La présente réflexion s'arrête sur l'une des questions les plus délicates et les plus controversées de la pensée de Rousseau : la relation entre religion et politique.
La guerre, l’apostasie, l’athéisme et surtout la "religion civile" sont étudiés, avec la volonté de ne pas présenter une interprétation univoque ou consensuelle de cet élément clé de la théologie politique de Rousseau. Il s’agit plutôt de montrer à quel point cette construction conceptuelle originale et singulière suscite des discussions et des compréhensions contradictoires.
Bernard Stiegler développe l’idée que nous sommes entrés dans l’époque de l’hypercontrôle, rendue possible par les technologies numériques, les systèmes de big data, de traces et autres automatismes, omniprésents dans les développements et applications technologiques "hyperindustriels".
Dispositifs qui nous suivent autant qu’ils nous guident dans nos comportements, et qui constituent selon lui un processus de désintégration sociale.
Selon un fil historique et conceptuel, nous serons amenés à comprendre les éléments du contrôle et de la surveillance : tels qu’ils ont été pensés et utilisés depuis William Burroughs, l’écrivain américain chez qui Gilles Deleuze avait trouvé la récurrence du terme de contrôle, et à partir duquel il conceptualisa la formule de "société de contrôle", cela en passant par les écrits de Foucault et sa description des dispositifs de surveillance. Bernard Stiegler décrira les "sociétés de l’hypercontrôle" et l’automatisation généralisée, tout en posant le défi d’un "art de l’hypercontrôle" comme thérapeutique, ou "pharmacologie positive".
Une conférence-débat qui revient sur la signification des termes athéisme et agnosticisme et des enjeux qui y sont associés aujourd'hui, notamment en ce qui concerne la critique du "dieux-superstition" et du "dieu-métaphysique".
Le débat est organisé par l’Association Belge des Athées et la Maison de la Laïcité de Bruxelles.
La classe dirigeante française actuellement au pouvoir incarne jusqu'à la caricature les (anti)valeurs historiques de la bourgeoisie.
Du Cercle Proudhon à Egalité&Réconciliation, le génie français à toujours combattu de front cette coterie de la médiocrité.
À nous de poursuivre la lutte en ayant une bonne intelligence des rapports de forces en présences, et un sens des priorités.
Avec son ouvrage "Etats de choc - Bêtise et savoir au XXIème siècle", Bernard Stiegler poursuit son oeuvre philosophique, s'efforçant de penser les aspects et enjeux des mutations actuelles portées par l'évolution technologique.
Il part d'un constat : la brutale accélération de la mutation, dont les signes autour de nous sont nombreux - crises financières, perte de souveraineté des Etats endettés, perte de crédibilité politique, crise de l'éducation, ... Avec l'autonomie des Etats est attaquée l'autonomie du sujet. La raison est sapée par la rationalisation à outrance. Les esprits sont prolétarisés.
Comment alors combattre la bêtise qui reprend ses droits ?
Comme on sait, la langue grecque ne disposait que d’un seul mot, logos, pour dire le langage et la raison. C’est, en un sens, une fâcheuse ambiguïté et, en un autre sens, une heureuse coïncidence.
Nous voudrions montrer ce que perd la faculté de penser "rationnellement" à être envisagée séparément de l’aptitude à parler, dans sa double dimension : parler de (quelque chose) et parler à (quelqu’un). Sans l’assise du langage, la raison déraisonne.
Nous tenterons de le montrer sur deux exemples : d’un côté l’argument idéaliste est irréfutable, mais il implique la perte de tout rapport au monde, lequel est donné immédiatement par la structure prédicative du langage ; d’un autre côté, l’argument réduisant à néant l’identité du moi est tout aussi irréfutable, mais il implique la perte de tout rapport à soi, lequel est donné immédiatement par le "je" et la structure indicative du langage.
Inversement, nous nous efforcerons de suggérer ce que, positivement, "la" raison doit au langage, en particulier ce que ses deux principes constitutifs les plus généraux, le principe de contradiction et celui de raison suffisante, doivent à la structure du langage humain.
Pour Jean Bricmont, la vision scientifique du monde s'est développée en opposition à la religion et à ses dogmes, et continue à s'opposer aux diverses "penseés magiques" d'aujourd'hui (psychanalyse, homéopathie, etc).
C'est donc une défense de la rationnalité scientifique que nous propose Jean Bricmont, dans le sillage de Hume, contre toutes les illusions possibles des croyances.