Le tour résolument punitif pris par les politiques pénales lors de la dernière décennie ne relève pas du simple diptyque "crime et châtiment". Il annonce l’instauration d’un nouveau gouvernement de l’insécurité sociale visant à façonner les conduites des hommes et des femmes pris dans les turbulences de la dérégulation économique et de la reconversion de l’aide sociale en tremplin vers l’emploi précaire. Au sein de ce dispositif "libéral-sécuritaire", la police et la prison retrouvent leur rôle d’origine : plier les populations indociles à l’ordre économique et moral émergent.
C’est aux États-Unis qu’a été inventée cette nouvelle politique de la précarité, dans le sillage de la réaction sociale et raciale aux mouvements progressistes des années 1960 qui sera le creuset de la révolution néolibérale. Cet exposé démontre comment, à l’ère du travail éclaté et discontinu, la régulation des classes populaires ne passe plus par le seul bras, maternel et serviable, de l’État social mais implique aussi celui, viril et sévère, de l’État pénal.
S'il est un bien une thématique utilisée par le pouvoir pour masquer ses défaites depuis 30ans, il s'agit de l' "antiracisme".
Après le "tournant de la rigueur" du Parti Socialiste en 1983, un "antiracisme institutionnel" c'est progressivement mis en place et a eut pour effet de dresser les populations immigrées contre le peuple français "de souche". L'immigration était alors devenue une œuvre progressiste en soi, en danger constant des colères irrationnelles d'un peuple inculte et raciste, soit le portrait-robot des futurs électeurs du Front National.
Cette manipulation malsaine n'a eu pour seul effet que de monter certains segments des classes populaires contre les autres, pour le plus grand profit des classes dirigeantes.
Détricotage de l'arnaque par Alain Soral et Mathias Cardet.