défendre ses intérêts et renouer avec la "realpolitik", ou va-t-elle s'évanouir dans le nouvel ordre mondial ?
Émission "Le Samedi Politique", animée par Elise Blaise.
J'aime mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Raymond Aron. On ne sait plus avec certitude qui a lancé cette boutade, mais elle résume bien l'état d'esprit majoritaire de notre intelligentsia, durant une bonne partie de la Guerre froide - et jusqu'aux lendemains des événements de Mai 68. La rigueur des analyses de ce philosophe de formation ; l'étendue de ses compétences, qui allaient de la sociologie à l'économie en passant par la géostratégie ont contribué, paradoxalement, à isoler Raymond Aron de la scène intellectuelle française. Aux emballements des idéologies, il avait le tort d'opposer le poids des faits. Son impressionnante production éditoriale, si elle était consacrée à analyser l'actualité, reposait pourtant sur une véritable épistémologie des sciences historiques. Et lorsque se produisit "l'effet Soljenitsyne" au milieu des années 70, Raymond Aron fut soudain consacré comme celui qui avait eu raison d'avoir raison…
Certes, il n'y a pas "d'aronisme", comme il y eut un existentialisme. Mais si Aron a renoncé à construire un système global d'interprétation, il y a une méthode, un état d'esprit, un appareil conceptuel aroniens. Désignant le lieu d'un libéralisme renouvelé en profondeur, ils peuvent être mobilisés pour penser notre réalité contemporaine. C'est ce à quoi s'attache cette série d'émissions.
Émission "Savoirs", animée par Brice Couturier.
Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique d'octobre 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
1. Cercle Aristote :
- 00'00 : actualité éditoriale
PARTIE 2
2. Questions nationales :
- 0'00'00 : l'Islam, fausse plémique, vrai problème ?
- 0'20'55 : l'insécurité en France
- 0'27'10 : un Z qui veut dire Zemmour
- 0'34'20 : Sylviane Agacinski censurée
- 0'39'40 : François Asselineau/Charles Gave, le débat
3. Economie :
- 0'44'50 : PSA, EDF...
- 0'50'05 : la réforme de l'Assurance Chômage
- 0'57'55 : les nouvelles routes de la drogue
- 1'05'40 : Somme, tombes de poilus à vendre
- 1'07'30 : comment créer un internet français ?
PARTIE 3
4. Questions internationales :
- 0'00'00 : UE, le Brexit... et le reste !
- 0'29'10 : tensions sociales à l'échelle mondiale
- 0'38'30 : conflit Syrie/Turquie, la situation Kurde
- 0'49'40 : Israël, la chute de Bibi
- 0'53'55 : USA, Trump, l'impossible impeachment ?
PARTIE 4
5. Doctrine :
- 0'00'00 : quelle place pour la littérature aujourd'hui ?
- 0'12'55 : Joker, de Todd Phillips
- 0'28'30 : hommage à Vladimir Boukovski
Qui dirige désormais Cosa Nostra ? Pourquoi les prisons françaises sont-elles devenues des passoires ? Où trouve-t-on la cocaïne la plus pure ? Existe-t-il vraiment un lien entre l'afflux de migrants en Europe et la criminalité ?
Xavier Raufer nous fait part de son travail de ciminologue qui s'intéresse désormais à une activité mondialisée. En utilisant les données les plus récentes, il révèle l'autre face de la mondialisation, où les tueries de masse s'exportent des États-Unis au reste de la planète, et où l'Afghanistan est devenu un immense champ de pavot.
Chiffres à l'appui, il revient ainsi sur les faits divers qui font l'actualité, et sur ceux dont on a étrangement peu parlé. Des crimes sexuels en passant par les nouvelles mafias, de la piraterie maritime aux trafics d'êtres humains, rien n'est laissé sans réponse.
Un travail indispensable qui nous donne les clés pour comprendre les débats publics sur la sécurité internationale.
Alors que l'offensive menée par les Etats-Unis d'Amériques se poursuit encore en Irak, il n'est pas trop tôt pour examiner les premières conséquences de la crise que nous sommes en train de traverser, et de revenir sur les origines du conflit en cours.
L'Organisation des Nations-Unies semble donnner à cette agression militaire l'apparence de la légalité internationale au nom du dogme des droits de l'homme, idéologie qu'il est important de déconstruire. Car cette nouvelle religion conquérante est à rapprocher de la guerre du Bien contre le Mal qu'a entrepris de mener l'Amérique aux pays qui auraient des intérêts contraires aux siens.
Ce fait idéologique et politique, peut-être le plus important de ces vingt dernières années, est ici analysé et réfuté par Alain de Benoist et Jacques Vergès.
Émission du "Libre journal de Chantal Dupont", animée par Patrick Peillon.
Quelle est la doctrine de politique étrangère de la Russie ? Voit-on se profiler une nouvelle guerre froide à l'horizon ? Qui est Vladimir Poutine ?
C'est en compagnie du spécialiste de la civilisation russe Jean-Robert Raviot que l'on revient sur les métamorphoses de la Russie depuis l'effondrement de l'URSS et son retour sur le devant de la scène internationale.
Émission "Cartes sur Table", animée par Vartan Kaprielian.
Robert Steuckers, figure de la scène métapolitique européenne, originaire de Bruxelles et membre historique du GRECE, a passé sa vie à explorer en profondeur la géopolitique et ses retombées dans les pays européens.
Son souci majeur est de dégager les peuples d'Eurasie de la tutelle américaine et de voir advenir une Europe unie, débarrassée des inimitiés du passé.
Le "nationalisme européen" sera-t-il l'avenir d'un continent indépendant et uni politiquement pour faire face aux défis du XXIe siècle ?
Émission du "Libre Journal des Européens", animée par Thomas Ferrier.
Depuis la disparition de l'URSS en 1991, la Russie s'efforce de reconstruire une doctrine de politique étrangère marquée par l'affirmation de l'indépendance stratégique et le retour d'une forte volonté de puissance.
Mais la vision du monde qui anime les dirigeants russes s'oppose à celle qui a pris corps en Occident et la nouvelle guerre froide, plus que le prolongement de l'ancienne, est une autre forme d'antagonisme entre la Russie et l'Occident dans un monde désormais globalisé.
Comment la Russie redéfinit-elle les limites géographiques de sa souveraineté ? Comment son retour sur la scène moyen-orientale se manifeste-t-il ? Par quels moyens affirme-t-elle sa puissance dans le cyberespace ? Sous quelles formes le soit power russe se déploie-t-il ?