Y a-t-il une philosophie du management ? Avec Baptiste Rappin sur Radio Courtoisie.


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16.06.2022

Le management serait-il malade ? On pourrait en douter tant les indicateurs de la discipline des sciences de gestion sont au vert pour une discipline dont le développement prend des allures fulgurantes. Nous risquerions-nous à y voir le mécanisme d'une bulle spéculative ?
Si donc la philosophie se porte au chevet du management, ce n'est point pour lui proposer une panacée : ce serait là soigner le management par le management, et finalement conforter ce dernier dans sa positivité sans fin qui consiste à envisager chaque problème sous l'angle de la solution, optimale ou satisfaisante, à lui apporter.
Socrate se disait "atopique", en décalage avec le lieu présent, marquant sa différence avec ses interlocuteurs par son pouvoir de questionner, c'est-à-dire de remettre en cause les évidences sensibles ; Nietzsche le reformulera à la fin du XIXe siècle en usant de la catégorie d' "intempestivité" : car être intempestif, ou inactuel, c’est précisément se détacher des lieux communs qui caractérisent le Zeitgeist. Soigner le management revient ainsi à le sortir de ses réflexes qui le poussent à promouvoir la nouveauté là où de nouveaux "concepts" cachent d'anciennes réalités.

Émission du "Libre Journal de la chrétienté", animée par l'abbé Guillaume de Tanoüarn.

La querelle entre Bernanos et Maurras. Avec Axel Tisserand sur Radio Courtoisie.


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06.10.2022

La querelle entre Maurras et Bernanos ne s'est jamais éteinte, du moins du côté de l'auteur de La Grande Peur des bien-pensants, qui, à partir de 1932, désigna Maurras comme le responsable de tous les maux, après avoir reconnu en lui le maître de sa jeunesse.
Axel Tisserand, qui n'a cessé de les lire depuis son adolescence, et prenant comme matière initiale les poncifs accumulés contre Maurras, revient sur les reproches que Bernanos a adressés à l'auteur de L'Avenir de l'intelligence en montrant que, loin d'être tous mérités, ils témoignent surtout, de la part de Bernanos, de l'irrésistible besoin de justifier sa rupture avec la France, un exil qui, loin d'être uniquement géographique, voire politique, est avant tout existentiel.
Dès lors, pour Bernanos, les faits passent au second plan, comme en témoignent particulièrement ses diatribes brésiliennes durant la Deuxième Guerre mondiale, "ignorant[e]s de la France réelle" (Boutang), mais comme, déjà, le montraient de précédents essais polémiques dans lesquels Maurras est visé de manière quasi obsessionnelle.
Disciple avant tout de Drumont, ayant hérité de lui un déterminisme que Léon Daudet discernait déjà chez l'auteur de La Fin d'un monde, Bernanos, en s'appuyant sur une rhétorique de la honte, du déshonneur et de l'humiliation - son journal de la drôle de guerre s'intitule Les Enfants humiliés -, à l'instar de De Gaulle, oppose comme plus réelle son idée de la France à un peuple qui aurait démérité de son histoire.  

Émission du "Libre Journal de la chrétienté", animée par l'abbé Guillaume de Tanoüarn.

La guerre civile menace-t-elle la France ? Avec Bernard Wicht sur Radio Courtoisie.


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12.11.2021

Depuis la fin du XXe siècle, le capitalisme financier triomphant a vidé les États de leur substance, les empêchant de remplir leur fonction de protection de leurs populations. Dans l'espace laissé vide, une violence anarchique et capillaire s'est engouffrée. N'étant plus canalisée par le monopole étatique, elle se traduit par un continuum de guerres internes se déroulant au sein même des sociétés. Ce n'est plus l’État, mais l'individu qui est dorénavant l'acteur de la guerre.
Bernard Wicht nous emmène ainsi sur les traces de l'autodéfense et de son articulation lorsque le citoyen n'est plus un soldat, mais un simple contribuable ― autrement dit, un "€‰homme nu" coincé entre les dérives de l'État-policier et le pouvoir arbitraire des nouveaux barbares (narco-gangs, groupes armés, terroristes). Il s'efforce ainsi de mettre en évidence les ressorts de cette autodéfense dont dépend aujourd'hui notre destin.

Émission du "Libre Journal de la crise", animée par Laurent Artur du Plessis.

Du nationalisme. Avec Arnaud Guyot-Jeannin sur Radio Courtoisie.


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10.01.2022

Le nationalisme est une idéologie moderne. À l'échelle de l'histoire, il représente un phénomène récent qui trouve son paroxysme dans l'exaltation nationale au moment de la Révolution française. Bien qu'amorcé par la monarchie capétienne, le processus de centralisation s'est effectué au détriment de l'identité des peuples de France.
Historiquement, le nationalisme est d'abord une idéologie de gauche qui s'est progressivement déplacée vers la droite. Mais, elle a toujours été réactive si bien qu'aujourd'hui la gauche (minoritairement) et la droite (majoritairement) s'en réclament. La nation traditionnelle (la terre des pères) qu'il ne faut pas confondre avec la nation moderne (jacobine et assimilationiste) renvoie pourtant parfaitement aux Deux patries décrites par Jean de Viguerie. D'un côté la patrie traditionnelle et enracinée, de l'autre la patrie moderne et révolutionnaire.
Au moment où la mondialisation libérale s'étend un peu partout sur la surface du globe, le nationalisme revient en force. S'il peut opérer des critiques pertinentes à l'égard de la première, ses réponses ne permettent pas de la pousser dans ses derniers retranchements et de proposer une alternative à l'hypermodernité narcissique et hétérophobe du nationalisme révolutionnaire. C'est au nom d'une conception traditionaliste et enracinée qu'Arnaud Guyot-Jeannin s'emploie à critiquer le nationalisme comme individualisme reporté au niveau de la nation. Face au "Right or Wrong, my country", il rappelle la parole prophétique de José Antonio Primo de Rivera : "Le nationalisme, c'est l'égoïsme des peuples".

Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.

Que reste-t-il du sacré ? Avec Alain de Benoist sur Radio Courtoisie.


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08.03.2022

Que reste-t-il du sacré dans un monde désenchanté, arraisonné par la technoscience et dominé par le fétichisme économique ?
C'est à cette question cruciale que deux penseurs ont débattue, forts d'une solide amitié intellectuelle mais ne s'inscrivant pas moins dans deux traditions religieuses antagonistes : l'une plaçant la divinité dans le monde, jusqu'au cœur de la Cité ; l'autre au-dessus du monde, dans la Cité céleste. Ainsi Thomas Molnar, catholique conservateur, se fait-il l'avocat de la foi chrétienne, là où Alain de Benoist va chercher en aval de la tradition chrétienne une sacralité revivifiée.
Immanence ou transcendance, leur dialogue demeure toujours fécond. C’est qu'au-delà des oppositions, tous deux appellent à renouer avec un même sentiment de la vie.

Émission du "Libre Journal de la nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier.

La cession des richesses de la France. Avec Laurent Izard sur Radio Courtoisie.


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07.01.2022

Alcatel, Rhodia, les Chantiers de l'Atlantique, Arcelor et maintenant Alstom : chaque année, la liste des entreprises françaises cédées à des groupes étrangers se rallonge. Le constat de cette dépossession accélérée est d'autant plus douloureux qu'il vaut pour les secteurs d'activité les plus divers : de l'immobilier de prestige parisien racheté par les princes du Golfe aux terres agricoles du centre de la France ciblées par les investisseurs chinois, partout, on fait face au même phénomène.
La France vit désormais au quotidien la cession de ses richesses privées et publiques, tandis que nos dirigeants continuent de déplorer, comme s'il n'y avait pas de lien de cause à effet, les délocalisations toujours plus nombreuses...
L'enquête de Laurent Izard montre l'urgence d'une situation qui conduit, lentement mais sûrement, à la perte de notre indépendance et à l'instabilité sociale. Rien n'est irréversible et une réorientation de nos politiques patrimoniales est possible. Encore faut-il être conscient de la gravité du problème et de ses conséquences pour notre pays.

Émission du "Libre Journal des sciences et des techniques", animée par Paul Deheuvels.

Les fascismes russes, histoire d'un phénomène politique singulier et méconnu. Avec Sylvain Roussillon sur Radio Courtoisie.


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06.11.2021

La Révolution bolchevique de 1917 puis la Guerre civile qui s'en suit jettent des centaines de milliers de ressortissants de l'ancien empire des tsars dans les affres de l'exil. Convaincus pour la plupart que les jours du nouvel état soviétique ne dureront pas, ces Russes que l'on appelle "blancs", par opposition aux "rouges", essaient, tout en survivant péniblement aux contraintes du quotidien, d'organiser des alternatives politiques au communisme. Anarchistes, mencheviks, socialistes-révolutionnaires, libéraux, monarchistes, ils fondent des journaux, des revues et se retrouvent dans des clubs, des cercles, tentant de faire vivre leurs idées au sein de partis confrontés à toutes les difficultés de la vie dans l'émigration.
Parmi ces groupes va naître un courant original, inattendu, fruit de son époque, mais aussi des circonstances très particulières qui ont chassé ces populations hors de Russie : le fascisme. Les fascismes serait-il d'ailleurs plus indiqué d'écrire, car les différents groupes s'en réclamant auront des trajectoires, historiques comme idéologiques, bien différentes les unes des autres. C'est ainsi que, de 1922 à 1945, plusieurs groupes, mouvements et partis russes, réunissant au total plusieurs dizaines de milliers d'adhérents et de sympathisants partout dans le monde, se revendiquent du fascisme, espérant renverser l'Union soviétique par la propagande, les complots ou la force.
En 1945, les survivants, désormais porteurs d'une étiquette politique unanimement réprouvée, sombreront dans un oubli quasi total. Sylvain Roussilon est là pour apporter un éclairage sur une part oubliée de l'histoire de la Russie en exil.

Émission du "Libre Journal de la jeunesse", animée par Pascal Lassalle.

Les racines de l'Europe. Avec Guy Rachet et Dominique Venner sur Radio Courtoisie.


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26.04.2011

Les racines de l'Europe ? Voilà un sujet important et d'actualité. Guy Rachet, avec sa culture, se fondant sur une vaste documentation sérieuse, diversifiée, s'attaque, souvent avec verve et toujours avec courage, à ce débat voire à ce choc des civilisations.
Textes et références à l'appui, il prouve que sur le socle des Celtes, Germains, Slaves, Latins, Hellènes s'est épanouie une civilisation novatrice et libératrice. Il atteste que le Moyen Âge européen n'a jamais été la période obscure et barbare que d'étranges "europhobes" ont professée, qu'il n'y a jamais eu de rupture avec la tradition gréco-romaine, et que, contrairement à l'islam dont le Coran a toujours été aux fondements de l'enseignement, celui des clercs du Moyen Âge était établi avant tout sur la connaissance des auteurs latins dits "profanes".
Guy Rachet met alors en valeur la prodigieuse floraison d'art, de peinture, de sculpture, d'architecture (romane et gothique), de littérature, de philosophie et de science, qui marque cette période. Un ensemble qui fait de l'Europe du Moyen Âge puis de la Renaissance un des joyaux de la civilisation.

Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.