Il faut interpréter les épisodes révolutionnaires comme des actes marquant l'avènement, dans le domaine du politique, de l'autoréférence comme norme : la transcendance est rabattue dans l'immanence.
Conférence donnée au colloque "Esprit révolutionnaire et foi chrétienne" à la Faculté libre de théologie réformée d'Aix-en-Provence, les 7, 8 et 9 octobre 1988.
A l'ère du triomphe de la science, que reste-t-il de la croyance religieuse ? Plus encore, que signifie « être croyant » dans une société postmoderne, où l'idée de vérité objective et universelle, ainsi que les justifications métaphysiques traditionnelles, sont mises en doute ? Entre prétention à la vérité et valeur spirituelle, lumière de la raison et chaleur du sentiment, la croyance apparaît sans cesse tiraillée entre une exigence de fondement, le renoncement et le doute. Si le croyant n'est pas nécessairement une « honte pour la rationalité », les deux invités se demanderont « pourquoi croire ? » et interrogeront la rationalité et la légitimité de la croyance.