La "démocratie représentative", c’est-à-dire l’État capitaliste parlementaire bourgeois, n’a plus de légitimité chez une part grandissante des gens, d’où un engouement toujours plus fort des déçus pour un mot d’ordre, celui de "démocratie directe".
Si la "démocratie directe" peut être effectivement une étape vers une critique émancipatrice des hiérarchies et de l’État, et témoigne assez souvent d’une authentique volonté d’égalité réelle, on peut cependant se demander si elle est réellement anti-étatiste, libertaire et anti-capitaliste.
Est-elle vraiment l’unique moyen d’organisation d’une lutte ? Est-elle seulement un bon moyen de lutte ? Est-elle un horizon souhaitable ?
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Si la liberté de croyance a fait d'indéniables progrès dans les pays occidentaux, il n'empêche que le climat actuel de rectitude politique favorise plutôt, sous prétexte de tolérance et d'ouverture d'esprit, le respect aveugle de toute croyance religieuse.
Et si les témoignages d'expérience religieuse ou de cheminement spirituel abondent, on ne donne à peu près jamais la parole aux athées, agnostiques et incroyants.
C'est ce qui motive Normand Baillargeon à "sortir du placard" pour affirmer haut et fort qu'on peut être heureux sans nécessairement s'appuyer sur une foi religieuse, qu'on peut être heureux sans Dieu.
Émission "Trous Noirs".
Alors que les luttes sociales reprennent de plus belle (Nuit Debout, lutte contre la loi travail), le militant Léon de Mattis nous en propose une interprétation en lien avec des mouvements passés (Mai 68, mouvement des chômeurs de 1998, mouvement anti-CPE de 2006, mouvement anti-réforme des retraites de 2010), complétée d'une analyse des changements structurels du capitalisme depuis 40 ans et ses effets sur "l’identité ouvrière".
Dans une deuxième partie, la communisation comme théorie et comme pratique nous est présentée en tant qu'actualisation de la pensée révolutionnaire, avec un exposé des "mesures communistes".
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Pierre Dardot, philosophe, et Christian Laval, sociologue, publient un livre dans lequel ils retracent les fondements et le parcours du néolibéralisme dans l’histoire des idées.
Car le néolibéralisme n’est pas une simple doctrine mais la théorisation de l’état actuel de notre société marchande qui est en train de transformer l’homme en une sorte de machine à chercher à s’enrichir avec la complicité des acteurs eux-mêmes.
C’est un domaine de réflexion essentiel à la compréhension de la dérive de notre société et à l’élaboration d’un autre système plus à même d’apporter le bonheur à l’humanité, système alternatif qui reste à découvrir.
Une émission menée par Bernard Graber et Silvia Goodenough de l'Union rationaliste.
Pierre Thiesset, après une présentation rapide des éditions "Le Pas de Coté", nous introduit les deux derniers titres du catalogue :
- le livre Vivre la simplicité volontaire qui présente une cinquantaine de parcours singuliers de déclassés volontaires nous expliquant les raisons de leurs choix, la manière dont ils vivent, les liens qu’ils tissent et leurs rapports aux autres, à la nature et aux savoir-faire
- l’engagement révolutionnaire de Tolstoï que l'on peut lire dans L’Esclavage moderne, essai anarchiste majeur de l’écrivain russe, œuvre puissante et digne de La Désobéissance civile de Henry David Thoreau ou du Discours de la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie
Émission "Offensive Sonore", animée par Patrick Marcolini.
C'est en compagnie de Floréal Romero, auteur de Murray Bookchin, pour une écologie sociale et radicale (Le passager clandestin, 2014) que nous partons à la découverte des thèses de Murray Bookchin en faveur d’une écologie libertaire, anti-capitaliste, anti-réactionnaire.
La discussion permet d'en constater les forces (écologie considérant qu’il y a des racines sociales aux problèmes environnementaux, critique du capitalisme et de l’Etat, techno-critique sans être techno-réactionnaire, écologie anti-réactionnaires) et les faiblesses (une critique insuffisante du capitalisme comme système du travail et de la valeur, un "municipalisme libertaire" potentiellement récupérable par des logiques politiciennes et sans danger du point de vue de l’État s'il n'est pas un minimum antagonique avec celui-ci).
Enfin, l'émission se termine par une analyse critique de l’altercapitalisme écolo-citoyenniste (Podemos, écolo-démocratisme, décroissance) et ses pratiques (permaculture, jardins partagés, villes en transition).
Emission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Vous êtes accro à la salle de sport ? Vous ne comptez plus les moutons mais vos calories pour vous endormir ? Vous vous sentez coupable de ne pas être suffisamment heureux, et ce malgré tous vos efforts ? Alors vous souffrez sûrement du syndrome du bien-être. Tel est le diagnostic établi par Carl Cederström et André Spicer.
Ils montrent dans leurs travaux comment la recherche du bien-être optimal, loin de produire les effets bénéfiques vantés tous azimuts, provoque un sentiment de mal-être et participe du repli sur soi. Ils analysent de multiples cas symptomatiques, comme ceux des fanatiques de la santé en quête du régime alimentaire idéal, des employés qui débutent leur journée par un footing ou par une séance de fitness, des adeptes du quantified self qui mesurent – gadgets et applis à l'appui – chacun de leurs faits et gestes, y compris les plus intimes...
Dans ce monde inquiétant, la bonne santé devient un impératif moral, le désir de transformation de soi remplace la volonté de changement social, la culpabilisation des récalcitrants est un des grands axes des politiques publiques, et la pensée positive empêche tout véritable discours critique d'exister.
Résolument à contre-courant, Carl Cederström et André Spicer démontent avec une grande lucidité les fondements du culte du corps et de cette quête désespérée du bien-être et de la santé parfaite.
Une conférence initialement prononcée à la Librairie Quilombo.
Cette émission nous présente deux ouvrages des Giménologues en compagnie de Myrtille Gonzalbo : Les Fils de la Nuit. Souvenirs de la guerre d'Espagne (Libertalia, 2016) et A Zaragoza o al charco ! Aragon 36-38, récits de protagonistes libertaires (L'insomniaque, 2016).
L'émission débute avec un extrait du feuilleton radiophonique mettant en scène le récit d'Antoine Gimenez, milicien libertaire.
Enfin, un débat autour de ladite "violence révolutionnaire" vient clore la discussion.
Emission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.