La haine de Mai 68 est devenue un thème à la mode. Quelles en sont les origines ? Quarante ans après, Mai 68 mérite-t-il de tels réquisitoires ? Faut-il y voir une simple "rhétorique réactionnaire" ?
Serge Audier analyse notamment les profondes mutations du monde intellectuel, marqué par une contre-offensive libérale et conservatrice, une réaffirmation de l' "humanisme" et un retour au mythe républicain.
Marcel Gauchet vient de publier "L’Avènement de la démocratie : Tome 3 - A l’épreuve des totalitarismes, 1914-1974".
Il est ici interrogé par Jean-Pierre Le Goff, René Rodriguez et Julien Barroche sur son interprétation de l'histoire des totalitarismes et sur les concepts utilisés dans sa lecture de ces phénomènes.
Philippe Raynaud rappelle d'abord les rapports entre Satre et Aron pour ensuite présenter la grande critique formulée par Aron à l'encontre de la philosophie de Sartre.
C'est en partant d'une analyse de la "Critique de la Raison dialectique" qu'Aron interprète la philosophie de l'histoire et la politique de Sartre, pour en dégager les erreurs ou les postulats injustifiés qui amènent Sartre à devenir apôtre de la violence.
La conférence est prononcée dans le cadre du colloque "Raymond Aron : genèse et actualité d’une pensée politique."
Serge Audier présente les différents courants néolibéraux depuis les années 1930 et le fameux colloque Lippmann.
Après le karch de Wall Street, des révisions ou des réaffirmations du libéralisme ont été proposées pour sauver cette doctrine.
Depuis, de nombreuses mouvances existent et sont souvent mal différenciées les unes des autres : conservatisme, néo-conservatisme, libertarianisme, etc.
C'est le mérite de Serge Audier que d'introduire de la nuance au sein de ce qui est aujourd'hui perçu -à tort- comme un mouvement unitaire : le néolibéralisme.
Serge Audier tente un essai d'interprétation du positionnement politique de Raymond Aron, en se basant moins sur ses textes théoriques que sur ses prises de position sur les sujets d'actualité.
Dans un la deuxième partie de la conférence, Serge Audier montre que l'étude par Raymond Aron de la critique du gauchisme envers le capitalisme d'alors (1969) lui feront écrire qu'un renouvellement possible du libéralisme y est envisageable en son sein, au travers des attaques anti-hiérachique et auto-gestionnaire notamment.
Une vision quelque peu différente et plus nuancée que celle du Raymond Aron "anti-68" qui nous est traditionnellement présentée.