De quoi la République est-elle le nom ? Débat entre Frédéric Rouvillois et Serge Audier sur France Culture.


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01.12.2015

Alors que la devise, les symboles et les valeurs de la République ont largement été invoqués ces derniers temps en France, à travers le drapeau et la Marseillaise, et que nous sommes à quelques jours des élections régionales, qui rythment notre vie républicaine, nous posons aujourd'hui la question de ce que signifie ce terme utilisé et revendiqué par (presque) tous : la République. Quel est son sens historique, politique et juridique ?
La République est-elle une référence obligée du discours publique ? Est-ce qu'à trop invoquer cette notion, on la vide de son sens ? A-t-on affaire à un concept vide dont n'importe qui peut se prévaloir ?
C'est la thèse de Frédéric Rouvillois dans son ouvrage "Être (ou ne pas être) républicain", que questionne aujourd'hui le philosophe Serge Audier pour qui la République est plutôt complexe que vide. Définir le républicanisme est en effet essentiel puisque la construction d'une unité et les valeurs défendues semblent s'y jouer.
Quelles sont les différences idéologiques entre l'invocation de la République, de la Nation, de la Démocratie ou de la Patrie ?

Être (ou ne pas être) républicain. Avec Frédéric Rouvillois à l'Action Française.


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22.01.2016

Tous républicains ! Débordés, Jean-Pierre Chevènement et Jean-Louis Debré ! A gauche, à droite, aux extrêmes, la surenchère bat son plein. Chaque jour ou presque, elle voit s'écharper Manuel Valls et François Fillon, Najat Vallaud-Belkacem et Nathalie Koscuisko-Morizet, Jean-Vincent Placé et Bruno Le Maire. Mais aussi Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Avec, au sommet, Nicolas Sarkozy qui entend rebaptiser l'UMP de cet alias pour en disputer le monopole indu qu'exerceraient, depuis l'Elysée, François Hollande et le PS.
Frédéric Rouvillois retrace l'envahissement progressif de ce vocable fourre-tout au gré des crises que marquent les ascensions conjointes de l'Europe et du Front national depuis les années 1980.
Il détaille les diverses utilisations de ce mot culbutis, qu'il s'agisse des programmes des partis, des politiques des gouvernements, des définitions des institutions, tout au long de la Ve République.
Il montre enfin l'indétermination de ce méli-mélo terminologique à travers les âges, sous les autres cieux et jusque dans notre propre histoire, avec l'idéalisation de la séquence radicale-socialiste sous la IIIe République.
De quoi le recours effréné à ce couteau suisse multifonctions est-il le nom ? Sinon de l'impuissance générale à dire et penser la France ?

Pourquoi nous combattons. Avec Pierre-Yves Rougeyron au Cercle Politeia à Bordeaux.


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05.12.2015

Être du camp des gardiens de la cité, tel est le sens du combat des souverainistes.
Parce que la France est notre patrie, parce que notre peuple souffre, et parce que nos "élites" travaillent au mieux pour eux-mêmes, au pire pour l'étranger, nous nous devons de travailler à l'élaboration d'une alternative crédible, bâtie sur les fondements de notre tradition politique.
Camarades, au travail !

Spinoza : l'autre voie de la modernité. Avec Blandine Kriegel à l'Université Paris VIII Vincennes.


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25.06.2015

Spinoza, le plus grand philosophe de l’âge moderne avec Descartes, est toujours en débat. On voudrait montrer ici à travers son parcours de vie, sa politique et sa philosophie, qu’il représente bien l’autre voie de la modernité.
En politique, il est l’une des figures majeures du courant républicain moderne, avec sa défense de la démocratie, de la séparation des pouvoirs, du droit individuel à la liberté de conscience.
En philosophie, il tire de la révolution galiléenne des conclusions opposées à celles de Descartes, en reconstruisant une nouvelle philosophie de l’Être qui ne fait plus de l’homme un être exilé, hors de la nature.
Blandine Kriegel nous propose cette lecture renouvelée du grand philosophe d'Amsterdam.

Machiavel, un cynique qui vous veut du bien. Avec Jean-Louis Fournel, Thierry Menissier et Robert Damien sur France Culture.


