Le temps des émeutes et des manifestations sauvages. Avec Anne Steiner sur Radio Libertaire.


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2020

Alors que les Gilets jaunes ont rappelé à tous ce dont peuple en révolte était capable, Anne Steiner nous propose un voyage au coeur des manifestations et des violences de rue à Paris au début du XXe siècle à partir de son ouvrage Le goût de l'émeute. Manifestations et violences de rue dans Paris et sa banlieue à la "Belle Époque" (L’Échappée, 2012).
L'occasion de revenir sur les définitions de l'émeute et de la manifestation, la façon dont le pouvoir a tenté de les encadrer juridiquement et le constat du retour d'une certaine forme de violence nées des récentes manifestations sauvages en réponse à l'échec du modèle du "mouvement social" et de ses manifestations massives encadrées.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

Panorama de la colonisation française. Avec Alain Ruscio sur Radio Libertaire.


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17.07.2018

L'historien Alain Ruscio a mis en chantier une entreprise titanesque, celle qui vise à la publication d'une encyclopédie exhaustive de la colonisation française.
Alors que plusieurs tomes sont déjà disponibles, c'est l'occasion de revenir sur quelques épisodes marquant de l'histoire coloniale de la France, notamment l'expérience douloureuse de la colonisation et de la décolonisation en Algérie.

Kronstadt 1921 : prolétariat contre dictature communiste. Avec Alexandre Skirda sur Radio Libertaire.


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18.02.2013

Hiver 1919-1921. Après 3 ans et demi le fiasco du pouvoir bolchevik est évident : énorme appareil politico-bureaucratique, soviets enchaînés, police politique (Tchéka) omniprésente, travailleurs asservis et affamés. Après l'éclatement de grèves, notamment à Pétrograd, les marins, ouvriers, soldats de Kronstadt (port de guerre de la Baltique) soutiennent les grévistes, réclament des soviets libres, condamnent le régime policier, les privilèges et les pouvoirs du Part bolchevik.
Début mars, Lénine parle d'un "mouvement petit-bourgeois anarchiste" et Trotsky envoie des détachements d'élite communistes, régiments d'élèves-officiers et sections de la Tchéka à l'assaut de Kronstadt...

Émission "Trous noirs".

Contre la résilience. Avec Thierry Ribault sur Radio Libertaire.


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24.04.2021

Funeste chimère promue au rang de technique thérapeutique face aux désastres en cours et à venir, la résilience érige leurs victimes en cogestionnaires de la dévastation. Ses prescripteurs en appellent même à une catastrophe dont les dégâts nourrissent notre aptitude à les dépasser. C’est pourquoi, désormais, dernier obstacle à l'accommodation intégrale, l' "élément humain" encombre. Tout concourt à le transformer en une matière malléable, capable de "rebondir" à chaque embûche, de faire de sa destruction une source de reconstruction et de son malheur l'origine de son bonheur, l'assujettissant ainsi à sa condition de survivant.
À la fois idéologie de l'adaptation et technologie du consentement à la réalité existante, aussi désastreuse soit-elle, la résilience constitue l'une des nombreuses impostures solutionnistes de notre époque.
La contridution de Thierry Ribault, fruit d'un travail théorique et d'une enquête approfondie menés durant les dix années qui ont suivi l'accident nucléaire de Fukushima, entend prendre part à sa critique.
La résilience est despotique car elle contribue à la falsification du monde en se nourrissant d'une ignorance organisée. Elle prétend faire de la perte une voie vers de nouvelles formes de vie insufflées par la raison catastrophique. Elle relève d'un mode de gouvernement par la peur de la peur, exhortant à faire du malheur un mérite.
Autant d'impasses et de dangers appelant à être, partout et toujours, intraitablement contre la résilience.

Émission "Offensive sonore".

Simone Weil : grève et joie pure. Avec Charles Jacquier sur Radio Libertaire.


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24.06.2016

En mai-juin 1936, une vague de grèves spontanées éclate en France, juste après la victoire électorale du Front populaire. Elle atteint son apogée le 11 juin avec près de deux millions de grévistes dans la plupart des secteurs de l’industrie, mais aussi dans les bureaux et les grands magasins.
La revue syndicaliste La Révolution prolétarienne publie alors, sous pseudonyme, un article devenu célèbre de Simone Weil qui donne tout à la fois une description accablante de la condition ouvrière dans la métallurgie – le secteur le plus en pointe dans le conflit – et un éclairage inégalé sur la nature et le climat de ces grèves en soulignant leur caractère inédit : les occupations d’usines.
Retour croisé sur ces événements et le parcours de Simone Weil avec Charles Jaquier, préfacier du recueil d'articles de Simone Weil Grève et joie pure, datant précisément de cette période.

