Révolution et contre-révolution en Russie en 1917. Avec Alexandre Skirda sur Radio Libertaire.


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2017

Un siècle après, Alexandre Skirda nous fait une brève histoire des révolutions russes de 1917 : révolution prolétarienne de Février, contre-révolution bourgeoise de Mars-Juin 1917, coup d'État pseudo-révolutionnaire du parti bolchévique en Octobre 1917 et contre-révolution bolchévique qui s'ensuit.
Car la révolution des ouvriers et des soldats de Février 1917 et ses conquêtes (libertés démocratiques, suffrage universel, amnistie politique, abolition de la peine de mort, journée de 8 heures de travail) s'oppose d'emblée à la prise du pouvoir par le parti bolchévique en Octobre 1917 (s'achevant avec une dissolution arbitraire de l'Assemblée constituante en Janvier 1917), avec entre-deux une révolte anti-guerre en Juillet 1917 et une tentative de coup d'Etat du général Kornilov en Septembre 1917 conduisant à une libération des bolcheviks détenus depuis Juillet.
Alexandre Skirda nous livre également une histoire de longue durée des révolutions russes de 1917, en rappelant l'existence d'une tradition d'auto-organisation des vetché (assemblées traditionnelles), mais surtout d'une terrible dictature du tsarisme à partir du XVIème siècle, avec son système de servage généralisé créant une classe de serfs et une classe de seigneurs.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

Une histoire des résistances au travail et de l'anti-travail. Avec Bruno Astarian sur Radio Libertaire.


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2016

Cette émission vise à faire l'histoire des résistances au travail, de "l'anti-travail" et des restructurations du procès de travail depuis les débuts de l'industrialisation.
Après avoir rappelé l'histoire de l’émergence du travail comme forme d'activité spécifiquement capitaliste,
Bruno Astarian revient longuement sur l'interprétation du luddisme comme moment de formation du mouvement ouvrier et sur les résistances au travail des ouvriers qualifiés au sein du syndicalisme de métier étasunien ou "révolutionnaire" français (Pouget) au tournant des 19ème-20ème siècles.
C'est ensuite sur les efforts des ingénieurs et des capitalistes destinés à contrer cette résistance au travail aux moyens du taylorisme (chronométrage, spécialisation, déqualification) et du fordisme (travail à la chaîne) que nous sommes invités à réfléchir.
Enfin, la dernière séquence de l'émission est consacrée au post-fordisme, procès de restructuration d'un capitalisme en crise, et aux mouvements actuels de résistance au travail au Bengladesh et en Chine. Les conditions d'une révolution mondiale anti-travail sont-elles enfin réunies ?

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

"Zomia ou l'art de ne pas être gouverné", de James C. Scott. Avec Silvia Pérez-Vitoria et Sylvie Poignant sur Radio Libertaire.


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07.11.2016

James C. Scott est professeur d'anthropologie à l'université de Yale aux États-Unis. Son livre Zomia ou l'art de ne pas être gouverné parle d'une zone d'insoumission dans une immense région montagneuse d'Asie du Sud-Est, où se sont réfugiés environ 100 millions de personnes qui échappent à la tutelle des États des plaines - tutelle synonyme de travail forcé, d'impôt et de conscription. Leurs modèles politiques d'auto-organisation sont une véritable alternative aux gouvernements, qui les traitent de "barbares", bien évidemment opposés à la "civilisation" qu'ils incarnent.
Cet ouvrage, véritable somme sur le sujet, est évoqué par Silvia Perez-Vitoria et Sylvie Poignant.

Pour une critique émancipatrice de la PMA. Avec Aude Vidal sur Radio Libertaire.


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06.02.2015

Fin 2012, la discussion d'un projet de loi qui prévoit l'ouverture du mariage à tous les couples et de la PMA à toutes les femmes divise l'opinion française. Dans la sphère écologiste et critique de la technique également, la question crée des lignes de fracture.
Mais, alors que les arguments en jeu portent sur la nécessité de poser des limites aux possibilités ouvertes par la technoscience et de ne pas lui abandonner la gestion de nos vies, le débat n'est-il pas tombé dans la défense d'un ordre social patriarcal et homophobe ? Et s'il était encore possible de dialoguer, en précisant nos griefs à l'encontre de la PMA ?
C'est un ensemble de techniques qui correspondent à des degrés de médicalisation différents, et dont toutes ne sont pas sujettes à une dérive eugéniste et marchande.
Chez les opposants comme chez les partisans, la confusion est de mise, avec des conséquences regrettables.

Émission "Offensive Sonore".

Le mandat impératif, de la Révolution française à la Commune de Paris. Avec Pierre-Henri Zaidman sur Radio Libertaire.