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05.2015

Quelle différence entre le cynisme et le machiavélisme ? De quelle manière la politique doit-elle évincer l'influence des passions ? Comment la vertu peut-elle ne pas être morale ? Comment un prince doit-il saisir l'occasion qui se présente à lui ? 
Autant de questions fondamentales pour comprendre Machiavel auxquelles viennent répondre plusieurs spécialistes de l'oeuvre du premier des modernes.

Émission "Les Nouveaux chemins de la connaissance", animée par Adèle Van Reeth.

L'histoire du citoyen. Avec Jean de Viguerie à l'école Saint-Bernard de Bailly.


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09.05.2015

Le citoyen, sujet de cette conférence, est la créature de la Révolution française.
Il est l'être nouveau. Les manuels de droit l'ignorent. Il est encore sous nos yeux. Il ne se reproduit pas lui-même. C'est l'éducation nationale qui le reproduit. Il est armé depuis sa naissance. Aux armes citoyens est sa devise. Il combat pour les Droits de l'homme, prend la Bastille, renverse le trône, fait inlassablement la guerre aux rois, aux empereurs et aux dictateurs. Il fournit en victimes les grandes tueries des guerres contemporaines. Il est républicain depuis l'instauration de la République en 1792, et ne peut pas ne pas l'être, s'identifiant à une république qui n'est pas un régime politique, mais un mythe, une idéologie, des valeurs.
Si la République disparaît, il travaille sans relâche à son retour et la fait revenir. C'est le cas par exemple en 1875 et en 1945. Si la République a des ennemis intérieurs vrais ou supposés, il les accable de sa vindicte. Il les tue. Il tue les prêtres réfractaires en septembre 1792, et les Communards en 1871.
Aujourd'hui sa vindicte est la même, mais sa mission a changé. Il ne fait plus la guerre aux nations étrangères. Il a été désarmé. Sa nouvelle mission consiste à promouvoir la diversité. Dans ce nouveau combat il mobilise avec lui la société toute entière. L'entreprise, la banque, les équipes sportives, les actions humanitaires, tout doit être citoyen. C'est encore un combat. Le citoyen ne doit jamais cesser de combattre.
Il est dans la servitude et ne saurait l'accepter s'il ne votait pas, mais il vote et on le fait voter de plus en plus. Le scrutin l'aide à vivre en lui procurant l'illusion de la liberté.

L'autre dissidence belge. Avec Jean Bricmont sur Meta TV.


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08.05.2014

Jean Bricmont est un professeur de physique à l'université mais également un essayiste engagé, auteur de nombreux ouvrages.
Son dernier livre, "La république des censeurs", est un pamphlet contre la pensée unique, accusée de brider la liberté d'expression.
S'en suit un entretien tonique sur les idées de nation et d'union européenne, Jean Bricmont se démarquant des idées communément admises dans la dissidence.
Un point de vue différent et radical à écouter avec attention.

La raison sensible dans l'Histoire : 1792. Avec Sophie Wahnich à la Librairie Tropiques.


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20.11.2012

En France, est répandue depuis plus de 40 ans une histoire réactionnaire de la Révolution propagée des ouvrages "savants" aux manuels des écoliers. Ce déni, instrumentalisé par l'oligarchie qui l'a promu, s'accompagne d'une "haine de soi" qui suscite la perplexité goguenarde des historiens du monde entier.
Les conséquences grotesques de cette propension au "devoir de mémoire" patrimonial revendiqué contre l'intelligibilité du développement historique ont pourtant fini par disqualifier ces scolastes aux yeux de celles et ceux qui entendent faire de l'histoire quelque chose du présent, qui y cherchent une source généalogique de savoir et de sens.
Le magnifique travail de Sophie Wahnich atteste qu'une nouvelle génération d'historiens à donc su de ce passé récent "faire table rase", et nous restituer la portée sociale fondatrice et universelle de la Révolution, en révélant l'imposture des apories que 40 années de refoulement avaient postulé entre "sentiment et raison", "violence et progrès", "individu et collectivité".
En nous réappropriant, avec Sophie Wahnich, ce moment de notre histoire où l'être social de la Nation a réussi a s'exprimer, et pour toujours être entendu du monde entier, nous pouvons de nouveau en faire quelque chose, aujourd'hui, en ces temps obscurs de relativisme généralisé et de concurrence libre et non faussée, pour... en sortir !