Le multiculturalisme serait l’alpha et l’oméga de la démocratie, le seul visage possible de la modernité. Mais comment en sommes nous arrivés là ? Comment des intellectuels ont imposé à la France et aux nations occidentales la notion d’ "identités particulières", et comment lui ont-ils retiré celle d’ "identité commune" ? Qu’est-ce qui se cache derrière le culte de la diversité ?
Pour Mathieu Bock-Côté, mai 1968 marque le début d’une révolution inventée par une gauche métamorphosée. Constatant l’effondrement du marxisme, elle a inventé l’égalitarisme identitaire. Critique de l’Occident, déconstruction des traditions, invention de l’antiracisme, telles ont été les étapes d’un redoutable projet : la confiscation de la démocratie par une minorité.
Mathieu Bock-Côté nous propose le décryptage lucide et sévère d’un autoritarisme qui ne dit pas son nom.
Anarchiste et chrétien ? Une équation impossible ? Habitués aux clichés tardifs du type "ni Dieu ni maître", nous avons oublié que l'anarchisme, comme le premier socialisme d'ailleurs, doit au christianisme plus qu'à n'importe quelle autre doctrine ou philosophie.
Jacques de Guillebon nous plonge ici dans les eaux profondes de l'insoumission à l'ordre des hommes.
Fleuve souterrain aux détours sinueux, l'anarchisme chrétien irrigue depuis deux siècles la vie politique et intellectuelle du monde. Loin du "catéchisme révolutionnaire" de Netchaïev, des bombes de Ravachol et des cavalcades de Makhno, tantôt orthodoxe et tantôt hérétique, cette anarchie religieuse fonde la pensée de la non-violence, inspire les arts modernes, engendre la critique conjuguée de l'État et du libéralisme. Les anarchistes chrétiens furent les premiers à s'élever contre un monde rapace livré à la technique.
Pour eux, l' "ordre sans le pouvoir" est le dernier mot temporel des enfants de Dieu.
Désormais, deux France s'ignorent et se font face : la France des métropoles, brillante vitrine de la mondialisation heureuse, où cohabitent cadres et immigrés, et la France périphérique des petites et moyennes villes, des zones rurales éloignées des bassins d'emplois les plus dynamiques.
De cette dernière, qui concentre 60 % de la population française, personne ne parle jamais. Laissée pour compte, volontiers méprisée, cette France-là est désormais associée à la précarité sociale et au vote Front National.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi a-t-on sacrifié les classes populaires sur l'autel d'une mondialisation volontiers communautariste et inégalitaire, aux antipodes des valeurs dont se réclame la classe politique ? Comment cette France populaire peut-elle changer la donne, et regagner la place qui est la sienne, la première ?
Christophe Guilluy dresse un diagnostic sans complaisance de notre pays, et esquisse les contours d'une contre-société à venir...
Le modèle d’assimilation français a-t-il encore un avenir ? Michèle Tribalat et Yves-Marie Laulan répondent ici par la négative.
Il leur importe tout d’abord de démêler le vrai du faux dans les chiffres qui circulent sur l’immigration étrangère, et ensuite d'examiner en quoi l’islam change la donne.
Le refus, de la part des classes moyennes, du modèle multiculturaliste préconisé par l’UE semble acté.
Tout au long de son histoire, la France a pris part à de nombreux conflits qui ont façonné son destin.
Quels sont-ils ? Et quels rôles ont-ils joué dans l'émergence, le déclin ou le sursaut de la conscience nationale ?
De la guerre de Cent Ans à la guerre d'Algérie, Jean Sévillia nous amène à réfléchir à notre histoire dans sa dimension conflictuelle fondatrice.
Armes de destruction massive, pollution, extinction démographique : tout ce qui menace l’homme en tant qu’espèce vivante ne fait plus de doute. Mais il existe des facteurs qui viennent de l’homme lui-même, visant à saper son humanité propre. Ces facteurs ont beau être plus difficiles à saisir, c’est eux que Rémi Brague tâche de repérer à travers une analyse fulgurante et radicale de l’idée d’humanisme.
Car il ne s’agit plus de savoir comment nous pouvons promouvoir la valeur homme et ce qui est humain, en luttant contre toutes les figures de l’inhumain. Il s’agit désormais de savoir s’il faut vraiment promouvoir un tel humanisme. C’est l’humanisme lui-même qui est mis à mal.
Nous ne pouvons plus nous bercer d’illusions. Il est facile de prêcher un humanisme réduit aux règles du vivre-ensemble, mais comment le fonder ? La pensée moderne est à court d’arguments pour justifier l’existence même des hommes. Est-ce une façon de dire que le projet athée des temps modernes a échoué ?
Profitant de ses longues et diverses expériences africaines, l'historien Bernard Lugan nous présente sa somme sur l'histoire du continent Africain.
Un travail de synthèse ambitieux et salutaire, à l'heure des raccourcis journalistiques et des commentaires politiques à l'emporte-pièce.
Emission "Le Grand Témoin".