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12.06.2017

En cette période d'élections et d'appels au "devoir citoyen", on veut nous faire croire que le régime représentatif en place, garant de la continuité de l'État-nation, est le modèle indépassable de la démocratie.
Pourtant, aussi bien dans des périodes historiques révolutionnaires que dans les mouvements sociaux actuels, des propositions de contrôle et de révocabilité des mandatés ressurgissent régulièrement.
Pierre-Henri Zaidman, auteur du livre Le mandat impératif De la révolution française à la Commune de Paris, nous montre la richesse historique de cette tradition de contrôle des représentants politiques.

Le sacrifice des paysans, une catastrophe sociale et anthropologique. Avec Pierre Bitoun sur Radio Libertaire.


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25.09.2017

Depuis 1945, nous avons connu les "Trente glorieuses", suivies des "Quarante Honteuses". Pendant toute cette période, la modernité capitaliste liquide les paysans en avantageant une minorité d'agriculteurs productivistes, voire d' "entrepreneurs agricoles".
Ce "progrès", dont les conséquences sociales, sanitaires, écologiques sont désastreuses, a été cogéré par la FNSEA, l'État, la Politique Agricole Commune européenne (PAC) et les firmes privées maîtres des différentes filières.
Pourtant des résistances se développent, dénonçant les impasses du productivisme et renouant avec les valeurs paysannes de lutte et de solidarité...

Les luttes des femmes des années 68. Avec Christine Delphy sur Radio Libertaire.


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2017

Christine Delphy, sociologue, théoricienne critique de l’oppression et de l’exploitation des femmes, co-fondatrice du Mouvement de Libération des Femmes (MLF) et du Mouvement pour la Liberté de l’Avortement et de la Contraception (MLAC), nous raconte son histoire militante.
C'est d'abord l’histoire du groupe Féminin, Masculin, Avenir renommé ensuite Féminisme, Marxisme, Action, puis l’importance de la non-mixité féministe, la lutte interne avec Antoinette Fouque et les féministes différencialistes, la manifestation du 26 août 1970, ses slogans ("Un homme sur deux est une femme" et "Il y a plus inconnu que le soldat inconnu, sa femme") et sa répression, les différentes tendances du MLF dont celle "lutte-de-classes" d’Eliane Viennot (LCR), l’essor du MLA en 1971 et sa transformation en MLAC – véritable instigateur de la loi de 1974-75 légalisant l’avortement et la contraception –, le Manifeste des 343, les manifestations pour l’avortement libre, l’organisation de l’avortement illégal (qui auparavant faisait des dizaines de milliers de morts chaque année) et surtout l’incroyable transformation subjective de ces milliers de femmes ayant participé aux luttes des femmes des années 1968.
Une histoire à connaître alors que le renouveau actuel des luttes anti-patriarcales puise largement son inspiration dans ce qui a été fait en 1968 et pendant les années qui ont suivies, soit ce que l'on désigne comme la "seconde vague du féminisme".

Une autre histoire des Trente Glorieuses. Avec Céline Pessis et Sezin Topçu sur Radio Libertaire.


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06.12.2013

Comme était doux le temps des "Trente Glorieuses" ! La démocratisation de la voiture et de la viande ! L’électroménager libérant la femme ! La mécanisation agricole éradiquant la famine ! La Troisième Guerre mondiale évitée et la grandeur nationale restaurée grâce à la dissuasion nucléaire ! Etc. Telle est aujourd’hui la vision dominante de cette période d’ "expansion", objet d’une profonde nostalgie passéiste… au risque de l’aveuglement sur les racines de la crise contemporaine.
À rebours d’une histoire consensuelle de la modernisation, Céline Pessis et Sezin Topçu dévoilent l’autre face, noire, du rouleau compresseur de la "modernité" et du "progrès", qui tout à la fois créa et rendit invisibles ses victimes : les irradiés des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie, les ouvriers de l’amiante ou des mines d’uranium contaminés, les rivières irrémédiablement polluées, les cerveaux colonisés par les mots d’ordre de la "croissance" et de la publicité…
Les conséquences sociales et environnementales des prétendues "Trente Glorieuses", de leur mythologie savamment construite par les "modernisateurs" eux-mêmes, de leurs choix technico-économiques et de leurs modes de vie, se révèlent aujourd’hui très lourdes. Il nous faut donc réévaluer la période et faire resurgir la voix des vaincus et des critiques du "progrès" (de l’atome, des pollutions, du productivisme et du consumérisme) antérieures à 1968. L’enjeu est non seulement de démonter les stratégies qui permirent alors de les contourner, mais aussi de les réinscrire dans les combats politiques et écologiques contemporains.

Émission "Offensive Sonore", animée par Patrick Marcolini.