Pourquoi le XXe siècle a-t-il pris Sade au sérieux ? Cette question a la force de l'évidence. Elle n'a pourtant jamais été posée assez clairement et ouvertement.
C'est à l'exploration de l'un des fétiches culturels, philosophiques et politiques majeurs de la séquence moderne que se consacrent Eric Marty et Philippe Roger, dont les acteurs sont ici Adorno, Klossowski, Bataille, Blanchot, Foucault, Lacan, Deleuze, Sollers, Barthes… ou encore Pasolini avec son terrible et magnifique Salò ou les 120 journées de Sodome.
Chacun de ces penseurs, écrivains ou artistes a fait de Sade un personnage fondamental de son aventure intellectuelle qui fut aussi une aventure personnelle.
Le temps est venu d'interroger cette fascination ambiguë qui nous concerne profondément, et peut-être plus que jamais.
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
Le déboulonnage des statues au nom de la lutte contre le racisme déconcerte. La violence avec laquelle la détestation des hommes s'affiche au cœur du combat féministe interroge. Que s'est-il donc passé pour que les engagements émancipateurs d'autrefois, les luttes anticoloniales et féministes notamment, opèrent un tel repli sur soi ?
Selon la psychanalyse Elisabeth Roudinesco et le sociologue Mathieu Bock-Côté, ce processus ne fait que s'amplifier et se radicaliser. Il y a beaucoup de différences d'approche, d'orientation, de sensibilité entre ces deux auteurs mais ils partent d'un même constat : la déconstruction est aujourd'hui hégémonique sur tous les campus du nouveau continent, et se propage dans l'ancien, où une partie substantielle de la gauche intellectuelle a pris un tournant identitaire.
Comment devons-nous comprendre cette (r)évolution ?
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
Renaud Camus, qu'on n'entend plus et ne voit plus nulle part a forgé une expression qu'on entend tout le temps et partout : le grand remplacement. Certaines personnalités qui ont pignon sur rue la reprennent à leur compte, d'autres en contestent la pertinence. D'autres encore en font un drapeau. Bref Renaud Camus n'a plus de voix au chapitre et il est sur toutes les lèves.
C'est donc en lui donnant la parole que l'anomalie de cette absence omniprésente doit prendre fin. Lui est opposé le démographe Hervé Le Bras dont les deux derniers livres sont des réponses cinglantes et argumentées aux thèses du premier.
Le temps de l'explication est donc venu : qu'est ce que le grand remplacement ?
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
La brûlante question migratoire a mis au cœur de l'actualité la parabole du Bon Samaritain tirée de l'Évangile selon Saint Luc. Dans sa dernière encyclique Fratelli Tutti, le pape François s'appuie sur ce texte pour réclamer aux pays européens arc boutés sur leurs frontières une politique d'ouverture et même d'hospitalité inconditionnelle.
Le souverain pontife a-t-il raison ? Est-il dans son rôle ? Peut-on ou doit-on, pour être fidèle à l'enseignement du Christ, politiser sans autre forme de procès la parabole du bon Samaritain ?
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
Voici plus d'un an déjà que le monde vit au rythme que lui impose le coronavirus. L'état d'urgence sanitaire se prolonge, les confinements se succèdent et malgré l'ouverture de vaccinodromes, une troisième vague se profile.
En France, mais aussi dans des pays aussi peu chamailleurs que l'Allemagne ou la Hollande, les gens n'en peuvent plus. Cette lassitude est multiforme, on se plaint pêle-mêle de l'inefficacité des gouvernants et des mesures autoritaires qu'ils prennent pour enrayer les contaminations. On incrimine simultanément cette foutue maladie et les restrictions des libertés.
Mais qu'est-ce qui est catastrophique ? Est-ce la pandémie elle-même ? Est-ce la politique brouillonne menée contre cet ennemi retors et invisible ? Est-ce l'ordre sanitaire instauré en réponse à un virus certes très contagieux, mais dont la létalité est inférieure à 0,5 % ?
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
Patrice Jean, dans La poursuite de l'idéal et Sébastien Lapaque dans Ce monde est tellement beau renouent pour saisir la vérité de notre époque avec le roman d'apprentissage tel que le XIXe siècle Des illusions perdues à L'Éducation sentimentale en a fixé le modèle.
Cyril, le jeune héros de Patrice Jean et Lazare, le héros de Sébastien Lapaque découvrent à tâtons l'existence et le monde. Un dimanche de février, Lazare a une soudaine révélation : ce monde lui apparaît dans sa vérité et cette vérité, c'est ce qu'il appelle aussitôt : l'immonde. Pourquoi ce changement de nom ? Qu'est ce que l'immonde ? Les tentatives de reconquête de la vie intérieure peuvent-elles mener à un ré-enchantement du monde ?
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut,
De nos jours, la promotion de la diversité au rang de valeur suprême nous montre que l'universel est en crise. C'est pourquoi cette idée mérite plus que jamais d'être défendue par un plaidoyer ardent et argumenté.
C'est ce à quoi les philosophes Chantal Delsol et Francis Wolff se sont employés dans leurs livres respectifs Le crépuscule de l'universel et Plaidoyer pour l'universel : fonder l'humanisme.
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
Acteur de théâtre et de cinéma, Fabrice Luchini confie ses goûts pour le portrait, la réplique, l'aphorisme, goûts qu'il met en scène dans son spectacle Conversation autour des portraits et des autoportraits.
Ce sont notamment des portraits signés par Jean Cau et Philippe Lançon qui illustrent le rapport "organique" que Fabrice Luchini entretient avec la littérature.
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.