Émission "Offensive Sonore", animée par Patrick Marcolini.

Anarchie et démocratie radicale, accords et désaccords. Avec Cornelius Castoriadis sur Radio Libertaire.


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30.05.1996

Alors qu'il vient de publier La montée de l'insignifiance, Cornélius Castoriadis prend le temps de détailler les masques utilisés par la société capitaliste pour perpétuer sa domination.
Un travail de démystification et de confrontation au marxisme qui permet également de mesurer les principaux points de convergence -et de divergence- entre l'anarchisme et le projet de démocratie radicale tel que Castoriadis le porte.

Apocalypse now. Avec Renaud Garcia sur Radio Libertaire.


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15.06.2020

L'effondrement serait inéluctable à courte échéance et il faudrait s'y préparer. C'est ce à quoi s'emploie la collapsologie qui, depuis quelques années, draine notamment des écologistes, des décroissants, des défenseurs du climat et des survivalistes tout en ayant une audiance croissante au sein des médias et autres organismes de recherche institutionnels. Pour se faire, il conviendrait de créer une science appliquée et interdisciplinaire de l'effondrement ; s'y préparer psychologiquement afin d'avoir la capacité de ce remettre du choc inéluctable (résilience) ; et de mettre en place un réseau d'initiatives locales préfigurant une survie en petits groupes.
Renaud Garcia vient présenter le thème central de la prochaine livraison de la revue Réfractions qui, après avoir donné la parole à l'un des principaux animateurs de cette nébuleuse (Pablo Servigne), développe un argumentaire résolument critique contre une démarche qui peut conduire au fatalisme en renonçant à la lutte à mener aujourd'hui contre les fauteurs de ce désastre annoncé.
Une réflexion à connaître pour comprendre les collapsologues et les réserves que l'on peut avoir à leur encontre.

Émission "Trous noirs".

Les nouveaux chiens de garde de la post-pensée. Avec Renaud Garcia sur Radio Libertaire.


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08.11.2021

Le "post-modernisme" fait fureur dans certains milieux intellectuels et militants. Sous l'influence des sciences sociales américaines, les "déconstructeurs" s'attachent à rendre visibles sous chaque idée ou comportement les multiples dominations, car dans ce monde où le pouvoir est partout, "personne n'est innocent". L'anthropologue anarchiste David Graeber a dénoncé cette posture, qui ne prend pas en compte les luttes, passées et actuelles, contre l'exploitation et l'aliénation dans la société capitaliste : "on reste dans la perspective que le pouvoir est l'ingrédient de base de toute chose, qu'il n'existe aucune échappatoire à un système totalisant".
Dans ce monde désertique, il n'existe plus de valeurs universelles. Chaque individu peut cumuler plusieurs discriminations (noir, homosexuel, âgé…), que l' "intersectionnalité" est chargée de relier tant bien que mal. Isolé dans la multitude, il doit se bricoler une identité "floue", liée à la façon dont il se perçoit lui-même.
Le camp "décolonial" avec notamment les "indigènes de la République", utilise les concepts de "racisation", "blanchité", "fragilité blanche", et affirme la permanence en chaque blanc de l'être colonial, notion essentialiste. Descartes est à mettre aux oubliettes, car "la maîtrise de la logique est un privilège blanc"...
Dénonçant l'émergence de ces théories, qui séduisent notamment les gauches "radicales", Renaud Garcia, philosophe de tradition anarchiste, avait publié il y a six ans Le désert de la critiqueDéconstruction et politique, qui avait eu un écho important, notamment chez les "déconstructeurs" de tous bords, qui l'ont compris comme une menace.
Constatant la présence grandissante de ces "nouveaux chiens de garde de la post-pensée", l'ouvrage est aujourd'hui disponible en édition de poche, complété par une préface de 60 pages.

Émission "Trous noirs", en compagnie de Freddy Gomez et Nedjib Sidi Moussa.